Sartre. Séminaire / 2018

23/03/2018, ENS, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris. Salle IHMC (esc C, 3eme étage). 14h00 – 17h30.

Après l’obtention de son Certificat de Psychologie en mars 1925, Sartre choisit en 1926-1927 de rédiger son mémoire de Diplôme d’Études Supérieures sous la direction du Professeur Henri Delacroix.

L’actuel travail d’édition de ce texte par l’équipe Sartre de l’ITEM est une invite à exhumer et à réexaminer les sources, les enjeux et les débats de la psychologie de l’époque dont on pourra interroger à nouveaux frais le rôle matriciel dans la pensée sartrienne.

 


Gautier Dassonneville exposera les questions éditoriales levées par le tapuscrit de L’image dans la vie psychologique : Rôle et nature dont nous disposons avant de présenter le contexte intellectuel et culturel dans lequel fut produite cette étude. En Husserl, notamment dans le sillage de Bergson et avec la pénétration de la psychanalyse, le problème de la pensée symbolique constitue un point de croisement des différents courants des sciences psychologiques et sociales. C’est dans ce contexte que le jeune Sartre déploie une première théorie de l’imagination originale, dans un dialogue critique avec les tenants de la psychologie classique.


Vincent de Coorebyter présentera la place du romantisme dans le mémoire de 1927 et dans les deux ouvrages de 1936 et 1940. Si la découverte de la phénoménologie, en particulier lors de l’année 1933-1934 passée par Sartre à Berlin pour étudier Husserl, introduit une coupure, le traitement réservé à la période romantique dans l’étude sartrienne des théories de l’imagination, avant comme après Berlin, semble attester une profonde continuité, tout en ménageant une surprise. En quel sens la psychologie sartrienne de l’imagination pourrait-elle être le lieu d’une interrogation renouvelée