Marianne Jakobi
Professeure, Université Clermont Auvergne (UCA)

Champs de recherche :

Histoire de l’art (fin XIXe-XXIe siècles)

Relations entre histoire de l’art, littérature et édition : artistes-écrivains ; production artistique et culture de l’imprimé (écrits d’artistes, bibliothèques d’artistes, catalogues d’exposition) 

Histoire et théorie de l’intitulation : la fabrique du titre de peintre

Génétique des arts visuels : archives de la création ; archives des architectes ; écriture dans les arts visuels

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Professeure d’histoire de l’art contemporain à l’Université Clermont Auvergne (UCA), je suis directrice adjointe du Centre d’histoire « Espaces & Cultures » (CHEC), co-responsable de l'axe 2 « Production et pratiques sociales des arts », chercheuse associée à l’Institut des Textes et Manuscrits modernes (ITEM, UMR 8132 CNRS/ENS) et membre du Conseil national des Universités (C.N.U.), 22ème section : Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l’art ; de la musique.

Mes travaux sur l’entrecroisement du texte et de l’image centrés sur un objet assez énigmatique qu’est le titre d’œuvre d’art se répartissent selon trois grandes orientations. La première porte sur les archives de Jean Dubuffet et les relations entre écrivains critiques d’art et galeristes, et le rôle du catalogue d’exposition dans les processus de création et de diffusion d’écrit sur l’art. La deuxième orientation est centrée sur l’articulation entre archives et processus de création ; elle rassemble tous les travaux consacrés à la matérialité du geste créatif à partir de l’analyse des bibliothèques, des livres illustrés et des carnets. Cette question est aussi abordée sous l’angle des rapports entre archives, documents de travail et autobiographie. La troisième orientation porte spécifiquement sur la question fédératrice des titres d’œuvres d’art, à l’ITEM avec Pierre-Marc de Biasi, notamment dans le cadre de plusieurs années de séminaire sur la fabrique du titre, précédées par le numéro pilote de la Revue Genesis (Formes, n° 24, 2004), la journée d’étude inaugurale Génétique des arts plastiques (1er juin 2007), et la préfiguration de l’équipe Histoire de l’art : processus de création et genèse de l’œuvre (voir notamment, Jean Dubuffet et la fabrique du titre (2006), La fabrique du titre. Nommer les œuvres d’art (avec Pierre-Marc de Biasi et Ségolène Le Men, 2012), Gauguin-Signac. La genèse du titre contemporain (2015) https://www.cnrseditions.fr/auteur/marianne-jakobi/. Avec le groupe Dessin, Peinture, Sculpture, de l’équipe Génétique et histoire des arts, je participe à une base de données internationales de génétique artistique (DIGA, programme financé par le Labex Transfers).

A l’Université Clermont Auvergne (UCA), mes recherches en génétique des arts visuels se sont poursuivies dans une perspective d’histoire de l’art diachronique et pluridisciplinaire avec Catherine Breniquet et Fabienne Colas-Rannou, archéologues et historiennes de l’art antique, qui ont donné lieu à des questionnements collectifs : Elaborer, transmettre, créer. La transmission des techniques, des images, des théories dans le processus de création artistique (PUBP, 2017), Quelles traces pour l’histoire de l’art et l’archéologie ? (à paraître). Dans le prolongement de ces questionnements, et dans le cadre de la thématique « Genèse et matérialité des œuvres » de l’axe 2 du quinquennal 2021-2025 du Centre d’histoire « Espaces & cultures » nous proposons avec Louis Hincker, historien, une réflexion épistémologique sur les Archives de la création dans le domaine de la littérature, de la musique, du théâtre et de l’histoire de l’art. Une partie de mes travaux est ainsi consacrée à l’histoire de l’architecture, envisagée sous l’angle des archives de la création et des inscriptions, notamment avec la publication collective Le Corbusier, figure patrimoniale (PUBP, 2020), deux thèses en cours sur les archives de la création architecturale sous ma direction et le co-encadrement de Shahram Abadie (Mathilde Lavenu, « Du dessein à l’édification, les traces de la genèse : la bibliothèque de l’architecte Louis jarrier (1862-1932) » ; Thiphaine Tauziat, « Genèse du projet d’architecture durant l’entre-deux-guerres, le cas des archives des frères Jean et Joseph Soupre »). Membre associée de l’UMR Ressources qui scelle les liens entre l’UCA et l’École nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand, je prépare un séminaire de recherche qui devrait permettre de mettre en place une première enquête sur une approche matérielle des inscriptions sur les bâtiments à la fois éphémères et pérennes. Parallèlement, un colloque international sur l’écriture dans les arts visuels et le statut de la trace écrite dans les œuvres d’art est en préparation.

Actuellement, mes travaux portent aussi sur l’étude de communautés d’artistes, l’art brut et les surréalistes, selon une double perspective, d’un part, celle de la transformation de la notion de collectif en carrières individuelles (Networking surrealism in the USA : Agents, Artists, and the Market, 2019, .https://doi.org/10.11588/arthistoricum.485 ; Colloque international ; colloque « De quoi l’art brut est-il le nom ? du 18 mai au 22 mai 2022, https://cerisy-colloques.fr/programme-2021/) et, d’autre part, celle des liens entre arts visuels et littérature (exposition « SurreAlice. Lewis Carroll et les surréalistes à Strasbourg au Musée d’Art moderne et contemporain et au Musée Tomi Ungerer, du 6 octobre 2022 au 15 janvier 2023).

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