Genèses cinématographiques / 2020

25/03/2020, École normale supérieure, 45, rue d’Ulm, salle Simone-Weil (rez-de-chaussée)

En 2006, Agnès Varda confie la tâche de filmer son portrait documentaire à son ami Didier Rouget, qui tourne de premières séquences en Belgique et à Paris avant de quitter le projet. En 2007, Varda réalise elle-même la suite du film en Avignon, à Paris, à Sète et à Los Angeles. Le scénario des Plages d’Agnès n’a cessé d’évoluer en court de route, relevant parfois de l’ébauche servant de tremplin à l’improvisation. Les associations de type marabout – bout de ficelle propres à l’esthétique de Varda ont-elles été inventées durant la période préparatoire, sur le plateau ou dans la salle de montage ? Grâce à l’étude des archives de la société Ciné-Tamaris ainsi qu’à des entretiens avec la cinéaste et ses collaboratrices, Pierre-Antoine Bourquin retracera la création de ce documentaire. Il abordera aussi les procédés de recyclage chers à la réalisatrice, notamment à travers l’examen des séquences écartées des Plages d’Agnès pour mieux resurgir en 2011 dans la série Agnès de-ci de-là Varda.