Séminaire :
Séminaire Génétique du photographique. "Hors tout et débordements"/ 2025-202613/11/2025, ENS, 45 rue d'Ulm 75005 Paris. 14h-16h

Effluve #02 2024, tirage pigmentaire et dessin au fusain et pastel sec, 70 x 35cm Courtesy l’artiste et Galerie Catherine Putman
À la croisée de la photographie et du dessin, mon travail s’inspire de paysages, de mythologies et de souvenirs personnels, tissant un fil entre le sensible et l’imaginaire, entre réalité et fiction. Je surprends d’abord le réel par la photo. Je le prolonge ensuite par le dessin, tout en lui restant fidèle, pour l’amener vers le monde que j’invente. La photographie enregistre mon regard et le dessin ranime mes mémoires.
Ma manière d’aborder la photographie dépasse la simple captation d’images : chaque cliché devient un fragment d’histoire, une porte d’entrée vers une narration et une réflexion sensible sur notre lien aux paysages.
J’essaie de capter l’invisible et de donner corps à des nouvelles possibilités du réel, de rendre palpable l’intimité des lieux que j’explore, tout en faisant résonner les souvenirs, les traditions et les enjeux qu’ils incarnent. Mes séries récentes associent une esthétique délicate à une narration subtile, tissant des liens entre mémoire collective et expérience personnelle.
Dana Cojbuc
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« Née en 1979 en Roumanie, installée à Paris, Dana Cojbuc met au centre de son oeuvre la nature.
Elle porte un regard poétique sur le paysage, joue avec lui et n’hésite pas à le mettre en scène. Il lui arrive de déplacer ou d’ajouter des éléments : troncs, branches, farine. Son investissement physique est au cœur de sa pratique. À pied ou à bicyclette, elle arpente, forêts, rivages, landes et chemins. Elle hume, regarde, cherche, ressent.
Après avoir développé un travail photographique pendant plusieurs années, Dana Cojbuc effectue une singulière et sensible transition vers le dessin.
En partant de ses propres tirages, l’artiste extrapole, redéfinit les limites et réinvente le sujet par le dessin. La frontière entre la photographie et le travail au fusain est subtile, mystérieuse et ouvre la voie à des lieux imaginaires. Ce prolongement agit comme un révélateur du caractère graphique et plastique du paysage réel, dans lequel elle intervient parfois au préalable, à la manière d’un artiste du Land art ».
Eléonore Chatin, directrice de la galerie Catherine Putman, 2024
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