Jacinthe Martel et Marie Pier Jolicoeur : « Les carnets d’Alain Grandbois ou l’atelier portatif d’un poète voyageur »

01/04/2011

PUL, coll. « L’archive littéraire au Québec », 2011, 194 p.

ISBN : 978-2-7637-9134-0
ISBN-PDF : 9782763791357


Résumé :

« JE PEINS CE QUE JE RESSENS NON PAS CE QUE JE VOIS » (carnet 45, 1926)

« JE PEUX VOIR, APERCEVOIR, SANS CARNETS, ET RESPIRER L’AIR D’UNE VILLE, SENTIR SON GROUILLEMENT, MAIS JE NE PUIS APPORTER DE PRÉCISIONS […]. », Visages du monde.

Témoins d’une pratique irrégulière mais assidue, les 58 carnets d’Alain Grandbois conservés à Bi­bliothèque et Archives nationales du Québec constituent une sorte d’atelier portatif qui permet au poète voyageur de travailler et d’engranger des matériaux, mais également de concevoir son œuvre selon une visée de plus en plus claire au fil du temps et au gré de ses déplacements dans les plus grandes villes du monde : Paris, Londres, Madrid, Istanbul, Singapour, Saïgon, etc. Les nombreuses traces laissées par le travail de rédaction des poèmes et la composition du recueil L’étoile pourpre mettent ainsi au jour quelques-unes des caractéristiques de l’invention poétique et révèlent que le recours aux carnets peut répondre à des impératifs pratiques ou esthétiques.

Plusieurs documents et pièces d’archives complètent cette première incursion dans le corpus complet des carnets d’Alain Grandbois. L’établissement d’inventaires descriptifs et chronologiques permet ainsi de saisir à la fois la nature et la portée de chacun des carnets ; les fac-similés et transcriptions de quelques-uns des feuillets les plus intéressants illustrent la richesse et la diversité de ces instruments d’écriture qui donnent aussi à voir la fébrilité qui s’empare du poète quand il travaille dans ses carnets.

Jacinthe Martel

Jacinthe Martel est professeure au Département d’études littéraires de l’UQAM et membre du Centre de recherche en littérature et culture québécoises (CRILCQ). Elle a surtout publié dans les domaines de la génétique et de l’édition critique, dont « Une fenêtre éclairée d’une chandelle ». Archives et carnets d’écrivains (2007) ; elle a dirigé les collectifs Répertoire des archives littéraires et des manuscrits d’écrivains (2005) et Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine (2008). Elle signe annuellement une chronique intitulée » Les archives du vent « dans la revue Tangence.

Marie Pier Jolicœur

En mai 2008, Marie Pier Jolicœur a complété un mémoire intitulé « Une broderie faite sur le néant : collection et mémoire dans trois livres d’Italo Calvino » sous la direction de Jacinthe Martel. Actuellement doctorante en études littéraires à l’UQAM, elle prépare une thèse sur les résurgences du cabinet de curiosités dans la littérature française du XXe siècle (André Breton, Georges Perec et Pascal Quignard).

Pour en savoir plus : http://www.pulaval.com/catalogue/les-carnets-alain-grandbois-atelier-portatif-9620.html