Séminaire international Léopold Sédar Senghor

14/03/2024, ENS Paris (45 rue d’Ulm, salle IHMC, 3e étage, couloir C ou D, milieu du couloir) et visio-conférence. 15h GMT (16h Paris)

Travail à la bibliothèque, 1954. Photo (recadrée), G. Labitte

Le lien pour suivre la séance en visioconférence peut être demandé auprès de Claire Riffard (claire.riffard@cnrs.fr).

Yohann Ripert (Stetson University), « Trouver le sens: tour, retour, détour dans la traduction de l’oeuvre de Senghor ».

Avec une production littéraire et philosophique parcourant plus d’un demi-siècle et une vie politique couvrant les périodes coloniale, postcoloniale, et néocoloniale, peut-on tracer un sens de l’œuvre senghorienne? Traduire le poète-président permet à la fois de questionner la quête de sens d’un objet en constant mouvement et de révéler les diverses trajectoires –parfois contradictoires, souvent controversées– d’un précurseur de l’Afrique décolonisée.

Yohann Ripert est spécialiste de l’histoire intellectuelle francophone. Il est l’auteur de Senghor au travers des âges, une nouvelle traduction de quinze discours et essais de Léopold Sédar Senghor (à paraître chez Duke University Press en 2024). Docteur en littérature comparée de l’Université Columbia, il travaille à l’intersection des études transatlantiques, la théorie postcoloniale, et l’histoire diplomatique. Ses recherches portent sur le rôle de la production idéologique et esthétique dans le (sous)développement durable des projets de décolonisation. Actuellement professeur d’études francophones à l’Université Stetson (Floride), Ripert est le directeur du programme d’excellence et conseiller pédagogique au Center for Community Engagement. Il a publié dans Small Axe, African Studies Review, Lingua Romana et Éthiopiques. Il est également pianiste de concert formé à la Juilliard School et a travaillé comme traducteur pour le Forum Permanent sur les Questions Autochtones aux Nations Unies.

Ousmane Diao (UCAD), « De la néologie lexicale dans Éthiopiques »

L’une des caractéristiques de la littérature africaine en général et de la poésie en particulier est la présence d’emprunts aux langues locales et de néologismes qui participent à donner au texte sa saveur locale. Selon Louis Guilbert : « La néologie lexicale se définit par la possibilité de création de nouvelles unités lexicales, en vertu des règles de production incluses dans le système lexical ». (L. Guilbert 1975 : 31). Dans cette communication, il s’agira d’abord de relever puis d’analyser les néologismes du poète président, Léopold Sédar Senghor à travers Éthiopiques.

Ousmane Diao est enseignant-chercheur de linguistique française à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal). Docteur en Sciences du langage et de la communication, il fut professeur d’enseignement secondaire (PES) puis CPI (coordonnateur pédagogique itinérant). Spécialisé en sémantique lexicale, Dr Diao s’intéresse également aux politiques linguistiques, à l’analyse du discours mais aussi au binôme langues et développement. Ousmane DIAO est membre de l’école doctorale ARCIV, Laboratoire SOLDILAF.