ÉCRIRE ET TRADUIRE AU FÉMININ
Coordination : Olga ANOKHINA
olga.anokhina@cnrs.fr

Lieux : CNRS, 59 rue Pouchet, 75017 – Salle 124 pour les séances de séminaire et autres salles pour les colloques.

Horaires : 14h30-16h30

 

 

Dans le cadre de ce séminaire qui fait émerger une nouvelle problématique jusqu’alors non explorée, nous chercherons à savoir si la démarche créative et traductive des écrivaines plurilingues et des traductrices-femmes a ses propres spécificités et ses propres caractéristiques intrinsèques.

Anne Weber, Irène Némirovsky, Clarice Lispector, Amelia Rosselli, Silvia Baron Supervielle, Rahel Levin Varnhagen, Hélène Cixous, Alejandra Pizarnik, Victoria Ocampo, Margo Glantz, Elsa Triolet, Elisa Chimenti, Marina Tsvetaeva, Cécile Wajsbrot, Ludmila Savizky, Nella Nobili, Nicole Brossard, Anna Akhmatova, Barbara Bray, Lucia Morpurgo Rodocanachi, Yoko Tawada, Barbara Wright… ce sont les corpus qui seront étudiés avec la méthode élaborée à l’ITEM : la critique génétique. Par conséquent, l’ensemble des recherches menées dans le cadre de ce projet sera basé sur des matériaux d’archives (les brouillons, les lettres, les notes, etc.) qui, au-delà de la perspective génétique qui nous renseigne sur le processus créatif de ces femmes autrices et traductrices, pourront dévoiler également les luttes internes et externes entre l’autocensure personnelle de ces femmes et la censure extérieure (réelle ou supposée) des hommes.

De nombreuses écrivaines plurilingues ont eu une intense activité de traduction, en devenant ainsi médiatrices et ambassadrices entre les langues et les cultures. Dans leur cas, la traduction a souvent servi d’un espace d’écriture expérimental et de fuite, à la fois, de l’imaginaire littéraire masculin et des préceptes du monolinguisme. Dans le cadre de ce séminaire, nous allons donc identifier et étudier les liens entre la traduction et l’écriture chez ces femmes écrivaines-traductrices.

Les périodes étudiées –XIXe, XXe et XXIe siècles– permettront d’observer l’évolution dans le regard porté par la société et par elles-mêmes sur le statut et les activités des écrivaines et traductrices. On verra ainsi comment, face aux canons monolingues et masculins imposés, ces autrices et traductrices défont et refont la/les langues et le langage, en dépassent les frontières linguistiques, identitaires et culturelles.


Conférences :