En souvenir du Dictionnaire des idées reçues de Flaubert

NB. Cet abécédaire, commencé fin août 2010 comme un jeu, dans la lignée du dictionnaire de Flaubert, a progressivement évolué, quasiment tout seul, dans d’autres directions. Et, comme si une digue s’était ouverte, s’y est alors inscrit ce que j’ai - souvent depuis très longtemps - en tête sans avoir nécessairement pris le temps et /ou eu l’occasion ou l’envie de le démontrer : des réactions suscitées ou non par l’actualité, des colères rentrées ou soudaines que je tente de tempérer, des jugements de valeur que je peux justifier (ce qui ne signifie pas : ‘justes’), des questions - bien ou mal posées - non résolues, des citations, idées, réflexions éparses et variées qui m’ont fait réfléchir et qui continuent à le faire. Le tout, du moins je l’espère, dans une certaine cohérence - la mienne bien sûr - du moins celle à laquelle j’aspire.
Ce texte, comme il est indiqué depuis la première réaction, est donc le seul de ce site à être régulièrement modifié, corrigé, enrichi.
Il en est à (environ) sa quinzième version (et doit avoisiner les 470 mots).
Peut être va t-il s’arrêter, peut être vais-je le continuer, je ne sais.
Des réactions critiques, des suggestions, surtout des désaccords sont les bienvenu-es. Je les conserverai, en tiendrai compte et y répondrai.
M-V L. 8 juillet 2011.

PS. (1) La digue n’est pas encore refermée et elle doit toujours être colmatée, amendée, modifiée…(5 septembre 2011)
P.S (2) Il me semble - aujourd’hui - qu’il s’agit plutôt d’étayer, de conforter, d’élargir, d’affiner, ce qui de fait a été construit et de poursuivre le processus de libération personnelle et politique engagé afin, qu’à son tour, ce texte permettre d’ouvrir d’autres horizons. Peut tout aussi bien s’arrêter là. (31 octobre 2011)
P.S (3) Quelques ajouts/corrections en sus…(5 et 24 mars, 10 avril, 5, 12, 27 mai, 4, 10, 14, 15, 18, 25, 28 juin, 1, 3, 7 juillet 2012, etc…
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A

Abolitionnisme ; Abolitionnisme (Pensée de l’abolition du proxénétisme) ; Abolitionnisme (Pensée de l’après - abolitionnisme) ; Abus ; Admiration ; Adultère ; « Affaire » ; Agutte (Georgette) ; Aimer ; Aimer (Bakounine Michel) ; Affabilité ; Allégories ; Alliot-Marie (Michèle) ; Almanach Femmes et Russie ; Althusser Louis (Assassin de sa femme) ; Althusser Louis (Corps) ; Althusser Louis (Courage public) ; Althusser Louis (Linhardt Robert) ; Amant (Et Mari) ; Amants ; Amour ; Amour (Aveugle) ; Amour (Chose) ; Amour (Faire l’) ; Amour (Flaubert Gustave) ; Amour (Fontaine Brigitte) ; Amour (Liberté en) ; Amour (Passion) (1,2) ; Amour (Réhabilitation de) ; Amour (Tristan Flora) ; Animalisation du monde ; Antiféminisme (1,2,3) ; Antiféminisme (Charge de la preuve) ; Antiféminisme (Dénonciation) ;Antiféminisme (Dénonciation. Pisan Christine de) ; Antiféminisme (Lesbophobie) ; Antiféminisme (Onfray Michel) ; Anthropologie ; Apprendre ; Arendt (Hannah) ; Argumentaire ; Association ; Astell (Mary) ; Aubry (Martine) (1,2) ; Autodestruction ; Autorité ; Avila (Thérèse d’) ; Avant-garde ; Avoir ; Azzeddine (Saphia) (54)

Abolitionnisme (1) :Lorsque évoqué sans autre précision par les militant-es de l’abolition de la peine de mort, exclut de facto la pensée, l’histoire, les combats et les projets de l’abolition du proxénétisme. La réciproque est également juste à ceci près que l’abolition de la peine de mort est l’un des principaux paradigmes des « droits de l’Homme » alors que l’abolition du proxénétisme n’en a jamais fait partie. 1 (Cf. Droits de l’homme, Proxénétisme)

Abolitionnisme (2) : H.G Wells, auteur de : « Quand une organisation sociale basée sur la propriété individuelle se disloque ; quand la propriété privée est soudainement et totalement abolie, cette abolition ne fait pas disparaître, ne détruit pas ce qui constituait la propriété privée. » 2Analyse essentielle.

Abolitionnisme (Pensée de l’abolition du proxénétisme) :Ne peut être repensé à l’aide d’aucun des termes conceptualisés dans le cadre de systèmes de domination autres que patriarcal, notamment capitaliste, tels que « industrie », « commerce », « services », « exploitation », « offre » et « demande », « clients », « tourisme (sexuel) ». Vrai aussi pour « l’esclavagisme » qui ne rend pas le proxénétisme plus grave ; il en dissout simplement la spécificité sans laquelle aucune lutte abolitionniste n’est pensable, ni donc possible. (Cf. Esclavage, Langage, Proxénétisme, Patriarcat (Et concept))

Abolitionnisme (Pensée de l’après - abolitionnisme) :Tous les écueils, les échecs, toutes les limites, les restrictions de l’abolition de tous les systèmes de domination doivent être répertoriés, analysés, critiqués, réfléchis. Afin d’éviter d’inutiles et si couteuses répétitions de l’histoire.

Abus : Toute référence - y compris critique - à l’abus conforte la règle, la norme auquel il se réfère nécessairement.
L’abus a pour ambition et pour logique de devenir la règle. Ou, plus justement, toute règle nécessairement implique l’abus. Dès lors, dénoncer l’abus c’est conforter la règle, c’est légitimer la norme.
- Valable aussi pour l’excès, la dérive, l’outrance, la démesure…

Admiration :Toute admiration, idées incluses - en ce qu’elle est un écran à la critique - est aliénation. (Cf. Panégyrique, Pensée)

Adultère :Très bien vu par les hommes d’en vanter publiquement les mérites; supportent beaucoup moins bien la réalité quand elle les concerne. Banal certes, mais peut être rappelé. (Cf. Femme Adultère)  

Affabilité : Absolument compatible avec le plus grossier despotisme. (Cf. Galanterie, Raffinement)

« Affaire » :Terme très utile : cautionne toutes les confusions entre les crimes et les délits, les auteur-es et les victimes, comme avec leur traitement par la presse, la justice, la police, l’opinion dite publique. Puis, dès lors que l’équivalence de tout avec tout étant acquis et que rien n’a plus de sens, on peut lire : « Affaire du barbecue : 20 ans de prison » 3 ;  « Une affaire de viol collectif se règle sur internet » ; un footballer « cité dans une affaire de prostitution de mineure ». 45Récemment, un ’économiste’ déclarait : « L’affaire Grecque est très inquiétante » ; mais, là, il prenait clairement partie contre les Grec-ques, assimilé-es à ses étudiant-es devant, faute d’avoir eu une bonne note, refaire leur devoir, c’est à dire bien voter pour soutenir la Troïka et le Mémorandum.6 Ajout. 4 avril 2013.Pour Harlem Désir, premier secrétaire du parti socialiste, l’aveu de Cahuzac, ses incommensurables conséquences qui n’en sont qu’à leur début et qui n’en sont pour autant pas moins un séisme politique, économique :« une affaire individuelle ».7 (Cf. Démocratie, Économie Grèce, Strauss-Kahn Dominique)

Agutte (Georgette) : [1867-1922] Peintre et sculptrice, épouse de Marcel Sembat. Après sa mort brutale, elle se suicide après avoir écrit sur un billet : « […] Je sais que je ne peux vivre sans lui. Voilà douze heures qu’il est parti. Je suis en retard8

Aimer :Implique - a minima - de re-connaître l’autre et d’exister par soi-même. Serait-ce la première ou la seconde condition qui fasse le plus souvent défaut ?
* Ringard. Remplacer par « baiser » : chic, car grossier et ‘libéré’.
* « L’amour, c’est du pipo, c’est bon pour les gogos » chanté par Brigitte Fontaine : revigorant. (Cf. Amour, Passion (amoureuse))

Aimer (Bakounine Michel) :«Aimer, c’est vouloir la liberté, la complète indépendance de l’autre, le premier acte du véritable amour. C’est l’émancipation complète de l’objet que l’on aime ; on ne peut véritablement aimer qu’un être parfaitement libre, indépendant, non seulement de tous les autres, mais même et surtout de celui dont il est aimé et qu’il aime lui-même. Voilà ma profession de foi politique, sociale et religieuse, voilà le sens intime, non seulement de mes actions et de mes tendances politiques, mais aussi autant que je puis celui de mon existence particulière et individuelle ; car le temps où ces deux genres d’actions pouvaient être séparées est bien loin de nous ; maintenant l’homme veut la liberté dans toutes les acceptions et toutes les applications de ce mot, ou bien il ne la veut pas du tout. Vouloir en aimant la dépendance de celui que l’on aime, c’est aimer une chose et non un homme, car l’homme en se distingue de la chose que par la liberté ; et si l’amour aussi impliquant la dépendance, il serait la chose la plus dangereuse et la plus infâme du monde, parce qu’il [aurait] remis alors une source intarissable d’esclavage et d’abrutissement pour l’humanité. » 9

Allégories : Maria Deraismes :«En regardant cette République, représentée sous les traits d’une femme, et d’une femme qui pense, le souvenir de femmes illustres qui ont contribué, dans une si large mesure, à l’établissement d’un ordre nouveau, s’offre à mon esprit, et je constate de singulières inconséquences. En effet, toutes les fois qu’il s’agit de personnifier artistiquement un grand sentiment, une grande idée, on emprunte, de préférence à toute autre, la forme féminine, la considérant comme la plus propre à exprimer, avec le plus de pureté et d’élévation, le sublime, l’idéal. Eh bien ! Par une contradiction étrange, cette femme qui figure la Justice, n’obtient pas la justice ; cette femme qui figure la Liberté ne jouit pas de la liberté ; cette femme qui figure la Loi a contre elle, la loi. » 10 (Cf. Féminin, Femmes, République)

Alliot-Marie (Michèle) :D’elle, nommée ministre de la Défense, Jean Marie Le Pen a déclaré : « J'ai toujours aimé les cantinières » 11, tandis que Jacques Chirac aurait dit à Sarkozy : « Le ministre de la Défense, c’est moi ». 12
* Pionnières, vous avez dit : pionnières ? À quel prix ? Dans quelles conditions réelles ? Et, de quelle valeur politique sont les symboles ?
* Elle restera sans doute dans l’histoire du fait de sa proposition à l’Assemblée Nationale, le 12 janvier 2011, que « le savoir-faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité, permette de regeler des situations sécuritaires de ce type », afin d’éteindre la révolution tunisienne commençante, ses propositions s’adressant aussi à l’Algérie.  

Almanach ‘Femmes et Russie’ :[1979]Publication féministe, « la première en 62 ans de pouvoir soviétique ». Détruite avec nombre de ses courageuses rédactrices par le KGB. Heureusement, des archives nous en ont été transmises par les Éditions des femmes. 13
* Les « Pussy riots », leurs successeuses ? (Cf. Bolchévik (Parti), Fouque (Antoinette))

Althusser Louis (Assassin de sa femme) :Auteur de : […] « Car j'ai étranglé ma femme, qui m'était tout au monde, au cours d’une crise aigue et imprévisible de confusion mentale, en novembre 1980, elle qui m’aimait au point de ne vouloir que mourir faute de pouvoir vivre, et sans doute lui ai-je, dans ma confusion et mon inconscience, ‘rendu ce service’ dont elle ne s'est pas défendue mais dont elle est morte. » 14
* Cf., aussi, Claude Rich, l’acteur jouant le philosophe dans la pièce, le concernant, intitulée Caïman : « Je vais peut-être vous étonner, mais ce qui m'émeut le plus dans la pièce, malgré les déchirements du couple, c'est l'atroce beauté, l'absolue pureté de cet amour. » 15
* Cf., enfin, le Journal de Mathieu Galey [1934-1986. Écrivain et critique littéraire] : « Oui, l’intelligence, si proche de la folie, quand elle s’embarque dans la création démente d’un système philosophique, œuvre insane ou roman, désespérante entreprise désespérée. Pas étonnant qu’Althusser ait tué sa femme ; le geste n’est pas plus fou que d’écrire. C'est sans doute parce que nous ne sommes pas assez dingues - ni assez égocentristes - que ni Pautrat ni moi…On se console comme on peut.» 16 Pas un mot de condamnation, pas même relevé par la critique. 17
* Pour rappel : Althusser a tué sa femme Hélène le 16 novembre1980. Le non lieu prononcé « en sa faveur » 18, « dont [il a] bénéficié » 19 selon ses propres dires, l’a été en février 1981 sur le fondement de l’article 64 du code pénal. Après un séjour (fort bien aménagé) en hôpital psychiatrique, il a été rendu à la vie publique en 1983 sans avoir jamais été jugé. Il a alors publié un livre qui, afin de « s’expliquer les raisons d’un drame dans lequel il a été littéralement jeté sous l’inconscience et le délire » 20 s’est avéré une scandaleuse justification - fort heureusement si aisément lisible - du crime qu’il a commis. À ma connaissance, pas un questionnement des ‘intellectuels-de-gauche’ concernant cette si scandaleuse injustice qui n’aurait pas été possible sans la caution politique de Mitterrand et donc de son Ministre de la Justice : si exceptions, elles méritent d’être connues et sont les bienvenues. (Cf. Justice, Violences contre les femmes)

Althusser Louis (Corps) : Auteur de : « On me dit que j’ai, vers 1975, prononcé cette phrase terrible : ‘Et puis, il y a des corps et ils ont des sexes’ ! » ; de : « Mon corps désirait profondément avoir son existence à lui » ; de : « Je m’appropriais toutes les virtualités effectives de mon corps » ; de : « C’est là que je me mis à ‘penser’ avec mon corps » ; de « J’étais enfin devenu heureux dans mon désir, celui d’être un corps, d’exister avant tout dans mon corps ». Et, in fine, de: « Lorsque je ‘rencontrai’ le marxisme, ce fut avec mon corps que j’y adhérai. »21 (Cf. Corps)

Althusser Louis (Courage public) : Auteur de : Jean Guitton [« Conseiller particulier de Jean XXIII et de Paul VI »] nous tenait Hélène et moi pour des ‘saints’, et il l’a prouvé, après l’article de Jean Dutourd sur la mort d’Hélène, en interrompant une émission à la télévision pour proclamer qu’il me gardait en tout une confiance totale et serait toujours à mes côtés dans les pires épreuves. Je lui garde une infinie reconnaissance pour ce qui était alors tout simplement un acte de courage public .» Faut-il rappeler qu’Althusser se réclame du marxisme ? 22

Althusser Louis (Linhardt Robert) : Selon la fille de Robert Linhardt [ Auteur du superbe L’Établi ] : « Robert fera partie de ceux qui mettront tout en oeuvre pour que la justice conclue à l’irresponsabilité pénale de Louis, reconnu dément au moment de l’action ( !) . Je crois qu’il s’épuisera dans ce combat, le dernier qu’il ait mené publiquement, et la gagnera au prix de sa propre santé mentale : c’est moins de trois mois après l’arrêt de non lieu pour Louis Althusser que mon père tentera de sa donner la mort. » 23

Amant (Et mari) :L’amant se retire à l’arrivée du mari : la confirmation par le premier du bon droit d’usage du second. Comment peut-on dès lors respecter et le mari et l’amant ? Quitter les deux. (Cf. Mariage)

Amants :Ils se qualifiaient de bons amants d’autant plus aisément qu’ils n’avaient pas eu de concurrents. Ou, plus souvent sans doute encore, que ceux auxquels ils pouvaient être comparés nepouvaient être évoqués.
* Heureusement, de moins en moins fréquent, mais le non dit est encore très prégnant.
* Réjouissante rupture : Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris à Claude Goasgen, député UMP, qui avait osé lui dire : «Ne ramène pas dans la capitale tes mœurs du 9-3» lui répondit : «Tu te prends pour quoi pour me parler sur ce ton? Tu t'y crois autorisé parce que j'ai refusé de coucher avec toi? » 24

Amour :Invalide dans son principe même celui de justice. D’ou, notamment, la perpétuation de l’excuse pour crime dit « passionnel ». (Cf. Justice, Passion (Amoureuse))

Amour (Aveugle) : [Entendu, décembre 2003] Une femme - vivant avec 1.500 Frs par mois - qui avait travaillé toute sa vie gratuitement pour son mari, lequel était parti avec tout l’argent du couple à Tahiti, en concluait : « L’amour est aveugle ».

Amour (Chose) : [1932] René Crevel, auteur de : « La rage possessive s’obstinait à voir, jusque dans la créature préférée une simple chose à prendre. Et certes, pour que les affirmations : ‘tu es ma chose, je te possède’ et les acquiescements : ‘je suis ta chose, prends moi’, fussent devenus des cris réflexes de la jouissance, il fallait bien que l’inégalité eût été, une fois pour toutes, admise entre et par les éléments du couple. D’où notion d’un amour esclavage, lequel, avec ce qu’il sous-tend de remords de la part du maître abuseur, de ressentiment de la part de l’esclave-abusée, devient vite amour enfer. » 25 (Abus, Égalité, Esclavage, Jouir)  

Amour (Faire l’) : Remplacer cette monstrueuse expression par : s’aimer, s’unir de et par les corps (et l’esprit, si possible…), se confondre avec et dans une autre personne, s ‘étreindre, échanger l’amour… ? En sus, du seul fait qu’il soit possible d’écrire, de dire, de faire « l’amour », sans avoir à dire, à expliciter « avec qui » invalide en soi l’expression.
* Vrai aussi pour : « avoir des relations sexuelles ». (Cf. Avoir, Faire, Libertinage) (Prolonger.)

Amour (Flaubert Gustave) : Auteur de : « L’amour est comme un besoin de pisser. Qu’on l’épanche dans un vase d’or ou dans un pot d’argile, il faut que ça sorte. Le hasard seul nous procure les récipients. […] » 26 Pauvre Louise Collet ! Sans oublier les autres femmes, qu’il aurait ‘aimées’ : ‘prostituées’ pour la plupart.

Amour (Fontaine Brigitte) : « L’amour, c’est du pipo, c’est bon pour les gogos » chanté par Brigitte Fontaine : revigorant.

Amour (Liberté en) : « Il y a une question que nous avions étourdiment esquivée : comment le tiers s'accommoderait-il de notre arrangement ? ». Simone de Beauvoir (à propos de ses relations avec Sartre).
* L’euphémisme ainsi évoqué s’avéra si lourd de conséquences pour « le(s) tiers » …27

Amour (Passion) (1) : Comtesse d’Agoult [Daniel Stern] : « Ma passion pour Franz (Liszt), qui s’était encore exaltée dans la solitude de ces derniers mois, tenait du fanatisme. Je voyais en lui un être à part, supérieur à tout ce qui m’était jamais apparu. Disposée comme je l’étais aux superstitions du cœur, j’en arrivais parfois, dans une sorte de délire mystique, à me sentir comme appelée par Dieu, offerte en quelque sorte à la grandeur, au salut de ce génie divin qui n’avait rien de commun avec le reste des hommes et ne devait pas subir la loi commune ! Dans ces extases amoureuses qui me venait sans doute du sang germain, rien ne me paraissait plus devoir rester en moi, désirs, volontés, affections, devoirs, conscience même, que pour lui être immolée ; j’aurais voulu être une sainte de l’amour, je bénissais mon martyre. […] » 28

Amour (Passion) (2) : Madame de Staël : « Malgré le tableau que j’en ai tracé, il est certain que l’amour est de toutes les passions la plus fatale au bonheur de l’homme. » 29De la même, la passion : « cette griffe de vautour sous laquelle le bonheur et l’indépendance succombent. » 30

Amour (Réhabilitation) :Luc Ferry (La révolution de l’amour), Raphaël Enthoven (Les philosophes amoureux) et André Comte Sponville (Le Sexe ni la mort. Trois essais sur l’amour et la sexualité + L'amour. Cours en 3 Cds) réhabilitent l’ « amour » : la réaction patriarcale en marche ?

Amour (Tristan Flora) :[À propos de l’’amour’] Auteure de : « Mon cher monsieur, moi qui vous parle, je me sens assez forte pour exécuter dans le présent ce que l’humanité pratiquera dans l’avenir. » 31

Animalisation du monde :Méditer : « Le danger de retourner à l’animalité est réel ». 32
Quelques repères récents :
* La pub « Guerlain Homme » sur une gigantesque photo de Sébastien Chabal(septembre 1998) « Pour l’animal qui dort en vous », pour la marque censée incarner le raffinement, la distinction et la richesse...
* L’article III-121 de la constitution européenne : « L’Union et les États membres tiennent pleinement compte des exigences du bien être des animaux en tant qu’êtres sensibles […] » et l’article III-154 qui évoque […] « la protection de la santé et de la vie des personnes et des animaux […] ».
* Sans oublier les innombrables reportages animaliers, dans des paysages le plus souvent dépourvus de tout être humain, et leurs incessantes « luttes pour la vie », indissociables de leurs sempiternels « mâles dominants » et « maîtres du harem »....
* Mais aussi le - de plus en plus fréquent ? - : « On n’est pas des chiens ! »
* Et enfin, dernièrement, à propos des sèches : « La mission de leur vie est de procréer. »33

Antiféminisme (1) :Ce sont moins les antiféministes qui sont stupides que le patriarcat qui est indéfendable. (Cf. Féminisme)

Antiféminisme (2) : Cf., Benjamin Constant : « Il y a des axiomes qui paraissent clairs, parce qu’ils sont courts. Les hommes rusés les jettent, comme pâture à la foule ; les sots s’en emparent parce qu’ils leur épargnent la peine de réfléchir et ils les répètent pour se donner l’air de les comprendre. Des propositions dont l’absurdité nous étonne, quand elles sont analysées, se glissent ainsi dans mille têtes, sont redites par mille bouches et l’on est réduit sans cesse à démontrer l’évidence ». 34
Jusqu’au jour où l’on où l’on se refuse à penser sur le terrain de la justification, et donc à « démontrer » quoi que ce soi. Et là, on a fait une grand avancée conceptuelle et donc politique.

Antiféminisme (3) :Son principal (?) non-dit inconscient : la peur de contester et donc de risquer d’entrer en conflit avec tous les ordres conservateurs d’injustices, d’avoir à être confronté-es à la construction de sa propre structuration psychique.
Si cette analyse est juste, alors les antiféministes ne sont pas « stupides »…(Cf. Antiféminisme (1), Hommes (Ayant peur des femmes))

Antiféminisme (Charge de la preuve) : La charge de la preuve incombe aux antiféministes : toute justification - en soi, déjà une faiblesse - est d’emblée donc à bannir.

Antiféminisme (Dénonciation) :Sous couvert de - légitimement - dénoncer l’antiféminisme, les féministes se sont trop souvent prémunies d’interrogations salutaires. (Cf. Féminisme)

Antiféminisme (Dénonciation. Pisan Christine de) : [1405] Auteure de :« Qu’ils se taisent donc ! Qu’il se taisent dorénavant ces clercs qui médisent sur les femmes ! Qu’ils se taisent, tous leurs complices et leurs alliés qui en disent du mal ou qui en parlent dans leurs écrits ou leurs poèmes ! Qu’ils baissent les yeux de honte d’avoir tant osé mentir dans leurs livres, quand on voit que la vérité va à l’encontre de ce qu’ils disent…» 35 (Cf. Femmes, Hommes)

Antiféminisme (Lesbophobie) : Pourquoi dit-on : « antiféminisme » et « lesbophobie » ? Pourquoi les lesbiennes seraient-elles plus l’objet d’une « phobie » que les féministes ? Quels sont les liens entre la « lesbophobie » et la haine, le mépris des femmes ? L’assimilation entre homophobie et lesbophobie est-elle légitime ? Les deux termes peuvent ils être amalgamés ? La « phobie » des lesbiennes est-elle, dans ces contextes, un référent adéquat, approprié, légitime ? Non.

Antiféminisme (Onfray Michel) :Auteur de 36 : « Le deuxième sexe : un grand livre libertaire » suivi de : « Le deuxième sexe : un exercice pratique de l’existentialisme ». Un livre féministe ? Ah bon ?
Le classer seul sous cet intitulé est incontestablement une injustice, tant ils seraient nombreux à être cités sous cet item…bien que la multiplicité depuis dix ans de ses innombrables incidentes, « plaisanteries » (pour moi, grossières, sur « les femmes » et donc en elles-mêmes) lors de la retransmission de l’Université - dite - populaire de Caen sur France Culture en août pourrait partiellement justifier ce ‘choix’. J’avais un instant pensé les relever pour en montrer la signification politique, et puis j’ai pensé qu’il y avait d’autres choses plus utiles à dévoiler. Bien que…37

Anthropologie : Que l’on cherche - et trouve ! - dans l’interprétation (toute personnelle) d’un-e anthropologue sinon la clé, ou du moins une clé, pour penser le monde contemporain m’a toujours paru le comble de l’aberration. Certes, les anthropologues nous proposent leur vision de mondes - qui nous sont inconnus - et à ce titre, ils/elles peuvent contribuer à penser autrement le monde contemporain, mais la dite vision ne peut « offrir des solutions », 38 sauf à s’interdire - faute de sociétés féministes [que tant s’acharnent, à juste titre de leur point de vue, à confondre avec les sociétés matriarcales, matrilinéaires] toute pensée féministe. Le patriarcat ne peut donc être que conforté par les anthropologues. Et ni Claude Lévi-Strauss, ni Maurice Godelier, ni Marc Abélès, ni Paul Jorion, ni Bruno Latour, ni Le Bulletin du Mauss 39 [dont je ne réduis pas leurs apports à une identité d’anthropologue, que plusieurs ont outrepassée, critiquée, s’en sont séparés et dont la pensée, beaucoup plus large, n’est pas réductible à cet enfermement catégoriel universitaire] ne me contrediront…
* Certes Françoise Héritier pourrait être invoquée pour invalider cette assertion, mais une question : est ce par ce qu’elle est anthropologue qu’elle nous propose ses analyses concernant la différence des sexes, sur la valeur différentielle des sexes, ou parce qu’elle-même porte son propre regard sur notre société ? Et, dès lors, ses engagements politiques - concernant par exemple son refus de la pénalisation des « clients » [« La punition du client n’est pas envisageable comme moyen éducatif tant que rien n’est fait pour faire comprendre aux intéressés qu’user, contre argent, du corps de quelqu’un est un abus de pouvoir. »] 40 - ne prennent-ils pas leur sens d’abord et avant tout de ce fait ? Banal, certes, mais…
* Je précise enfin que si je me permets d’écrire ceci, c’est par ce que, me concernant, j’ai fait état, fait valoir pendant des années mon statut de sociologue [du CNRS] (exigé par ledit statut par ailleurs) pour valider mes analyses féministes qui n’avaient rien à y voir.
* In fine, mon insuffisante culture anthropologique risque fort d’invalider cette critique ; je la maintiens cependant pour sa part de vérité.
(Cf. Féminisme, Polygamie (Lévi-Strauss Claude), Sociologie, Patriarcat)

Apprendre : Remplacer par : « comprendre » ? Et, dans la foulée, remplacer « connaître » par : « réfléchir » ?

Arendt (Hannah) : [1970]Auteure de : « Ces jeunes filles fort douées ont bien du mal à réfléchir posément à toutes ces questions féminines que le féminisme s’est entendu à embrouiller à merveille, d’autant plus difficilement qu’elles rechignaient à s’y prêter. Cette absurdité se déchaîne ici en allant de pair avec les mouvements de libération, et les étudiantes vous demandent comment on doit s’y prendre pour garder un homme. Si on leur répond : ‘bien faire la cuisine, il n’y a pas de honte à retrousser ses manches’, etc., les voilà toutes ébahies. » 41

Argumentaire :Utiliser à son profit les failles [de l'argumentaire] de l'adversaire ne rend pas le sien plus juste. Évident, certes, mais si appliqué, pourrait sans doute alléger nombre de plateaux de télé et/ou émissions de radio.

Association : L’image de l’entonnoir ne cesse de me venir à l’esprit.  

Astell (Mary) :[1706]Auteure de : « Si tous les hommes naissent libres, comment se fait-il que toutes les femmes naissent esclaves ? » 42

Aubry (Martine) (1) :Auteure de :« Franchement, Adeline, le ménage aurait pu être fait depuis hier ! » 43 À Adeline Hazan, ex-présidente du Syndicat de la magistrature, maire de Reims, ville invitante, découvrant une araignée sur son pupitre, devant les milliers de participant-es socialistes. (Cf. Fabius (Laurent))

Aubry (Martine) (2) :Compte tenu de la gravité des prises de position de l’ensemble des responsables socialistes lorsqu’ils/elles ont été au courant des agressions sexuelles dont D. Strauss-Kahn est l’auteur, elle est responsable d’un parti [quitté en septembre 2012] qui doit s’interdire d’invoquer la morale à l’encontre de quiconque. Que reste t-il alors de la politique ? L’accès au pouvoir de gauche, pouvoir alternatif d’autant moins crédible que M. Aubry a, notamment, pu se prononcer le 21 mai 2011 en faveur d’une candidature de Christine Lagarde (Ministre de N. Sarkozy) à la direction générale du Fonds Monétaire International. 44 (Cf. Gauche, Lagarde (Christine), Parti (Politique), Strauss-Kahn (Dominique) )

Autodestruction :Il la voulait objet. Il n’était pas sujet. Les deux sombrèrent dans l’autodestruction. (Cf. Droit)

Autorité :Au moment même où la personne qui s’en estime investi-e l’affirme, elle la perd. 45  Ce qui n’est pas le fait du pouvoir.Se libérer de toute autorité : préalable à / condition de / ambition pour toute [r]évolution [personnelle], [politique] ?

Avila (Thérèse d’) : [1515-1582] Quelle femme !Complexe, subtil et fascinant alliage de masochisme et d’estime de soi, de réalisme et d’extases, de valorisation de l’intelligence et de croyance au diable, de respect (exigé) de l’autorité et de rébellions, de candeur, de lucidité et de sensualité et enfin, d’une immense volonté de puissance (réalisée). Et ce, sous le règne de l’Inquisition. Fine politique. Sa force de caractère remplit d’admiration.* Relativisme le mysticisme en l’humanisant, mais, dès lors, le démystifie. 46

Avant-garde :Comment expliquer que la [l’extrême] gauche soit, si souvent, à l’avant-garde de l’antiféminisme ? En reconnaissant, à leur juste place politique, les apports féministes, ils auraient dû alors rompre avec le concept même d’avant-garde dont ils s’estimaient avoir le monopole.
* Nombre de féministes n’en pensent-elles pas aussi de même à l’égard « des femmes » ? (À prolonger…) 47

Avoir :Avoirvingt ans, mal, faim, cours…Avoir un compte en banque, un budget, un-e ami-e, une femme, une expérience, un chat, un sexe, un corps au pied, une hallucination, une sécurité, un avortement, un cancer, une scène, un cours, un enterrement, une religion, un site, un champ de blé, une classe, une morale, un handicap… Avoir le rhume des foins, la foi, le bac, un client (pour une banque, un psychanalyste, une commerçante, un proxénète, un dentiste…)…Avoir des hémorroïdes, des enfants, des nausées, des admirateurs, des otages, des états d’âme, du travail, du courage, de la morale, de la poitrine, de la commisération, de la classe, de la croissance, des relations…Et le pire : « se faire avoir » ?
* Qui a vanté la richesse et la subtilité de la langue française ? Plus profondément, ce mot n’est-il pas un révélateur éclairant de l’extrême confusion concernant les fondements des confusions des valeurs de nos sociétés ? (Cf. Être, Faire, Prendre)

Azzeddine (Saphia) :Auteure de Confidences à Allah 48 : un grand (petit) livre qui explose tout sur son passage.

B

Bacall (Lauren) ; Balzac (Honoré de) ;  Barbara ; Bardot (Brigitte) ; Bastille (Prise de la) ; Bayrou (François) ; Bergé (Pierre) ; Bigard (Jean-Marie) ; Biographies ; Boulanger (Nadia) ; Bouquets ; Bourgeois (Louise) ; Booz endormi ; Bracelet électronique (14)

Bacall (Lauren) :Auteure de : « […] Bon, le passé est le passé. Il m’a formée, m’a appris beaucoup de choses, mais le présent m’importe d’avantage. Je lutte pour acquérir la droit à mon identité propre ; je ne veux pas qu’on m’identifie pour l’éternité à un rôle joué à dix-neuf ans. Jusqu’à présent, j’ai toujours plus ou moins perdu cette bataille. Peut être ne la gagnerai-je jamais. Mais je ne cesserai jamais le combat. » 49

Balzac (Honoré de) :Auteur de(In, Lettres à Madame Hanska):
- « Toi seule et Anna
(sa fille) vous êtes tout le sexe pour moi. L’aventure de la Visc[conti] et celle de la Chouette (anciennes maîtresses) m’ont fait considérer le contact d’une femme comme la chose la plus dangereuse, la plus malheureuse et la plus venimeuse qu’il y ait sur terre pour l’homme ».
- « C’est à l’homme de travailler pour sa femme, à la rendre heureuse physiquement, matériellement et moralement ».
- « J’aime comme une femme, et avec l’énergie d’un homme. »
- « Voilà 16 ans que je vous aime uniquement, je vous ai vue la valeur de 16 mois environ
[…]. » 50* Passionnant et déchirant. On lit différemment Balzac après avoir, comme il l’écrit, « lu dans [son] âme, en lisant ces lettres. » 51 (Cf. Femmes, Sexe)

Barbara :Auteure, compositrice, interprète de chansons inoubliables, dont trois, plus particulièrement, évoquent les violences de son père à son encontre : Au cœur de la nuit, Nantes, L’aigle noir. (Cf. Inceste)

Bardot (Brigitte) : Auteure de : « J’ai toujours fait ce qui m’a plu […] Je sais que j’ai plus de couilles que beaucoup d’hommes. Ils pourraient prendre exemple sur moi. J’ai toujours assumé ce que j’ai fait ou ce que j’ai dit. » 52
* De la fragilité des mythes : un seul jugement les fait éclater comme une bulle de savon…

Bastille (Prise de la) : « La colère brutale faisait des ruines, et sous cette colère était cachée l’intelligence qui jetait parmi ces ruines les fondements du nouvel édifice.»53Valable pour toutes les révolutions.
* Dans le même sens : « Les grandes pensées sont le résultat des grandes fermentations politiques. » (Cf. Penser) 54

Bayrou (François) : [Candidat Modem (centriste) à l’élection présidentielle de 2012] Auteur de (en réponse à une question sur l’inégalité hommes/femmes en matière d’expertise) : « J'ai autour de moi autant d'expertes femmes que d'hommes. Elles ont des qualités de courage et d’analyse que j’apprécie. [...]» Certains n’ont pas vu passer le siècle (le précédent…). 55

Bergé (Pierre) : [Soutien (notamment) du parti socialiste, du moins de certain-es, changeant-es, d’entre ses responsables]Auteur de : « Si Chanel a donné, comme on dit, la liberté aux femmes, tu [Yves Saint Laurent] leur as donné le pouvoir. Tu avais bien compris que le pouvoir était détenu par les hommes et qu'en faisant passer leurs vêtements sur les épaules des femmes, tu leur donnais à elle le pouvoir. C'est ce que tu as fait : le smoking, la saharienne, le tailleur-pantalon, le caban, le trench-coat en témoignent. » 56
* Auteur aussi de : « Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence? C’est faire un distinguo qui est choquant. » 57
* Après cette déclaration, aux côtés de Jack Lang, il est au premier rang de la manifestation pour le « mariage pour tous » 58 et organise la soirée mondaine qui la poursuit. (Cf. Mariage pour tous, Mode, Proxénétisme)

Bigard (Jean-Marie) :Publicité pour le spectacle de Bigard [auteur, entre autres, de : « Toutes des salopes »]sur les portes du métro : un slip d’homme dans lequel les formes d’un sexe d’homme (gros bien sûr) sont particulièrement mises en valeur. Compte tenu de la hauteur de cette pub, soit on (un-e enfant) a ledit sexe devant sa bouche, soit on (un-e adulte) le touche avec sa main. (Août 2001)
* Ce fut lui aussi qui fut choisi pour incarner en décembre 2003, la série télévisée intitulée : « Mon prof, ce héros ». (Téléfilm. TF1. 2006)
* Ce fut lui enfin qu’il fit partie - honte ultime - de la délégation officielle française lors de la première réception de Nicolas Sarkozy au Vatican (26 décembre 2007). (Cf. Pornographie, Sarkozy (Nicolas), Sexe)

Biographies :Devraient plus s’inspirer des kaléidoscopes. Comme la vie.
* « Que d’hommes en un homme » disait Michelet des hommes de la Révolution française. 59

Boulanger (Nadia) :Compositrice, chef d’orchestre et enseignante. Ned Rorem, l’un de ses élève, déclara en 1979 : « Pour ce qui concerne la pédagogie musicale - et par extension la création musicale - elle est la personne la plus influente qui ait jamais vécu ». Elle fut, toujours selon lui,« le plus grand maître depuis Socrate ». 60

Bouquets : Une femme anonyme, auteure de : « Certaines se réalisent dans le combat politique ; d’aucuns ont la fibre d’écrivain, tels aiment les enfants et se réalisent dans la famille. Moi, finalement, ce qui m’aura le plus plu et ce que j’aurais fait le mieux, sur cette petite terre rigolote, ce sont les bouquets : bouquets de poèmes, bouquets de fleurs, peut être bouquets de visages sur certaines photos, c’est ce que j’aimerais qu’on grave sur ma tombe, si jamais on m’enterre au lieu de m’incinérer, comme c’est la mode en ce moment. On dira : « Elle savait pas faire grand’ chose, mais Dieu ! Ce qu’elle faisait de jolis bouquets ! » 61 

Bourgeois (Louise) :Auteure de : « Pour exprimer des tensions familiales insupportables, il fallait que mon anxiété s'exerce sur des formes que je pouvais changer, détruire et reconstruire. »
Parmi ses œuvres : La Destruction du père (1974) et Maman (2005).

Bozz endormi  (V. Hugo) :  […] « Voilà longtemps que celle avec qui j'ai dormi,
Ô Seigneur ! a quitté ma couche pour la vôtre. »
[…]

[...] Booz ne savait point qu'une femme était là
Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle.
[…]

Bracelet électronique :La question de savoir contre qui, un homme violent enfermé chez lui, au lieu et place de la prison, peut diriger sa violence est supposée sans objet. Par ailleurs, une seule femme menacée par un homme s’est-elle sentie en sécurité du fait de leur mise en service? (Cf. Justice, Violences contre les femmes)

C

Cacher (Inutile de) ; Cahiers de doléances et réclamations des femmes aux Etats généraux ; Calomnie ; Capote ; Care ; Casanova ; Cause ; CEDAW (Réserves) ; Céder (1,2) ; Censure ; Chanteuses françaises d’antan ; Charlotte de Prusse ; Choix ; Choix (Droit) ; Claudel (Camille) ; Clausewitz (Carl von) ; CNRS ; Cocteau (Jean) ; Codes de la famille ; Code d’éthique ; Cohn-Bendit (Daniel) ; Colette ; Collette (Et Willy) ; Commentaire ; Communauté internationale ; Comparaison Hommes/femmes ; Compliment ; Complot (Théories du) ; Conciliation [concession, compromis, médiation, négociation, transaction] ; Conjoncture ; Constituante ; Constitution française (de la 5ème république) ; Contraires ; Corps (1,2,3) ; Corps (Althusser Louis) ;Corps (Femmes propriétaires) ;Corps (Fouille à corps) ; Corps (Logique de marchandisation) ; Corps humain (Non patrimonialité) ; Couleuvres ; Coumaros (Jean) ; Courtisan-e ; Coutume ; Crédibilité ; Cri du cœur ; Crime d’honneur ; Criminels de paix ; Critique ; Critique modérée ; Critiques ; Culture ; Curieuse (Petite fille) (55)

Cacher (Inutile de) :Il y a toujours un moment où, dans une maison de famille, l’on découvre, trempant dans un verre d’eau, le dentier caché jusqu’alors, le tampax usagé oublié sous un lit, la casserole mal lavée dans un coin, les bouteilles vides dans un placard. Et, entre deux personnes censées être fidèles l’un à l’autre, le ticket de métro qui dévoile tout...(Cf. Vérité)

Cahier de doléances et réclamations des femmes aux Etats généraux :[1789] « Notre devise sera t-elle toujours : Travailler, obéir et se taire ? » 62 Peut être utilement comparé à « Liberté, égalité, fraternité » (Cf. Bastille (Prise de), Démocratie, Droits de l’homme, Obéir, Robespierre)

Calomnie :En réaction à la Résolution du Congrès de La Haye de septembre 1872 d’exclure Bakounine et ses soutiens de l ‘Association internationale des Travailleurs, l’un de ses membres réagit ainsi : « ‘Il faut payer ces gens (les ‘marxistes’) de leur propre monnaie ; ils calomnient, calomnions-les aussi’ ». Bakounine, selon Malatesta, « se secoua comme un lion blessé, foudroya du regard celui qui venait de faire une telle proposition, se dressa de sa taille de géant et s’écria : ‘Que dis-tu là, malheureux ! Non, plutôt être mille fois calomnié, même si la calomnie devait être écoutée, que de s’abaisser, vis-à-vis de soi-même, à être un calomniateur.’ Je revois encore le geste magnifique » conclua t-il.63

Capote :Faire l'amour’ sans, terrorise et/ou révèle son irresponsabilité. « Faire l'amour » avec, n’est pas évident, ni facile, ni agréable, fait débander... Jamais évoqué dans les campagnes publiques (contre le sida) : signifierait que la vérité est plus souhaitable que le mensonge et que les êtres humains ne sont pas tous et toutes des imbéciles dénué-es de toute intelligence et de toute expérience. (Cf. Amour, Sida)

Care :Terme anglo-saxon dont la fonction - principale ? - est de continuer à faire travailler les femmes (en avant-gardes...) pour rien ou pas grand-chose dans les fonctions dites de service, sous couvert de réhabiliter les valeurs (non marchandes) de la société (qui nous est présentée comme) future.

Casanova :Auteur de : « […] À la honte de presque toute ma vie, je me dois de publier ici une vérité que mes lecteurs auront peine à croire, que la vertu a toujours eu pour moi beaucoup plus de charmes que le vice, et que je n’ai été mauvais, quand je l’ai été, que de gaité de cœur ; ce que, sans doute, bien des gens trouveront fort blâmable. Mais que m’importe ? l’homme, dans ses rapports intimes ou moraux, ne doit de compte de ses actions qu’à lui seul ici-bas, et à dieu après sa mort. » 64 Ah bon ? (Cf. Filiation, Libertin-e, Patriarcat, Proxénétisme, Vie privée)

Cause (Effets) :Analyser, dévoiler, dénoncer, réfléchir sur les « causes » d’une « réalité », c’est conforter les principes qui seuls les expliquent et lui donnent son sens. Toute-s analyse-s causale-s conforte-nt donc le-s système-s au sein du-desquel-s - nécessairement - elle-s se situe-nt. Certain-es mêmes allèguent sans gêne apparente des effets pour en conforter les causes. Plus encore, « une réalité » ne s’explique jamais par une, ni même par des causes. Évident, certes, mais…(Cf. Penser, Principe)

CEDAW (Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (ONU) (Réserves)) :Ce texte, d’une extrême confusion sémantique [la moindre critique étant qu’il n’affirme nullement que les femmes et les hommes sont - ni ne doivent - être égaux entre eux] est en sus l’objet de très nombreuses Réserves, émanant de très nombreux États, France comprise. Nombreuses sont, parmi elles, celles qui s’opposent à la finalité même de cette convention, aussi confuse soit-elle.
Pour ne prendre que deux exemples :
* « Le Gouvernement de la République Algérienne Démocratique et Populaire se déclare disposé à appliquer les dispositions de cet article (2) à condition qu'elles n'aillent pas à l'encontre des dispositions du code algérien de la famille. »
* « Le Gouvernement de la République populaire du Bangladesh ne se considère pas lié par les dispositions de l'article 2, [... et ... ] 16 (1) (c) qui sont contraires à la Sharia fondée sur le Saint Coran et la Sunna. »
Or, s’il faut certes condamner les États qui s’opposent au principe même d’une éventuelle égalité entre hommes et femmes et légitiment, au sein du système patriarcal, de manifestes rapports de domination des hommes sur les femmes, il faut d’abord condamner l’ONU, non seulement pour ce texte, mais aussi pour avoir permis que de telles limitations soient acceptables et dès lors violé ses propres textes. En effet, l’article 28&2 du CEDAW pose sans ambiguïté : « Aucune réserve incompatible avec l’objet et le but de la présente convention ne sera autorisée. » Ces Réserves ne peuvent donc être considérées comme « la plaie des droits de l’homme », comme l’écrit, en prenant le CEDAW comme exemple, G. Cohen Jonathan. 65
Les combats menés par tant de juristes féministes pour lever les Réserves décidées par leurs gouvernements, au même titre que leurs tardifs et parcimonieux retraits décidés par les États eux-mêmes, doivent donc être appréciés à leur juste mesure… (Cf. Code de la famille, Droits de l’homme, Égalité, Patriarcat)

Céder (1) : B.A BA de la politique : lorsqu’ un-e politique [vous] demande : « Sur quoi êtes vous prêt-e à céder ? », répondre : « Sur rien». Valable aussi pour « négocier ».

Céder (2) : Après « Quand céder n’est pas consentir » [Nicole Claude Mathieu] …ne jamais céder.

Censure :Les coupures, déformations, réécritures, infléchissements du sujet, questionnements hors sujet, autocensures, aimables pressions, concessions ‘consenties’ tuent les textes plus efficacement qu'une censure sans appel... laquelle a au moins le mérite de maintenir le texte dans son int[rali]égrité et de permettre qu’il puisse être publié ultérieurement en l’état.

Chanteuses françaises (d’antan) : Yvette Guilbert,Damia, Fréhel, Colette Renard, Suzy Delair, Mistinguett, Germaine Montero, Agnès Capri, Marie Dubas, Marianne Oswald, Jacqueline François, Arletty, Catherine Sauvage, Mireille, Cora Vaucaire, Colette Magny, Edith Piaf, Patachou, Francesca Soleville, Pia Colombo, Michelle Bernard, Renée Lebas, Nicole Louvier, Dalida, Mama Béa. Et, parmi celles qui, bien que toujours d’antan (pour moi…) , n’en sont pas moins toujours présentes : Mick Micheyl, Hélène Martin, Dominique Grange, Françoise Hardy.. Et bien sûr, Brigitte Fontaine, Juliette Gréco et Anne Sylvestre. Sans oublier la compositrice Marguerite Monnot. [18 mai 2013]

Charlotte de Prusse : [Alexandra Feodorovna, épouse de Nicolas 1er, empereur de Russie]« C’est une ombre. Elle n’a jamais pu se remettre des angoisses qu’elle a ressenties le jour de son avènement au trône : le devoir conjugal a consumé le reste de sa vie. Elle a donné trop d’idoles à la Russie, trop d’enfants à l’Empereur. ‘S’épuiser en grands ducs, quelle destinée’, disait [d’elle] une grande dame polonaise...» 66

Choix :Le maître mot du libéralisme. La prostitution : « un choix » ; le voile : « un choix » ; « la contraception et l’avortement » : « un choix », l’émigration : « un  choix », la GPA (« Gestation pour autrui » : « un choix »...
* Bientôt ? Déjà ? : L’aliénation : « un choix » ; l’exploitation : « un choix » ; l’esclavage : « un choix ».On peut remplacer « choix » par « liberté », « chance » et/ou « contrainte », déclinées sous toutes leurs formes...
* L’individualisme au service de la légitimation de tous les systèmes de domination. (À prolonger)  

Choix (Droit) : Slogan lu dans la manifestation en faveur du mariage homosexuel, rebaptisé « mariage pour tous » : « Le droit pour tous d’avoir le choix ».  (Cf. Droit, Égalité, Mariage)67

Claudel (Camille) :[Internée]. Auteure de [À sa mère. Mars 1913] :« Cela va t-il durer longtemps cette plaisanterie-là ? Y en a t-il pour longtemps ? Je voudrais bien le savoir. Après avoir tant souffert. C’est une drôle de surprise ». [À M. Pinard. Mars 1913] : « Je me trouve par suite de combinaisons machiavéliques enlevée et internée de force à Ville Evrard. Si vous pouviez dire un mot pour moi, je vous en serais reconnaissante. » [À Henriette de Vertus. Automne 1913] : « J’ai été enlevée par un cyclone moi et mon atelier, mais par un singulier effet de la tornade, mes plâtras ont filé directement dans la poche de Rodin et consorts, tandis que mon infortunée personne s’est trouvée transportée délicatement dans un enclos grillagé en compagnie de plusieurs aliénés. Je fais mon possible pour figurer honorablement dans cette aimable corporation : je n’y fais pas trop mauvaise figure ». [À son frère, Paul Claudel. 1915] : «J’aimerais mieux une place de bonne que continuer à vivre ainsi ». [À son frère Paul Claudel. Mars 1927] : « Ce n’est pas ma place au milieu de tout cela, il faut me retirer de ce milieu : après 14 ans aujourd’hui d’un vie pareille, je réclame la liberté à grands cris. ». [À son frère, Paul Claudel. Mars 1930] : « Cela fait 17 ans que Rodin et les marchands d’objets d’art m’ont envoyé faire pénitence dans un asile d’aliénés. Après s’être emparés de l’œuvre de toute ma vie en se servant de B. (Note : Probablement Philippe Berthelot), pour exécuter leur sinistre projet, ils me font faire des années de prison qu’ils auraient si bien mérité eux-mêmes... Tout cela au fond sort du cerveau diabolique de Rodin. Il n’avait qu’une idée c’est que lui, étant mort, je prenne mon essor comme artiste et que je devienne plus que lui : il fallait qu’il me tienne dans ses griffes après sa mort comme pendant sa vie. ». [À son frère, Paul Claudel. 1932/33] : « Dis toi bien, Paul, que ta sœur est en prison. En prison et avec des folles qui hurlent toute la journée, font des grimaces et sont incapables d’articuler trois mots sensés. Voilà la traitement que, depuis près de vingt ans, on inflige à une innocente ». [Á son frère, Paul Claudel. Nov./déc. 1938], elle signe : « Ta sœur en exil ».
En octobre 1943, Camille Claudel est inhumée dans le cimetière de l’asile d’aliéné-es de Monfavet, celle à qui Rodin écrivait en 1897: « Un génie comme vous est rare.» 68 (Cf. Fitzgerald (Zelda), Pelletier (Madeleine), Séraphine Louis)

Clausewitz (Carl von) : De la guerre de Clausewitz - penseur de la méthode - devrait être, notamment, le livre de chevet des féministes. (Cf. Guerre)

CNRS : En sus de la logique dominante de la quantification des recherches qui pousse à écrire, à publier, à dire [presque] n’importe quoi, n’importe où, avec n’importe qui, et donc à se répéter - ce qui contribue donc à la délégitimation déjà fort avancée des ‘intellectuel-les’ et des ‘expert-es’ (plus spécifiquement en sciences dites sociales) - il faut aussi remettre en cause l’arbitraire des catégories de partage et d’intitulés des commissions CNRS, leur composition, les copinages entre mandarins, le rôle on ne peut moins clair des syndicats, le poids de la peoplisation. Sans oublier le ‘concept’ de jugement par ses pair-es qui, en sus d’interdire toute originalité et de bloquer toute spécificité novatrice, a fortiori toute pensée révolutionnaire, permet (par exemple) à n’importe-quel-sociologue-de-n’importe-quoi de juger « non scientifique » une pensée féministe dont il ignore tout. En sus du fait que nul-le ne lit - c’est tout simplement impossible - aucun des ‘rapports d’activité’ envoyés au CNRS, en sus des catégories au sein desquelles chacun-e (toutes disciplines confondues) doit classer ses ‘productions’ sans qu’aucune ne soit pertinente, la seule question qui n’est pas posée au CNRS (and Co, Université comprise) est la suivante: ‘Sur quels fondements peut-on juger une recherche ?’ Faute de pouvoir y répondre, on impose des normes (notamment quantitatives) absurdes dont la fonction essentielle est de la masquer. L’utilitarisme, pas même défini, à très courte vue, est le seul gagnant. Fonctionnel, efficace pour la pensée dominante.

Cocteau (Jean) : Auteur [concernant Antigone] de : « J’ai retendu la peau de cette femme…admirable69

Codes de la famille :Appelés aussi, à la suite du code algérien de l’après indépendance, 70 codes de l’infamie.Les abroger tous, ainsi que tous les codes civils, pénaux, toutes les lois politiques, toutes les lois religieuses, qui d’une manière ou d’une autre, légalisent le plus léger traitement différencié entre les hommes et les femmes, de tous âges. Une belle et si simple revendication - non négociable, va sans dire - qui devrait unir toutes les femmes de la terre. En attendant les autres exigences à venir. (Cf. Démocratie, Patriarcat, Violences de la loi, Violences des lois religieuses…)

Code d’éthique :Chacun-e y met ce qu’il veut. Et chacun-e est censé-e être satisfait-e de l’avancée. Se substitue progressivement et efficacement à toute référence à la loi.

Cohn Bendit (Daniel) :À la question posée en 2008 : « Comment réagissez vous aux ennuis de DSK au FMI ? », il répondit : « Cela ne m’intéresse pas. Tout le monde sait que les Français aiment les femmes. Qu’est ce que cela peut faire ?» 71(Cf. Strauss-Kahn (Dominique), Vert-es)

Colette :Auteure de : « Ce plaisir, qu'elle [‘la femme’] réclame avec tant d'efforts, tant de violence, tant de lyrisme quelquefois, si elle ne découvre pas qu'elle pourrait s'en passer, je la plains ! » 72(Cf. Willy)

Colette (Et Willy) :[Premier mari de Colette] Retrouvant les cahiers des manuscrits des premières Claudine, abandonnés dans un tiroir, il déclara : « Nom de Dieu, je ne suis qu’un con ! » On sait en effet l’usage qu’il fit de sa découverte. Colette, se rappelant cet épisode, poursuit : « Et c’est comme ça que je suis devenue écrivain. » Et lui aussi
* Concernant la période où, mariée, elle a vécu avec lui, Colette la décrit ainsi : « Ma séquestration n’avait lieu qu’à la campagne. Il fallait que je sois un peu bouclée, car le chantage était partout autour de moi ». Puis : « J’étais un peu cloîtrée - le mot ‘séquestrée’ dépasserait ma conception et surtout ma discrétion. » Et enfin : « Je crois que beaucoup de femmes errent d’abord, comme moi, avant de prendre leur place, qui est en de ça de l’homme. »73

Commentaire :Faute de prise de position préalable, tout commentaire est caution.
* Pour aider à cette réflexion, Vauvenargues : « Ce que l’on conçoit nettement, on n’a pas besoin de la commenter », suivi de : « mais ce qu’on ne fait qu’entrevoir, ou ce qu’on imagine faiblement, on l’allonge plus aisément qu’on ne l’explique. » 74

Communauté internationale : Terme récemment apparu [après épuisement de la « gouvernance [mondiale] ?» ] que nul-le ne se précipite de qualifier, et encore moins de critiquer. Incidemment, ce sont souvent les mêmes qui emploient ce terme et qui s’opposent avec force au « communautarisme », terme dont la définition n’est pas plus explicitée.
Plus les mots sont indéterminés, équivoques et omniprésents, plus ils sont fonctionnels pour la perpétuation du monde. On matraque la pensée avec l’imposition de termes que chacun-e interprète selon son entendement. Dès lors, nécessairement, toutes les hiérarchies et contradictions sont, dans cette confusion délibérée, évacuées, dans un joyeux amalgame.
Le commencement de définition de Nietzsche concernant « l’humanité » pourrait être utilisé pour mieux en appréhender sa signification politique, à savoir : « la somme de puissance dont les individus se disputent l’utilisation et la direction »75, si l’on précise que ladite « puissance » inclut les états, le droit national et international, l’Onu, les religions, les mafias, les armées, les polices, « les forces de sécurité », la finance internationale, etc, etc…
Ajout. 10 novembre 2012. Entendu sur France Culture l’expression de « communauté économique internationale » sans que l’ajout du terme « économique », pourtant si signifiant, ne soit relevé par personne. (Cf. Droits humains, Gouvernance, Langage, Penser)

Comparaison hommes / femmes (et inversement) :Exemple d’analyse: « Les hommes sont violents ». « Oui, mais les femmes aussi ». Fin du débat. Peut se varier à l’infini. (Cf. Égalité, Violences contre les femmes)

Compliments :Prise de pouvoir, à faible coût. N’en accepter jamais aucun : abaisse et son auteur-e et la personne destinataire. Là encore, que l’hypothèse même en soit exclue. (Cf. Femme. Beauté)

Complot (Théorie du) : Y faire référence pour invalider un raisonnement a pour fonction essentielle d’empêcher toute analyse systémique. Efficace.

Conciliation [concession, compromis, médiation, négociation, transaction...] :Légitimation quasi inéluctable de la loi du/de la plus fort-e. Crée malentendus et confusions. Facilite ruses et stratagèmes. Ne résout rien. Ne satisfait personne. Ajourne les solutions nécessaires. Interdit toute aspiration, toute recherche de vérité et de justice. Absolument nécessaire au maintien de l’ordre public. (Cf. Céder)

Conjoncture :Toute conjoncture est aléatoire. Réfléchir sur la conjoncture l’est tout autant. (Cf. Économie)  

Constituante : Dès lors que des mouvements sociaux sont porteurs de projets révolutionnaires (Égypte, Tunisie…) qui, nécessairement, remettent en cause tous les fondements d’une société, faire appel à des élections afin de et / ou inscrire le projet de rédaction d’une nouvelle constitution porte nécessairement en soi l’échec des projets révolutionnaires. En effet, pour se présenter aux élections, il faut des moyens, des hommes, des machines électorales. C’est donner les clés de l’avenir aux partis politiques, lesquels, y compris dans l’opposition, se sont construits dans le cadre même du régime ancien. C’est donc, nécessairement, perpétuer les cadres, les référents, les normes du système politique ancien que les révolutionnaires (toutes tendances politiques confondues) avaient pour ambition et pour projet de subvertir. Dans ces conditions, les femmes sont d’emblée exclues. [à prolonger]  

Constitution française (De la 5ème République) :L’article 1 utilise le terme de « citoyens », puis de « femmes et des hommes », l’article 2 de « peuple », l’article 3 d’ « électeurs » et de « nationaux français majeurs des deux sexes ». Qu’ont dit les constitutionnalistes, les politologues, les linguistes de cette magistrale confusion sémantique ? (Cf. Démocratie, Parité, Partis (Politiques), République)

Contraires : Sans contraires, il n’y aurait pas d’oppositions ; sans oppositions, il n’y aurait pas de dépassements ; sans dépassements, il n’y aurait pas d’avancées. Certes critiquable, mais…(Cf. Céder, Conciliation)  

Corps (1) : « Mon corps m’appartient ». C’est poser le droit de propriété (sur soi) comme fondement de son identité, au mépris de toutes les philosophies posant la liberté comme fondement de la personne humaine.
La propriété, la propriété de soi ne peut fonder la liberté ; elle ne peut lui être, peu ou prou liée .
* Toute dissociation du sexe et du corps, du sexe et de l’être humain, du corps et de l’être humain est en soi une négation de la personne humaine. Plus encore, dès lors que l’on reconnait à chacu-ne la propriété de son corps, assimilée à soi, à sa personne, on légitime la capacité de chacun-e à exploiter, à dominer, à s’approprier d’autres êtres humains.
* Entendu [2012] : « Elle lui offre son corps » : le corps est devenu l’objet du sujet. (Cf. Proxénétisme, Sexe)

Corps (2) :Le processus de transfert des attributions supposées être celles de l’ « être humain » au corps s’accélère…
* Pour illustration, Cf., [pour les seuls mois de mars / avril 2013] l’annonce de l’organisation de deux colloques internationaux : « Corps et travail social entre libertés et contraintes » ; « Corps et construction des catégories d’âge : sortir de l’enfance, entrer dans l’adolescence », la création d’un [premier] "Labo du corps" ; l’organisation de trois journée d’études : « Quand le corps dit le genre » ; « Enfances inégales : Corps, genre, classe » ; « Corps, femmes, contraintes sociales », de deux séminaires : « Le corps transsexuel : transgenre : normes, création, subjectivation » ; "Le Corps, territoire du sacré".
* Certes, « le corps » n’est pas une ‘découverte’ nouvelle [de l’Université], mais ce processus doit être analysé dans le contexte de la dissociation accélérée du sexe et de l’être humain, (après la dissociation du « corps » et de « l’âme » ?), ce qui lui confère une signification politique actuelle d’importance. (Cf. Féminisme (Pensée) (2), Genre)  

Corps (3) : Transformer l’article 16-1 du Code civil (français) : « Le corps humain est inviolable » en : « Le corps humain est indissociable de la personne humaine. Il est inviolable et inaliénable. » Et l’inscrire dans les constitutions, dans tous les textes de droit interne (constitutionnel), inter-régional et international. (Cf. Abolitionnisme, Proxénétisme)

Corps (Femmes propriétaires de leur) : Ne peut être légitimé ni par, ni pour quiconque. En effet, si je suis propriétaire (de mon corps) - dissocié de ma personne -, je suis libre d’en disposer à mon gré, de le vendre, le louer. Substitue alors la question de la propriété (du corps) à celle de la liberté (de l’être).
* On comprend mieux, dès lors, comment une revendication présentée, vécue comme féministe en est venue à être utilisée, en toute cohérence libérale, par les tenants du proxénétisme. Et peut justifier l’esclavage.
* Pour mieux appréhender les régressions inhérentes cette affirmation, cf. :  
- L’article 28 de la Déclaration des droits de l’homme de l’an III (24 juin 1793) : « Tout homme peut engager ses services, son temps : mais il ne peut se vendre, ni être vendu ; sa personne n’est pas une propriété aliénable [...].»
- Locke :« Je ne suis pas le propriétaire de ce qu’un autre est en droit de me prendre quand il lui plaira, contre mon consentement. » 76(Cf. Femmes, Proxénétisme)

Corps (Fouille à corps) : Leur genèse et leur signification réelle :viol des personnes emprisonnées par l’État ? Autrefois appelées « examen vaginal et rectal » ou « fouille corporelle ». Sur Wikipedia, à ce terme, on peut lire, sans autre commentaire : « En droit [positif] français la « fouille à corps » (ou « fouille corporelle ») est assimilée à la perquisition.» [Cf. Cass.crim. 21 juillet 1982 (Bull.crim. n°196 p.535)] [Mai 2013] (Cf. Viols)

Corps (Logique de marchandisation du) :Ne concerne pas que le proxénétisme, ni la « GPA ». Le libéralisme emporte tout sur son passage : ainsi, lu dans la presse, concernant la gestion des hôpitaux : « L’avortement fait partie des actes très peu valorisés (Il ‘rapporte’ 4 fois moins qu’un curetage après une fausse couche par exemple) qui ne résistent pas à la pression des objectifs à atteindre. » 77

Corps humain (Non patrimonialité) :«Concept » inventé par le Rapport d’information N° 3334 (Avril 2011) [Danielle Bouquet (PS), Présidente ; Guy Geoffroy (UMP) Rapporteur] repris dans la Résolution N° 3522, votée à l’Assemblée Nationale le 6 décembre 2012 à l’unanimité. Réécrivant le droit français, il ‘fait’ d’un article du Code civil français une source de droit permettant de faire croire à «la position abolitionniste de la France. » Il s’agit de l’article 16 : « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci » et 16.5 : « Les conventions ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles ». Ces articles sont dorénavant considérés, dans toute leur ambiguïté et au mépris de tout respect de la hiérarchie des normes juridiques comme : « un principe juridique au fondement de notre société démocratique et républicaine » (p.17). Quelle est, par ailleurs, si on prend au pied de la lettre l’article 16.5, la valeur de tous les textes onusiens, européens signés, ratifiés par la France, qui ont légitimé le proxénétisme depuis plus de 20 ans ? De fait, ils sont passés sous silence et donc légitimés. (Cf. Proxénétisme)

Couleuvres (Avaler des) :La capacité à en avaler quotidiennement est la condition sine qua non de toute participation la vie dite politique, plus largement publique, les représentant-es de la société dite civile y ayant été récemment intégré-es. Esprits délicats s’abstenir : laisse la place à tous/tes les autres.

Coumaros (Jean) :[Député de la Moselle. UNR] Auteur de : « Les maris ont-ils songé que désormais c’est la femme qui détiendra le pouvoir absolu d’avoir ou de ne pas avoir d’enfants en absorbant la pilule, même à leur insu ? Les hommes perdront alors la fière conscience de leur virilité féconde et les femmes ne seront plus qu’un objet de volupté stérile. »78

Courtisan-e / Courtisan : Un courtisan : « Celui qui fait partie de la cour du prince » ; Une courtisane : « Nom que l’on donne aux femmes de mœurs déréglées». Dans le même sens : Un homme galant : « un homme attentionné auprès des femmes » ; Une femme galante : « une femme de mauvaise vie, femme légère, prostituée ». Les limites de la féminisation des mots. (Cf. Féminisation des titres et des fonctions)  

Coutume : A tué plus de femmes que tous les assassins considérés comme tels depuis des siècles. Plus que la loi ? (Cf. Criminels de paix)

Crédibilité : Pour être entendu-e, il faut d’abord être crédible. Une vie y suffit rarement, mais rien n’interdit de penser que ce constat ne puisse être - ponctuellement ? - invalidé.

Cri du cœur :Du balai ! Partout ! De l’air ! On étouffe ! Certes, peu élaboré, mais ouvre la voie à l’analyse de Tocqueville - les termes devant être adaptés et repensés - concernant l’urgence d’« adapter l’état politique à l’état social, les faits aux idées et les lois aux mœurs. » 79Reste alors à définir ces termes…(Cf. Économie, Patriarcat…)

Crime d’honneur :Ne concernerait que les hommes des pays arabes/musulmans. À croire que ‘les autres’ ne commettraient pas de crime et/ou n’auraient pas d’honneur ; à moins qu’ils ne les qualifient autrement : de ‘passionnels’, par exemple ? N’aurait donc rien à voir avec l’un quelconque des crimes dont les femmes sont quotidiennement les victimes en Occident.
Par ailleurs, cet intitulé - non défini, sans relation, à ma connaissance, avec aucun code pénal existant - est, en sus, une caution de facto de tous les codes de statut personnel, de toutes les lois ‘familiales’, toutes les lois patriarcales, toutes les lois religieuses, l’exception confirmant la règle. (Cf. Code de la famille)

Criminels de paix : Infiniment plus nombreux que les criminels de guerre. (Cf. Coutume)

Critique :Se rendre compte que la critique juge d’abord et avant tout la personne qui l’émet et non pas celle à laquelle elle est destinée est la marque d’un grand progrès dans la connaissance de soi.

Critique modérée : Une contradiction dans les termes.

Critiques :Toutes les bienvenues, y compris les ‘pires’ : permet de mieux réfléchir.

Culture :Dans culture, il y a « cul ».80 Toute référence, dite culturelle, au « cul » - devenu, en quelques années, synonyme de « sexe », puis, le distinguo n’étant pas secondaire, de « personne », d’ « être humain » -devient dès lors, faute d’explicitation, de facto une légitimation du proxénétisme. (Cf. Proxénétisme, Sexe)

Curieuse (Petite fille) :[Place du Panthéon, Mars 2012] Une petite fille accompagnée de sa mère me dit que le bouquet de narcisses que j’avais à la main était très joli. Je lui répond que je suis d’accord avec elle, puis la discussion s’engage sur les fleurs, sur son jardin et s’élargit à d’autres sujets. Nos chemins divergent. Je dis au revoir, suivi de : « c’est agréable de discuter avec une petite fille curieuse ». Elle entend mal et demande à sa mère ce que j’ai dit : « La dame a dit que c’était agréable de discuter avec une petite fille curieuse et bien élevée

D

Danton ; Démocratie ; Démocratie (AG quotidienne) ; Démocratie (Bon citoyen) ; Démocratie / Dictature ; Démocratie (Élections) ; Démocratie (Élections Législatives. France) ; Démocratie (Mandat) ; Démocratie (Mandat. Cumul) ; Démocratie (Patriarcat) ; Démocratie (Peuple) ; Démocratie (Référence à) ;Démocratie (Sujet) ; Démocratie (Vérité) ;Démocratie (Volonté générale) ;Démocratie (Vote) ;Démocratie (Vote des femmes. De Gaulle (Charles) ;Démocratie (Weil Simone) ; Démographie ; Dépressions ; Désir ; Désirs ; Dickinson (Emily) ; Dignité ; Discipline ; Discrimination ; Diversité ; Divorce ; Divorce (Gratuit) ; Divorce (Et violences masculines) ; Dix commandements ; Domination (Jouissance de) ; Domination masculine (1,2) ; Domination masculine (Manifestations) ; Dommanget (Maurice) ; Dostoïevski (Fédor) ; Drame ; Droit ; Droit de cuissage (Michelet) ;Droit international (depuis 1945) ; Droit Patriarcal ; Droit patriarcal (Richer Léon) ; Droits ; Droits de l’homme (1,2) ; Droits de l’homme (Cassin René) ;Droits de l’homme (Gauchet Marcel) ; Droits de l’homme (Yade Rama) ; Droits humains ; Dumas (Alexandre, fils) ; Duby (George) ; Dworkin (Andrea) (53)

Danton :Auteur de : « Ils refusaient de me croire pour conserver le droit de me perdre. » 81

Démocratie :Aucune analyse politique au monde ne peut expliquercomment, dans la ‘démocratie’, le quotidien de 66 millions de Français-es - aux quels il faut ajouter les étrangers/ères, sans papiers - puisse dépendre des états d’âmes de Sarkozy, de Hollande et de tant d’autres. Invalide le concept lui-même. Universel. (Cf. Volonté générale, Sarkozy, Hollande (François))

Démocratie (AG quotidienne, hebdomadaire, mensuelle…) :Pratique politique permettant utilement de repenser la critique de la démocratie. Mais, qui décide de l’ordre du jour ?

Démocratie (Bon citoyen) :Article IV de la Déclaration des devoirs, incluse dans la Déclaration des droits et de devoirs de l’homme et du citoyen de la Constitution de l’an III (22 août 1795) :« Nul n’est bon citoyen, s’il n’est bon fils, bon père, bon frère, bon ami, bon époux ». Ouvre de larges horizons sur la soi-disante séparation entre vie publique et vie privée. Que signifiait alors: « bon » est un autre sujet…d’importance. (Cf. Famille, Vie privée)

Démocratie / Dictature : [Et leurs entre-deux…]Dans les deux cas, le pouvoir confère le monopole de la force.

Démocratie (Élections) :Combats de coqs : ce jugement, pour n’être ni neuf, ni original, n’en est pas pour autant un poncif dépassé.
Si des femmes peuvent [devoir ?] sacrifier au rite, les hommes ont sur elles un net avantage historique.
* Pour exciter les coqs, les parieurs, le public et faire monter les enchères : la presse, les sondages, les médias… (Cf. Sondages d’opinion, Voter)

Démocratie (Élections législatives. France) :[10 et 17 Juin 2012] : 155 femmes élues, 422 hommes élus, soit 26,86 % [Précédente Assemblée : 18,5 %].
* En France, en 2012, une femme - politiquement - vaut un peu plus du tiers d’un homme. (Cf. Femmes. Retraites)

Démocratie (Mandat) :« Voilà le mandat que vous m’avez confié » : De quel droit un homme (François Hollande), au soir de son élection, se permet-il même l’hypothèse de re-définir la signification du vote de ceux et celles qui l’ont élu ? Preuve - par l’absurde - de l’absence de toute rigueur du concept de démocratie. (Cf. Hollande (François), Voter)

Démocratie (Mandat. Cumul) :La critique du cumul devrait aussi s’appliquer dans la durée (deux, pas plus), la question des fils, filles, amants, maitresses, et de tous les proches, complexe, devant être traitée en soi. Le fondement de la réforme : que plus un seul mandat électoral ne doit plus être un prébende, si souvent transmissible comme un droit quasi héréditaire entre copain-es / coquin-es. Mais cela est tout fait insuffisant : c’est l’ensemble des mécanismes de la démocratie dite représentative (qui ne l’est de rien, ni de personne) qu’il faut dénoncer et reconstruire en s’attaquant donc à son fondement, à son principe même : l’élection ? En tout cas, sûrement, au concept même de parti. Par ailleurs, il est inacceptable que les parlementaires puissent s’affranchir de l’âge légal de départ à la retraite ; la loi doit être la même pour tous et toutes. C’est absurde, c’est injuste, c’est du gâchis : ça l’est pour tout le monde. Donc, tout revoir. (Cf. Constituante, Parti, Tibéri (Jean))

Démocratie (Patriarcat) :Le patriarcat nous fut transmis avec la démocratie, comme le lait du bébé des seins de sa mère… ou de son biberon.

Démocratie (Peuple) :L’expression directe de « la parole du peuple » est - et ce, depuis si longtemps - une hypothèse largement oubliée des tenant-es de « la démocratie ». Par ailleurs, combien de régimes dits « démocratiques » ont-ils tiré sur le peuple, ou du moins sur certaines de ses fractions ? Plus profondément, en quoi « le peuple » se distingue t-il des citoyen-nes, de l’être humain…?

Démocratie (Référence à la) :Comment peut-on encore, sans distanciation analytique critique, employer positivement ce terme qui a légitimé, qui légitime encore tant de crimes, de déshonneurs, d’injustices, de perpétuations de l’inacceptable ? Valable pour l’ensemble du vocabulaire politique.

Démocratie (Sujet) :La question du sujet singulier, de l’être humain, est l’angle mort de la démocratie.

Démocratie (Vérité) :« Aussi longtemps qu’on ne le prend pas au sérieux, celui qui dit la vérité peut survivre dans une démocratie. » 82 (Cf. Vérité)

Démocratie (Volonté générale) :Que celles - et ceux - qui pensent que ce vocable, peu ou prou, les concerne lèvent la main. Effet quasi nul garanti. L’«effet magnétique» de l’expression 83 s’est épuisé : la fiction apparaît au grand jour. L’obéissance à la loi, censée être «l’expression de la volonté générale », apparaît dès lors comme un leurre et se mue en norme illégitime.

Démocratie (Vote) :Peut-on imaginer un acte - de transfert conscient de sa responsabilité - plus irresponsable ? 84 (Cf. Suffrage universel (Critique anarchiste du)

Démocratie (Vote des femmes. De Gaulle (Charles) :Auteur - sans vergogne - de: « J'ai accordé le droit de vote aux femmes. » 85
* En sus, sur le sujet, ses deux seuls commentaires dans ses Mémoires (un grand livre) sont les suivants :
- […] « En outre, le droit de vote et d’éligibilité étaient attribuées aux femmes. L’ordonnance du 21 avril 1944, en réalisant cette vaste réforme, mettait un terme à des controverses qui duraient depuis cinquante ans
-  « Des cinq millions d’abstentionnistes (aux élections du 21 octobre 1945), la plupart étaient des femmes qui évitaient les formalités dont elles n’avaient pas l’habitude. » 86 (Cf. Femmes (Dénis de l’histoire des femmes et du féminisme), Cassin (René) concernant notamment la référence à Fernand Grenier)

Démocratie (Weil Simone) :Auteure de : « La soumission du plus grand nombre au plus petit, ce fait fondamental de toute organisation sociale, n’a pas fini d’étonner tous ceux (et celles) qui réfléchissent un peu. » 87 Ce simple constat ouvre plus d’horizons en matière de réflexions politiques que les catégories classiques, depuis Platon et Montesquieu, du droit constitutionnel.

Démographie :Une pseudo‘science’ assurément patriarcale dès lors qu’elle ne traite pas d’emblée de la liberté des femmes. La question est, en règle générale, hors sujet ; plus encore, parler en leur nom à toutes, ne semble pas poser de problème :
* Cf., par exemple, De Gaulle (à la Libération): « De tous les investissements, ceux qui visent à accroitre le nombre de français nous sont le plus nécessaires. » 88
* Plus récemment, Emmanuel Todd: « […] La France, avec son taux de fécondité parfaitement satisfaisant, à deux enfants par femme […]. » 89
* À lier avec la critique de l’eugénisme, comme avec celle du libéralisme. (Cf. Libéralisme, Procréation)

Dépressions :Combien de diagnostics de dépressions au lieu et place de la simple reconnaissance du besoin de repli sur soi, en soi, de s’isoler, de se retirer - un temps ? - du monde, de se construire un refuge, d’être seul-e, de signifier : « Je ne joue plus »,…« Je ne veux plus, je ne peux plus me battre » ? (Cf. Psychanalyse)

Désir (Un monde fondé sur le) : Un lâcher de hyènes.

Désirs :Pour établir d’utiles contrepoids aux discours dominants en la matière : « Ce n’est pas parce que les désirs des hommes sont forts qu’ils agissent mal, mais parce que leurs consciences sont faibles. » 90Et aussi (en étant lucide sur la facilité du jugement) : « Si on envisage l’homme dans ce qu’il désire, c’est la plus absurde des brutes. » 91 (Cf. Femmes, Viols)

Dickinson (Emily) : [1830-1886]« Elle n’a presque jamais quitté sa maison et elle a tout compris » a t-on dit d’elle. 92 Ouvre de larges horizons…

Dignité :[1995] Analyse pertinente d’un juriste :« Le respect de la dignité de la personne humaine, concept absolu s’il en est, ne saurait s’accommoder de quelconques concessions en fonction d’appréciations subjectives que chacun peut porter à son sujet. De même, par exemple, que la soumission délibérée d’une victime à des actes de violences n’a nullement pour effet, selon la jurisprudence judiciaire, de retirer à ceux ci leur caractère pénalement répréhensible, le consentement du nain 93 au traitement dégradant qu’il subit nous paraît donc ici juridiquement indifférent. […] De par sa nature même, la dignité de la personne humaine doit en effet être placée hors commerce et, sur un plan moral, nous croyons précisément pouvoir déceler, pour notre part, une circonstance aggravante, plutôt qu'atténuante, dans le fait qu'une personne acceptant de se prêter à une attraction à caractère dégradant le fasse à titre de prestation rémunérée dans le cadre d'une exploitation commerciale.» 94
À ceci près que la dignité ne saurait être définie ni par rapport à « la nature », ni à la « morale », qu’il ne s’agit pas d’« concept », qu’il n’est en rien « absolu », que ce n’est pas « la dignité » qui doit être « placée hors commerce », mais « la personne humaine », que qualifier ladite prestation - dite du « lâcher de nain » - de « circonstance aggravante », eu égard à son caractère « commercial », c’est la légitimer.  (Cf. Proxénétisme)

Discipline :[1796] Napoléon, lors de la campagne d’Italie, dans une Lettre à Carnot : « La discipline se rétablit tous les jours ; mais il faut souvent fusiller, car il est des hommes intraitables qui ne peuvent se commander. » 95
Y réfléchir, car la discipline n’est pas qu’à l’armée « la force principale ». (Cf. Guerre, Hiérarchie, Violences (Patriarcales))

Discrimination :Lorsque l’on peut évoquer concomitamment [Cf., le Rapport d’Amnesty International de 2011] le fait que si les femmes sont considérées comme étant discriminées, sont aussi considérés comme tels : les « minorités », les « Roms », les « témoins de Jéhovah », les « handicapés », les « victimes de violences sexuelles constituant des crimes de guerre », les « homosexuels », les « hommes soupçonnées d’homosexualité », les « migrants », les « Dominicains d’origine Haïtienne », les « Dalits », – et même « les esclaves » (en Mauritanie) – (liste loin d’être exhaustive), alors, le mot ne veut rien dire. (Cf. Droits, Patriarcat)

Diversité :Terme politiquement avantageux. Remplace en effet : racisme, différences entre les sexes ou plus justement entre les hommes et les femmes, féminisme, égalité, parité, mixité, handicap, couleur de la peau, origine sociale, nationalité etc, etc… Un nouveau venu : « La diversité sexuelle » …
* La Charte de la diversité en entreprise - pour y voir encore plus confusément - mérite la lecture.

Divorce :Demandé par les femmes le plus souvent. N’est jamais mis à leur actif, les causes étant, en toute logique patriarcale, rarement analysées, plus rarement encore explicitées.En toute logique…(Cf. Famille, Mariage)

Divorce (Gratuit) :Le mariage est gratuit. Le divorce doit l’être aussi. Sinon, c’est reconnaître que la société a intérêt à maintenir les chaînes conjugales.
CQFD.

Divorce (Et violences masculines) :Stuart Mill [1867], auteur de : « Tant qu’une condamnation pour voies de fait, ou si l’on veut, pour une récidive, ne donnera pas à la femme, ipso facto, droit au divorce, ou au moins à la séparation judiciaire, les efforts pour réprimer les « sévices graves » par des pénalités resteront sans effet, faute d’un plaignant ou faute d’un témoin ».96Cette proposition de Stuart Mill doit être modernisée : Le divorce doit être, sans frais, immédiatement, prononcé à la seule demande de la femme violentée, sans [et en tous cas, avant] passage par la case : Justice.
Pour les femmes violentées, seulement ? Non.

Dix commandements :« Tu ne violeras pas » n’en fait pas partie. Et « la femme » fait partie, au même titre que « la maison », du « bien du prochain ».

Domination (Jouissance de la) : Jouissance de faibles (d’esprit). Entre autres.
* Pour complexifier, affiner le constat, Cf. George Sand : « On est dominé toujours par les êtres faibles. » 97 Ouvre de très larges perspectives critiques, notamment pour les féministes dénonçant les violences patriarcales. (Cf. Féminisme (victimaire)

Domination masculine (1) :Réhabilitée par Bourdieu, le penseur de gauche du « social »…98 (Cf. Patriarcat)

Domination masculine (2) : N’est pas un concept, car se focalise sur l’une des manifestations - certes, la plus visible - du patriarcat et en exclue, notamment, sa reproduction par les femmes. (Cf. Patriarcat)

Domination masculine (Manifestations) :«Complimenter » les femmes pour dissuader la critique ; « Flatter » les femmes pour les empêcher de penser par elles mêmes ; « Caresser » les femmes pour leur faire perdre la tête ; « Accorder des faveurs » aux femmes pour repousser la revendication de leurs droits ; « Violer » une femme pour lui ‘apprendre le plaisir’ : ce sont sur ces pré-requis que les hommes se sont auto-conférés le monopole de la raison. (Cf. Patriarcat)

Dommanget (Maurice) :Biographe incontesté de Sylvain Maréchal, lequel fut (notamment) l’auteur d’un « Projet de loi portant défense d’apprendre à lire aux femmes »99. Concernant ce texte, que l’on peut légitimement considérer comme l’un des plus violents, des plus radicaux dans la construction de la pensée patriarcale, M. Dommanget écrivit simplement en 1950 : « En dépit du bruit causé par son apparition, [il] « n’était qu’un hors d’oeuvre aux yeux de Sylvain, préoccupé de choses autrement graves. » 100

Dostoïevski (Fédor) :Auteur de : « Ce qu’il faut, c’est désapprendre tout. Et, là, ça prend du temps. » 101

Drame :Se dit de tout ce sur quoi l’on aurait dû agir mais pour lequel rien, ou presque, n’a été fait, rien par ailleurs n’étant prévu pour y remédier.
* Exemple : « Une mère de famille de 55 ans a été tuée de cinq coups de couteau: un drame ».102
* Le « drame » peut même devenir acteur, cause, sujet de la violence : « Le drame familial a fait une troisième victime. » (entendu le 30 juillet 2012)
* On peut, si fréquent, remplacer par : « fléau »…

Droit :Il invoqua son droit, elle invoqua le Droit. Il l’emporta aisément : jamais le Droit n’avait aboli le sien. (Cf. Autodestruction, Droits de l’homme)

Droit de cuissage (Michelet) : « Comment serai-je juste envers la Révolution, comment la ferai-je comprendre, si préalablement je ne fais connaître le Moyen-Age, cette terreur de mille ans ! … [Puis, en note] : « Le servage, qu’on le sache bien, est un communisme effroyable, le viol en habitude, en droit. La famille y est impossible. Le serf blanc est plus malheureux en ceci que l’esclave nègre. Celui-ci distingue très bien à la peau les enfants qui sont du maître. En Russie et autres pays semblables, nul signe qui accuse la différence : le père infortuné ne sait jamais qui sont les siens. – Un ministre protestant m’a assuré avoir vu, vers 1800, sur la cote allemande de la Baltique, une jeune fille enchaînée par une chaine de fer dans une loge à chien, pour n’avoir pas voulu payer le droit du seigneur à l’intendant qui régissait la terre – Nos seigneurs français du dix-huitième siècle usaient plus largement de ces privilèges que ne firent jamais leurs aïeux ; leur fils, par libertinage ou par insolence, couraient tout le village, et qui n’eut pas fermé les yeux aurait été persécuté. L’homme d’affaires aussi, alors comme aujourd’hui, mettait souvent aux délais qu’il accordait pour payements de honteuses conditions, etc., etc. La femme payait tout. Elle eût dû être, en vérité, plus révolutionnaire que l’homme ». 103 Analyses ouvrant la voie à de nombreux commentaires critiques. (Cf. Histoire, Libertinage, Patriarcat)

Droit international (Depuis 1945) : Ni la Charte des Nations Unies, ni les innombrables institutions qui en dépendent, dont l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité, ni l’Organisation sur la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ni le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH), ni tous les textes de droit international regroupés sous la dénomination de « Droit international des droits de l’homme » (DIDH), ni le « Droit international humanitaire » (DIH), dont les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels, ni la Cour internationale de justice (CIJ), ni le Tribunal pénal international (TPI), ni le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ni Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, ni la Convention européenne des droits de l’homme, ni la Commission interaméricaine des droits de l’homme, ni l’Otan, ni aucun Etat, sans oublier leurs multiples Réserves, Protocoles additionnels (facultatifs ou non), etc… n’ont permis d’interdire parmi mille autres violences, la production d’armes nucléaires, l’utilisation massive de drones [les Etats-Unis en possèdent quatre fois plus qu’en 2001] l’édification du mur dans le territoire Palestinien occupé par Israël, le massacre des Tutsis, des Syrien-nes, des Tchétchènes, des Tibétain-es…, l’occupation par les États Unis de l’Irak, les multiples interventions armées de l’Otan, en Lybie, en Afghanistan, au Mali, etc, etc…
Peut être serait-il donc temps de cesser de nous aveugler de mythes, de dénoncer les mensonges de la « communauté internationale » et de dire sans ambiguïté que la norme du droit international, ce n’est pas le droit, c’est le droit à la guerre ; c’est à dire aussi le droit à s’abstenir de la guerre, à la non-intervention. (Cf. Syrie)
Le droit international n’est que rideau de fumée qui garantit aux Etats les plus forts, un droit à la guerre, leur conférant un véritable permis de tuer, dont les ténues limitations, le plus souvent formelles, sont le plus souvent violées.
* En sus : et l’on voudrait nous faire croire que ces mêmes Etats seraient ceux en qui nous devrions faire confiance pour faire ne serait-ce qu’avancer, progresser les droits des femmes ? Et que, confronté-es à une telle faillite morale, politique, ils serait légitime de faire peu ou prou appel à eux ?
* Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité : les Etats-Unis, le Royaume Uni, la France, la Chine et la Russie (anciennement URSS) furent les cinq pays alliés vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale ; ne sont ils pas aussi devenus les cinq principaux pays producteurs d’armes ? (Cf. Communauté internationale)

Droit patriarcal :De deux choses l’une : ou le droit est patriarcal et il ne peut être lié à un quelconque universalisme, ou le droit est universel et il réduit à néant toute velléité de critique féministe.

Droit patriarcal (Richer Léon) :[1824-1911]Le plus grand juriste féministe ? Son livre : Le code des femmes (1883) 104 devrait, notamment, être enseigné en première année de toutes les Facultés de droit. Il est en effet le premierà avoir dévoilé que le fondement du droit est patriarcal et à avoir démontré que le patriarcat est lisible dans le droit, qui plus est, dans le droit dit privé, là où on ne le cherchait pas.

Droits : Lorsque l’on peut évoquer concomitamment [Cf., le rapport d’Amnesty International de 2011] les droits de « l’homme » , des « femmes », des « enfants », des « indigènes », des « peuples indigènes », des « populations indigènes », des « autochtones », des « peuples autochtones », des « migrants », des « migrants et demandeurs d’asile », des « réfugiés et des migrants », des «travailleurs migrants » , des « personnes déplacées », des « travailleurs », des « minorités », des « malades mentaux », des « détenus », des «Roms » (Liste loin d’être exhaustive), alors le mot ne veut rien dire.
En sus, que signifie un « droit », si je dois me battre pour l’obtenir ? (Cf. Discrimination, Patriarcat)

Droits de l’homme (1) :Quand les femmes pourront-elles un jour s’unir pour crier : « À bas les droits de l’homme » ?

Droits de l’homme (2) : En d’autres termes :
« Considérant que jusqu'à ce jour, les droits de l'homme ont jusqu'alors aussi défendus et légitimées les droits des hommes sur les femmes
- Considérant que tant que les dénis de droits dont les femmes ont été et sont encore depuis des siècles ne sera pas porté en pleine lumière
- Considérant que toutes les tentatives faites par les femmes pour obtenir par la justice leur droit à être traitées à égalité avec les hommes ont jusqu'alors globalement échouées
- Considérant que tant que les femmes, indépendamment de leur statut d'épouse et de mère, ne seront pas reconnues comme « être humain »
- Considérant que tant que cette affirmation ne sera pas universellement reconnue, aucun « droit humain » n’est légitime
- Considérant que les plus grands malheurs vécus par les femmes proviennent du pouvoir patriarcal que les Etats ont laissé perdurer
- Considérant que certains articles de la déclaration des droits de l'homme de 1948 peuvent rester une source d'inspiration, mais doivent être repensés.
Art 1. Tous les êtres humains, hommes et femmes, naissent et demeurent tout au long de leur vie, libres et égaux en dignité, en raison, en conscience, en valeur et en droits ». (À poursuivre)

Droits de l’homme (Cassin René) :L’un des auteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), Président de la Cour européenne des droits de l’homme (1965-1968) et Prix Nobel de paix (1968). C’est le même homme qui, en 1944, l’un des 16 membres de la Commission de législation et de réforme de l'État de l’Assemblée consultative provisoire avait voté « non » [52 « oui »] à la proposition du communiste Fernand Grenier, le 24 mars 1944, laquelle avait posé le principe de l'éligibilité et du vote des femmes « dans les mêmes conditions que les hommes ». La proposition de René Cassin, de concert avec celle de Vincent Auriol, futur Président de la République, était que les femmes puissent être élues, mais non pas électrices. 105 * Ajout. (28 juin 2012).Gérard Cohen Jonathan, dans le Dictionnaire des droits de l’homme, dans la notice du même nom et dans le paragraphe intitulé : « L’égalité des hommes » écrit ceci : [Concernant le « Principe d’égalité »] « On signalera simplement ici que, s’agissant des droits de la femme, René Cassin avait mené très tôt un combat d’avant-garde, jalonné par des publications, et par des conférences dans de nombreuses universités. » 106 Pourrait-on connaître précisément les sources légitimant ces affirmations ? (Cf. Démocratie, etc…)

Droits de l’homme (Gauchet Marcel) :A pu écrire un livre - qui fait toujours référence - intitulé La révolution des droits de l’homme, publié chez Gallimard, dans la Bibliothèque des Histoires, en 1992, en ne citant qu’une seule fois le mot « femme », lorsqu’il est fait état, dans une note, d’une lettre adressée par le député Gallot « à sa femme » (Note 2. p. 61)et qu’une seule fois l’expression d’ « égalité entre les sexes » (p.298) concernant Guyomar « qui [en] était partisan», et ce, pour faire valoir sa position concernant aux colonies «les hommes de couleur ».
Ajout. 6 juillet 2012. 20 ans après, la donne n’a, pour certain-es, pas changé.
On peut ainsi lire dans le Dictionnaire des droits de l’homme, [2008] sous l’item : « Révolution française » : « Avec la Déclaration des droits (de 1789) l’égalité juridique devient une prérogative du citoyen. Serfs, juifs, protestants et même provisoirement esclaves sont regroupés dans une catégorie unique, celle de citoyen ». 107  

Droits de l’homme (Rama Yade / Thierry Beaudoin) : [Respectivement ex-Secrétaire d’État aux droits de l’homme sous la présidence de Nicolas Sarkozy et Président d’honneur de la FIDH (Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme] En réponse à la question : « La France a t-elle encore son mot à dire ( !) sur ce thème (des droits de l’homme) qui ne mobilise pas tellement.. », Rama Yade répondit : « Les droits de l’homme, c’est partout ; c’est…dans la liberté d’expression, c’est dans l’égalité hommes/femmes, dans la lutte contre l’homophobie, c’est dans la promotion des droits de l’enfant, c’est du droit, c’est quand on avance sur le droit […] Sur le droit des femmes, c’est bien de parler des droits des femmes, en France, il n’y a absolument aucun problème là-dessus, mais je pense que c’est absolument indissoluble des droits des femmes à l’étranger. Il y a ce que se passe dans plein de pays au monde. Regardez ces cas de femmes dans des pays comme l’Afghanistan, le Bengladesh, où la France doit intervenir d’avantage, pas forcément d’ailleurs en faisant du bruit… ».
La réaction de M. Thierry Beaudoin, soutien en l’occurrence [fort peu convaincant] de la présidence Hollande (certes, « qui ne va pas assez loin »…mais terriblement accablant pour la FIDH dans la mesure où il affichait avec fierté, sans apparent problème, son « travail très abondant avec l’Elysée, Matignon, le Quai d’Orsay »), voici sa réaction : « Évidement je partage les constats, mais une fois qu’on a fait les constats, il faut agir en ce sens. Et, par exemple, pour la situation des femmes, qui loin de s’améliorer, empire beaucoup de pays. Qu’on ne me dise pas qu’aujourd’hui la France de Monsieur Hollande ne s’occupe pas de ces questions, et n’essaie pas de s’y intéresser, et qu’elle n’est pas contre toutes ces atteintes faites aux droits des femmes. Ce n’est pas le propos […] » Souvent, il m’arrive naïvement de me demander si ces personnes se rendent compte de la signification politique de ce qu’ils/elles disent…108     

Droits humains :Ne gêne personne, car jamais définis.
Terme ayant permis, en sus, à peu de frais, d’évacuer toute critique féministe politique du pseudo concept de droits de l’homme. 109
Ajout. 12 septembre 2012 : Cette analyse s’est, depuis la fin de la rédaction du texte : « Questions à Amnesty International », 110 révélée tout à fait insuffisante : « Les droits humains » : une arme de destruction massive de toute pensée politique ; politiquement fonctionnels pour la pseudo « communauté internationale ».
* La fonction que les mots qui fondent des analyses révèlent leur vérité : ils sont employées pour cacher aux peuples la réalité du fonctionnement de nos sociétés. (Cf. Communauté internationale, Droits de l’homme, Langage)

Dumas (Alexandre, fils) :Auteur de : « Et maintenant, si malgré tes précautions, tes renseignements, ta connaissance des hommes et des choses, ta vertu, ta patience et ta bonté, si tu as été trompé par des apparences ou des duplicités; si tu as associé à ta vie une créature indigne de toi; si, après avoir vainement essayé d’en faire l’épouse qu’elle doit être, tu n’as pu la sauver par la maternité cette rédemption terrestre de son sexe; si, ne voulant plus t’écouter, ni comme père, ni comme ami, ni comme maître, non seulement elle abandonne tes enfants, mais va, avec le premier venu, en appeler à d’autres dans la vie, lesquels continueront sa race maudite en ce monde; si rien ne peut empêcher de prostituer ton nom avec son corps, si elle te limite dans ton mouvement humain; si elle t’arrête dans ton action divine; si la loi qui s’est donné le droit de lier s’est interdit celui de délier et se déclare impuissante, déclare toi, personnellement, au nom de ton Maître, le juge et l’exécuteur de cette créature. Ce n’est pas la femme, ce n’est même pas une femme; elle n’est pas dans la conception divine, elle est purement animale: c’est la guenon du pays de Nod, c’est la femelle de Caïn; - tue-là. » (1872) 111
* Ni cité, ni évoqué par Wikipedia. (Cf. Proudhon, Violences contre les femmes)

Duby (Georges) :Quelle fut sa part de travail effectif légitimant le fait qu’il co-signe avec Michelle Perrot la publication des 5 tomes de l’Histoire des femmes en Occident publiée en 2002 chez Plon?

Dworkin (Andrea) : Penseuse féministe d’envergure dont  plusieurs textes n’ont été publiés en français que grâce aux Éditions Québécoises Sisyphe112 : juge l’édition française et dévoile, révèle sa fonction politique.  (Cf. Édition/Réédition, Sade)
* Auteure de : « We have the right to fight back ». À remplacer par : « We must » ?

E

Économie ; Économie (Banques/États) ; Économie (Bourse) ; Économie (Bourses) ; Économie (« Crise ») ; Économie (Crise du logement) ; Économie (Critiques féministes de l’économie) ; Économie (Critique) ; Économie (Dettes des Etats) ; Économie (Droits du travail. Casse) ; Économie (Europe) ; Économie (Europe fédérale) ; Économie (France) ; Économie (Grèce) ; Économie (Monnaie) ; Économie (PIB. Taux de croissance) ; Économie (Peuple) ; Économie (Redistribution) :Économie (« Règle d’or ») ; Économie (Revenu mondial égal garanti pour tous et toutes tout au long de la vie) ; Économie politique ; Écrit (1,2) ; Édition / Réédition ; Égalité ; Égalité (Chances) ;Égalité (« Nous ne demandons pas la lune. Nous exigeons juste l‘égalité ») ; Égalité (Salaireshommes/femmes) ; Égalité (Sexes) ; Égalité (Voile) ; Élisabeth de Bohème ; Élite ; Elle ; Enfants ; Enfants (Miller Alice) ;Enfants (Mineur-es) ;Enquêtes sur les violences faites aux femmes ; Eolas (M.) ; Erreur ; Esclavage ; Esclavage (Et patriarcat) ; État ; État (De droit) ; État (Et répression) ; Être ; Être humain (1,2) ; Évolution (48)

Économie :L’économie est ce que ceux et celles qui se sont auto-qualifiés d’économistes (« théoriciens », enseignant-es, journalistes, éditorialistes, politiques, agents des marchés, banquiers, agences de notation…confondus)décident de considérer et de nommer comme telle. Sous cette dénomination, ils/elles imposent, sans excès de distance analytique, leurs termes, leurs analyses, leurs commentaires comme relevant de l’évidence : déficit, rigueur, austérité, PIB, dette, équilibre budgétaire, compétitivité, croissance, bourse, etc.Et s’il leur arrive aussi d’évoquer les grèves, les élections, la culture, la contestation populaire - et même d’imaginer une possible « économie du bonheur » - c’est à leur juste place : secondaire, aléatoire, dépendante, vue sous leur seul prisme : celui de la rentabilité.

Économie (Banques / États) :En Europe, les banques financent les états qui, sauf rares exceptions, les renflouent lorsque nécessaire, lesquelles donc dépendent in fine des États. Et ce, alors que la Banque Centrale européenne (BCE) n’a pas, depuis 1973, le pouvoir de créer de la monnaie pour alléger la dette des Etats. Et c’est au nom de cette « logique » capitaliste libérale que des êtres humains ont faim, émigrent, ne peuvent plus se soigner, se suicident…et, incidemment, que la Slovaquie doit contribuer au ‘sauvetage’ européen de la Grèce : en d’autres termes, à sa mise à mort.

Économie (Bourse) :Invention la plus malhonnête du capitalisme. Fondée sur un principe injuste, immoral, inacceptable donc, à savoir qu’elle légitime le fait que des individu-es puissent vivre - épargnant-es, usurier-ères, rentiers-ières, spéculateurs -trices ou non - sans rien faire et gagner de l’argent sur les revenus du travail, de la vie et, si souvent, de la mort d’autrui.Le fait que, de plus en plus, ce soit la perte, et non le gain, qui, à la bourse, devienne progressivement la norme n’invalide par le jugement. 113

Économie (Bourses) :Les fermer toutes. De toute urgence. [Enfin…quelques transitions pourraient s’avérer nécessaires…] Avant liquidation pour faillite générale du monde. Indissociable d’une pensée de la reconstruction d’un monde anti-capitaliste. Ne résous d’emblée aucun problème, mais a le mérite de parer au plus pressé et de contraindre à d’urgentes alternatives, lesquelles peuvent être décidées en fort peu de temps, la nuit du 4 août, entre autres, après des siècles de résistances et de coups de boutoirs qui l’ont précédée, en étant l’un des meilleurs exemples. Mais il est plus que probable que le système boursier s’effondrera de lui-même. Et là, ce sera dur ; le processus est enclenché. (Cf. Économie (Revenu mondial égal garanti pour tous et toutes tout au long de la vie)

Économie (« Crise ») :Les moyens mis en œuvre pour sinon nous en imposer la solution, la résoudre, du moins la conjurer :l’une des plus gigantesques arnaques de tous les temps ? On peut remplacer ce qualificatif par : « hold-up », « cavalerie », « pillage », « escroquerie » ; en décrire les modalités par : « succession ininterrompue de mensonges éhontés », les juger comme relevant d’un « scandale », d’une « imposture », d’inhumaines aberrations - dites « économiques».Détruit tout sur son passage.

Économie (Crise du logement) :Philippe Askenazy [Directeur de recherche au CNRS, chercheur à l'Ecole d'économie de Paris] : […] « On a de plus en plus d‘appartements ou de maisons qui sont occupées par des femmes seules qui se retrouvent veuves. Cette génération de baby boom, elles ne sont pas encore mortes. Et elles vont un jour mourir, ben voilà ! [rires un peu gênés].[Dominique Rousset (responsable de l’émission) : « L’aspect démographie, c’est important »] Il y a des grands appartements, des grandes maisons qui sont occupés par des personnes seules. Peut être dans 10 / 15 ans, il va y avoir des masses de libération de ce type de logements. Une situation où potentiellement, finalement on aurait suffisamment à terme de logements en France. Ça ne veut pas dire qu’il ne faille pas faire de choses sur le court terme. » 114
Une bonne épidémie : un effet d’opportunité ou un effet d’aubaine ? (Cf. Démographie)

Économie (Critique) :La pensée, la gestion libérale du monde représente autant d’hégémonie des valeurs marchandes qui ne font aucune place et/ou une place résiduelle aux besoins pourtant fondamentaux des individus : a minima : manger (bien), dormir (bien), se loger (bien), se soigner (bien), apprendre (bien et à tout âge), avoir beaucoup de temps (pour soi), s’émouvoir, échanger, penser, créer …chacun-e pouvant continuer en fonction de ses propres valeurs.
* On peut appliquer à l’ « économie » le jugement que portait W. Reich concernant la psychanalyse dominante (dans les années 30) : « Cette sorte de ‘science objective’ est une pierre au cou de l’humanité que se noie.» 115

Économie (Critiques féministes de l’ « économie ») : Et non pas : « Femmes et économie solidaire », « Le rôle, la mobilisation des femmes dans l’économie », « Les femmes au secours de l’économie », « Les femmes à la conquête du pouvoir économique », pire encore : « Le sexe de l’économie »,… Où sont les analyses ?
* Un point de départ nécessaire de cette critique: le patriarcat est antérieur non seulement au capitaliste - une évidence -, mais, plus encore, à l’invention de la propriété, de la rente, de la spéculation, tout ce dont nous devons - entre autres - nous débarrasser. (Cf. Patriarcat)
* A t-on dépassé les analyses limpides, pionnières, inattaquables, cinglantes, si justes d’Hubertine Auclert [1848-1914) ? Pas à ma connaissance, mais je souhaiterais tant avoir tort…Une analyse, une dénonciation à reprendre, vite, vite..116

Économie (Dettes des États) :En quoi l’annulation de la dette des États - premier principe posé par nombre de révolutions - serait-elle, pour les peuples, plus couteuses que le remboursement ad vitam aeternam des dites dettes, jetées par ailleurs dans un puits sans fond ?
* Une telle demande d’annulation de toutes les dettes (revendication non exhaustive) s’avérerait enfin - et ce n’est pas le moindre de ses avantages - unificatrice pour les peuples du monde.
* Pour être convaincu-e de l’illégitimité de la dette actuelle des Etats, et justifier la demande de son annulation, lire et écouter jusqu’à plus soif les analyses d’Eric Toussaint, Président du Comité de l’annulation de la dette du tiers-monde. Y joindre aussi les analyses de Frédéric Lordon, de Paul Jorion, sans oublier les commentaires de son blog…* Un ancêtre de l’abolition des dettes : Catilina, élections de - 62 (avant J-C). 117

Économie (Droits du travail. Casse) :L’enchaînement des arguments justifiant que, pour soi-disant résoudre le problème de "dette" [et, si rarement, aborder la question de la légitimité des coûts et de la nécessité de son remboursement] il faudrait baisser les salaires et casser l’idée même de droit du travail (de concert avec l’idée même de service public) est pour le moins aléatoire…pour ne pas dire carrément mensonger. La norme : celle prévalant dans les pays aux plus faibles rémunérations, lesquelles peuvent être, elles aussi, abaissées. La compétitivité, c’est cela, d’abord et avant tout.

Économie (France) : Interview par M. Elkabbach de M. Moscovici, Ministre de l’économie et des finances du gouvernement socialiste dirigé par M. Ayrault [9 janvier 2013]  118 : « Vous venez donc de passer deux jours en Chine pour vendre la France aux investisseurs chinois. De quoi les avez vous convaincus ? ». Aucune réaction de M. Moscovici concernant la question(Cf. Libéralisme)

Économie (Europe) :[9 juin 2012] « La zone Euro envisage un plan d’aide de 100 milliards d’euros de sauvetage du secteur bancaire espagnol » Pas un sou pour un-e seul-e espagnol-e, mais chacun-e devra rembourser [on ne sait plus très bien quoi], quand bien même il n’aurait rien emprunté de son propre fait : la vérité du modèle. 119* Commentaire lu le 11 juin sur le blog de Paul Jorion concernant la situation économique de l’Europe : « Ce n’est pas seulement l’Espagne qui est en faillite. C’est tout leur zinzin en entier qui est en train de se mordre la poussière grave. Au ralenti. Comme dans les films catastrophes. Avec les tours infernales enflammées, les Titanic éventrés, les éléphants touchés à mort qui s’effondrent. Baoum ! Interminable apocalypse. […] Va-t-on devoir attendre la mort des « dix petits nègres » pour connaître la fin et condamner l’assassin ? »Ajout. 2 avril 2013. Cf. l’analyse de George Vassilou, président de la République de Chypre de 1988 à 1993 avec le soutien du parti AKEL (communiste), puis négociateur en chef pour l'adhésion de l'île à l’Union Européenne (UE): « Au sein de l'Union européenne, les grandes puissances ont tous les leviers de pouvoir. Et le déséquilibre est évidemment accentué si le petit pays a besoin d'argent... Pour dire les choses autrement, ils avaient le revolver et les munitions, nous n'avions rien. »120

Économie (Europe fédérale) :Quand ils revendiquent l’Europe fédérale, moi, j’entends : Sauvons, défendons, garantissons les marchés ! Ou, plus justement, tel un talisman, tentons de retarder l’effondrement du système…

Économie (Grèce) :Un État/peuple dépossédé de sa souveraineté, infantilisé, abaissé, injurié, humilié, enfoncé dans la régression, saigné à blanc, réduit à subir l’imposition d’éternels chantages, contraint de payer des sommes que chacun-e sait insoutenables, sans rationalité économique ni nationale, ni internationale, au lieu et place de ceux, si nombreux, en Grèce et ailleurs, qui sont responsables de sa situation. Et ce, sans aucun horizon politique un tant soit peu humain.
* Notre avenir (européen) se décide en Grèce. L’enjeu : l’écrasement des peuples. À l’horizon de l’automne Grec : on attend la famine ? avant ou après la faillite de l’État ?
* Enfin, si le peuple Grec doit être considéré comme « responsable », alors tous les peuples doivent l’être. Et la « démocratie », radicalement remise en cause.
Ajout. Avril 2013 : Depuis lors, ont suivi l’Espagne, le Portugal, l’Italie, Chypre…Les autres pays attendent.

Économie (Monnaie) :Pour en saper la valeur d’échange et donc d’usage, se référer, employer, utiliser, autant que faire se peut, le Sel (« Systèmes d’échanges locaux »), la récupération, le glanage, la gratuité, le don avec et sans contre-don - accepter donc de recevoir -, le potlatch, le troc, le partage, l’échange de biens, de services, de savoir faire, sans contrepartie financière, les tontines, ….
Ce type d’échange transforme en outre les achats d’objets en échanges entre personnes, fondées sur d’autres valeurs - de réciprocité, de confiance, d’équivalence, de solidarité, de responsabilité - que strictement marchandes.

Économie (PIB. Taux de croissance)  : Considérer le présent, l’avenir d’un pays en fonction de son PIB, de son taux de croissance, c’est mêler marchand-es de canons et sans papiers-ères. C’est interdire toute référence humaine, humaniste, toute hypothèse même concernant la prise en compte de la valeur de l’être humain.

Économie (Peuple) :« Au lieu de créer de la monnaie et de la donner aux banques, pourquoi ne pas la donner directement au peuple ? Disons que la banque centrale accroit sa masse monétaire d’un certain pourcentage (5% par exemple), la divise par la nombre de citoyen-nes, transfère le cash dans leur compte en banque chaque mois et le répète tant que ça marche. Aussi simple que cela. » 121 (Cf. Démocratie, Économie (Revenu mondial égal garanti pour tous et toutes tout au long de la vie), Peuple)

Économie (Redistribution) : Les politiques étatiques de redistribution sont censées (via l’impôt, les retraites, les aides familiales) diminuer les écarts entre riches et pauvres, entre jeunes et personnes âgées, en fonction du nombre d’enfants. Alors pourquoi les femmes sont-elles globalement toujours les plus pauvres, les plus précaires, les plus souvent chargées - seules - des enfants, des personnes âgées, etc.. ? Parce que lesdites politiques ne prennent pas en compte la différence hommes/femmes.

Économie (« Règle d’or [budgétaire]», renommée « Pacte budgétaire » sous F. Hollande ) :Ensemble de conditions et de mesures susceptibles de conduire à et /ou nécessaires au respect de l’équilibre budgétaire annuel de l’Etat.
S’engager en ce sens - ce que François Hollande a fait lors du dernier sommet européen du 28 juin 2012 - signifie accepter un contrôle des budgets nationaux de la zone euro, chaque pays perdant de facto, après avoir perdu le contrôle de sa monnaie, sa souveraineté en la matière, dans un monde régi par le marché. En sus, c’est constitutionnaliser (une « loi organique » 122 suffirait a, complaisamment, déclaré le Conseil constitutionnel) les politiques de rigueur, de récession, de stagnation, de chômage, d’abandon des services publics, d’appauvrissement de la population, de soutien premier aux banques au mépris de la vie des citoyen-nes, lesquel-les - faut-il le préciser ? - ont, à peine, par ailleurs, été informé-es, avant, lors de cette décision ?
* Enfin, que penser de la seule revendication concrète posée en septembre 2012 par la Pétition  de féministes contre le Pacte budgétaire ? : […] « Il est urgent de créer un service public de crèches et des services d’aide à la dépendance, de renforcer les services sociaux et de santé en personnels et en moyens. » 123 Peut-on être moins exigeantes ? Demander moins ? J’en doute, mais sait-on jamais ? Comment en est-on parvenues aussi bas ? Comment rompre cette infernale spirale de régression ? (Cf. Femmes (Et crise))

Économie (Revenu mondial égal garanti pour tous et toutes tout au long de la vie) :Je ne vois actuellement pas d’autre revendication pour refonder un monde juste. Abandonner donc : « à chacun-e selon ses besoins », « à chacun-e selon ses capacités », « à chacun-e selon son utilité sociale », ainsi que tous les autres critères, distinguo, différences, aussi injustes qu’absurdes et indéfendables : à savoir : à chacun-e selonses privilèges, ses œuvres, son travail, ses diplômes, ses qualifications, sa fortune, ses actions [en bourses], sa productivité, son profit [escompté], son handicap, son ambition, sa santé, son pouvoir, sa réputation, son âge, son honneur, son activité, son courage, son dévouement, ses avantages [pseudo] acquis, son histoire, sa beauté, son historicité, sa couleur de peau, sa nationalité, sa caste, sa classe… ?Non : à chacun-e - homme et femme - son droit réel égal à vivre, garanti, assuré tout au long de sa vie ; à charge pour elle/pour lui, d’agir en fonction de ce qu’il croit bon d’en faire.Nécessité de tout repenser sur ce fondement. * Pour ce faire, en premier lieu, récuser l’absurde mais si fonctionnelle séparation, interdisant toute pensée globale d’ensemble, entre le « politique », l’« économique » et le « social », auxquels on peut aussi ajouter le « symbolique », le « culturel ».
* Et poser en exigence numéro 1 de toute politique, en préalable à toutes les autres, que les gouvernements reprennent le total contrôle de la finance mondiale, de Wall Street, la City, de toutes les bourses et de tous les paradis fiscaux. Le seul problème, c’est qu’ils ne le peuvent et donc ne le veulent pas, tant ils sont liés entre eux et donc dépendants. Alors ? Briser le nœud gordien ? 124(Cf. Économie (Peuple))

Économie politique : Tant qu’un seul dollar pourra être transféré dans un paradis fiscal, aucune décision économique concernant les citoyen-nes du monde ne sera légitime.La première urgence, sans laquelle aucune politique n’a de sens : fermer tous les paradis fiscaux. Le - petit - problème, c’est que ces paradis ne sont pas à la périphérie du système financier et donc bancaire mondial, mais au cœur même dudit système.

Écrit (1) :A pour finalité d’être critiqué, corrigé, dévoilé, dépassé. (Cf. Critiques)

Écrit (2) : Tout écrit engage la responsabilité de son auteur-e qui doit en assumer intégralement toutes les conséquences.

Édition/Réédition :La thèse de Laurence Klejman et de Florence Rochefort : L’égalité en marche. Histoire du mouvement féministe en France (1868-1914), 1987, (3 tomes), publiée en 1989 par la Fondation Nationale des Sciences politiques amputée de toutes les citations et de son iconographie doit être réédité in extenso. Doivent aussi être rééditées les œuvres (quasi ?) complètes de Maria Deraismes, celles de Madeleine Pelletier, Marguerite Durand, Séverine, Léon Richer, Joséphine Butler, Emma Goldman, Mary Wollstonecraft, André Léo, Harriet Taylor, Bettina von Arnim, Stuart Mill (Autobiographie), Malwida von Meysenburg, etc…. (Cf. Femmes (Dénis de l’histoire des femmes et du féminisme))

Égalité :« Ceux-là sont égaux qui peuvent choses égales.» 125 Analyse - de bon sens - toujours valable. Appliquée aux relations hommes /femmes, rafraîchirait la pensée féministe, en en évacuant le faux concept d’égalité, lequel nie l’existence même du patriarcat en tant que système de domination. Terme donc incompatible avec une pensée féministe, laquelle suppose - a minima - qu’il existe un système patriarcal qui explique, qui justifie, qui met notamment, depuis des siècles, en œuvre la domination des hommes sur les femmes. Pour démontrer l’inanité du concept, s’interroger sur les raisons pour lesquelles on n’évoqua jamais l’égalité entre femmes, l’égalité entre hommes…
* Revendiquer pour les femmes l’égalité avec les hommes - outre l’absurde d’une telle demande - c’est s’interdire de penser et donc de contester les rapports de domination / de pouvoirs patriarcaux ; c’est donc en légitimer les fondements.
* Par analogie (pour éclairer l’angle de l’analyse) : qui pourrait tout à la fois dénoncer le capitalisme et concomitamment évoquer l’égalité (même à revendiquer) entre l’ouvrier/ère et le patron ; l’esclavagisme et l’égalité entre l’esclave et son propriétaire ; le /la colonisé-e et l’égalité avec le /la colonisateur-trice ; le/la personne de peau noire en Afrique du Sud et l’égalité avec le personne de peau blanche sous l’apartheid…?
* Ne jamais oublier en sus que l’égalité signifie tout aussi bien l’aggravation de l’oppression pesant également sur tous et toutes. Et qu’il existe une égalité dans l’égoïsme, dans la bassesse, dans la médiocrité, dans l’absurde, dans la pauvreté, sous la férule d’un dictateur…
* Enfin, écrire ceci ne signifie pas que la pensée [féministe] ne se soit pas aussi construite en se référant à l’égalité …ce qui ne légitime pas pour autant son bien fondé analytique. (Cf. Patriarcat)

Égalité (Chances) :De la pénétration du libéralisme économique dans la philosophie du droit : on est passé en quelques dizaines d’années de « l’égalité des droits » à « l’égalité des chances »,pour enfin lire qu’il faudrait « donner des chances à l’égalité ».

Égalité (« Nous ne demandons pas la lune. Nous exigeons juste l‘égalité ») :Deux commentaires de cette pétition féministe parue, sous ce titre, dans Libération : 4 avril 2011, 7 h 07: « […] Le texte est beaucoup trop mou. La comparaison avec l'original est douteuse. Aucune audace, aucune vérité crue, que du consensuel. Le patriarcat a besoin de grand coups de pied dans la gueule, pas d'un tract gentillet qui sera oublié dans deux jours. » Suivi à 9 h 05 de : « Je partage votre avis.»
* Me concernant, je ne peux que dire ma tristesse et ma colère à la lecture de ce texte signé par celles que Libé ose, par ailleurs, ignoblement, qualifier de 343 « salopes ».
J’ai eu, un moment, le sentiment de lire l’échec des féministes de ma génération : tout ça ! (ces livres, ces revues, ces séminaires, ces thèses, ces combats, ces bagarres, ces débats, ces pétitions, ces grèves, ces luttes, ces procès, ces manifestations, ces associations féministes, ces avancées, ces reculs, etc, etc.) pour en arriver là ! Sans évoquer la gifle donnée à « la parité » ou plutôt la révélation patente, de ce qu’il n’était en lui-même qu’un faux concept…
N’importe quelle discussion d’une heure entre amies réfléchissant un tant soit peu eut été plus riche.
* Et si chacun-e reprenait comme devant être au cœur d’une véritable pensée, d’une véritable politique féministe tous les non dits de ce texte lamentable, signé pourtant par tant de femmes remarquables? 126  
* J’oubliais : ce texte ressemble étrangement au « Positions et propositions socialistes pour l’égalité femmes - hommes, Levier (c’est nouveau, ça vient de sortir !) de l’émancipation individuelle et du progrès collectif » du PS présentées le 8 mars 2011 : texte non moins lamentable, pour ne pas dire scandaleux. Si avec ça, les femmes continuent à voter PS (sans évoquer les autres partis…). (Cf. Aubry (Martine), Élections, Féminisme, Parité)

Égalité (Salaires. Hommes/femmes) : Évoquer l’hypothèse de sa réalisation, même à un siècle, ne peut que susciter dorénavant, au seul constat des initiatives censées y parvenir et de leurs résultats, le sentiment que l’on considère les femmes comme des imbéciles. Des hommes et des femmes politiques ne sont pour autant pas gêné-es d’évoquer, sans plus de diagnostic ni d’analyse, le vote d’une énième loi.
* L’absence de critiques féministes de la première loi Roudy a pesé lourd en matière de blocage de la réflexion.
* Vu les résultats en matière d’égalisation des salaires des femmes par rapport à ceux des hommes, le moyen le plus efficace ne serait-il pas de demander la diminution du salaire (moyen) des hommes au niveau de celui (moyen) des femmes, tous et toutes confondu-es ? : la violence prévisible et, bien sûr, justifiée des réactions aurait l’avantage d’abandonner ce faux concept d’égalité.

Égalité (Sexes) : « L’égalité entre les sexes », c’est [aussi] l’égalité entre le pénis et le vagin. Utile de prolonger l’analyse ? Non. (Cf. Sexe)  

Égalité (Voile) : Avez-vous remarqué ? : l’égalité n’est jamais invoquée pour justifier - ou non - la loi sur le voile, ou tout autre débat le concernant. Et pour cause…

Élisabeth de Bohème :[1649] [à Descartes] Auteure de : « Ne croyez pas toutefois qu'une description si avantageuse [de la Reine de Suède] me donne matière de jalousie, mais plutôt de m'estimer un peu plus que je ne faisais avant qu'elle m'ait fait avoir l’idée d'une personne si accomplie qui affranchit notre sexe de l'imputation d'imbécillité et de faiblesse que MM. les pédants lui voulaient donner127 Si chacun-e pouvait penser en ces termes…

Élite :Personnes censées chargées de reprendre à leur compte et/ou d’incarner, peu ou prou, le système de pensée nécessaire à la légitimation du fonctionnement du monde.
* Actuellement, statut difficile à assumer ; alors, on élargit le cercle…
* Entendu, à propos de l’Algérie, l’expression d’« élites de masse à la dérive ». [juin 2013]

Elle :[Hebdomadaire. Groupe Lagardère] Qu’Elle - publication le moins à même de l’incarner - puisse, même ponctuellement, se revendiquer du féminisme : quel mépris des femmes ! En toute cohérence par ailleurs des anti-valeurs qu’incarne et défend ce journal.
* Que les médias puissent - ce qui devient quasiment la norme - inviter ses responsables (de plus en plus souvent remplacées d’ailleurs par la presse people) pour commenter l’actualité dès lors qu’une femme « connue » a, au sens propre du terme, défrayé la chronique donne la mesure politique de cette alliance : privatiser le public et dépolitiser le politique.
* Pour sourire (jaune) : Question N° 1 posée au test posé par Elle : « Pour vous, être féministe signifie » : a) Ne pas avoir d’humour et râler dès que quelqu’un fait une réflexion sexiste. b) Se battre contre le plafond de verre. c) Militer pour les droits des femmes afghanes.(Cf. Femmes pour Libération, Le Monde)

Enfants : La « découverte» des « enfants » - et non pas de « la sexualité enfantine » - en tant qu’êtres humains autonomes fut l’une des plus grandes révolutions de la modernité. Le livre d’Elena Gianini Belotti, Du côté des petites filles, paru en 1973 à Milan, traduit et publié en 1974 par les Éditions des femmes fut pionnier en matière d’analyse féministe. Il connut un immense succès et eut un énorme retentissement dans le monde. Auparavant, Janusz Korczak, avait inventé la « République des enfants ».

Enfants (Miller Alice) :N’est pas, lue, citée, analysée, appréciée à la mesure de ses immenses apports à la compréhension de notre monde. Cohérent : si aucun-e enfant-e n’était plus maltraité-e, comment les puissant-es pourraient-ils le rester ?

Enfants (Mineur-es) : Qui ne voit que dénoncer la délinquance des mineur-es, « véritable fléau pour notre société » pour l’UMP, le Front National et tant d’autres, a d’abord et avant tout pour fonction de tenter de cacher le dévoilement, la mise à nu, la condamnation, la judiciarisation accélérée depuis quelques dizaines d’années des violences à leur encontre du fait d’adultes ? Dans la ‘famille’, les institutions religieuses, associatives, sectaires, dans l’enseignement, l’armée, etc… ? (Cf. Famille, Justice)

Enquêtes sur « les violences faites aux femmes » :Toutes fausses. 128 Le plus grave est que l’on ait pu penser qu’elles pussent ne pas l’être. Plus grave encore : chaque violence passée au tamis d’une quantification - impossible - efface un peu plus encore la mémoire des victimes. C’est à chacune d’entre elles qu’il faut redonner vie.

Eolas (M.) : Juriste. Auteur de 129 :« Le droit pénal ne sert pas à proclamer des valeurs » écrit en commentaire des réactions à son texte : « Et si on réfléchissait un peu à l’affaire Ribéry ?» dans lequel «il invite à lire les propos pondérés, raisonnables et étayés du professeur Francis Caballero, dans Le Monde daté du 23 août 130 et affirme « partage(r) entièrement son point de vue. »
S’est-il rendu compte, en sus de l’horreur que peut susciter une telle position (justifier de fait la prostitution des mineur-es), de l’image qu’il donne de lui ? 131
* Relativise grandement ses analyses juridico-politiques.

Erreur :Barbara : « Il faut faire ses erreurs soi-même. » Plus que sage : condition nécessaire préalable à toute avancée personnelle. 132
* Pour approfondir la réflexion [« erreur » et « faiblesse » pouvant ici être considérées comme équivalentes] voici ce que - concernant la philosophie - Marx écrivait : « C’est sa propre déficience interne qu’elle combat à l’extérieur ; c’est en découvrant les faiblesses de son adversaire au cours de la lutte qu’elle révèle ses propres faiblesses ; elle ne peut dépasser ses faiblesses qu’après les avoir éprouvées en elle-même. [...] » 133 (Cf. Marx (Karl))

Esclavage : Censé être aboli. Si on lit la Déclaration des droits de l’homme, on constate qu’il n’est qu’« interdit ». (Cf. Abolitionnisme)

Esclavage (Et patriarcat) :Les esclaves (hommes) ont pu être dits libérés de la domination esclavagiste avant que les femmes n’obtiennent, en France et aux colonies, le droit au divorce.

Espoir : Héraclite, auteur de : « Si tu n’espères pas l’inespéré, tu ne le trouveras pas. […] » 134

État : « Avatar laïcisé de Dieu »135 : hypothèse analytique fort éclairante du monde [moderne]. Entendu aussi sur Radio Libertaire (Emission : Ras les murs. 12 juin 2013) : « L’Etat : une maffia qui a réussi » : décapant.

État (De droit) :La question de la différence théorico-politique de « l’État de droit » avec l’existence d’un « droit de l’État » sera le prochain sujet du concours de l’agrégation de droit. Le gagnant l’expliquera. En espérant que cette clarification reculera l’échéance de l’instauration officielle de l’« État de passe-droit(s) ».

État (Et répression) : De quel droit, sinon celui que l’ancienneté que la barbarie légitime, un état s’autorise t-il à emprisonner, torturer, tuer, lâcher sa police, son armée, ses ‘forces de sécurité’, sans oublier ses services secrets, etc…sur les citoyen-nes ? Et si, des Etats ne subsistaient plus - de manière évidente - que leur fonction répressive ? En tout état de cause, nous voyons quotidiennement, à la télé, par de là le monde, des personnes (coupables de rien) tabassées, gazées par la police, embarquées vers les postes de police, lorsqu’elles ne sont pas assassinées, comme si cela relevait de l’évidence : et, cela, c’est le message.

Être : Être [un] homme, [une] femme, [un] homosexuel-le, un-e bourgeois-e, un-e patron-ne, un-e saint-e, un animal…Être né-e, mort-e, heureux/se, enceinte, maigre, anticonformiste, vrai-e, veuf-ve, remercié-e, aimé-e, épuisé-e, courageux-euse…Être bonne fille, bon amant, bon élève… Être en exil, en fonds, en retard, en prison, en manque, en chaussons, en deuil, en forêt, en couple, Être à Rome, à soi, à l’autre, à minuit, à l’heure, au fonds du puits… Être dans un étau…Être chez soi…Être Socrate, pape, terroriste, notaire, blanche, noir, quelqu’un-e, quelconque, un être humain…(Cf. Avoir, Faire, Humain, Prendre)

Être humain (1) : Pour les libéraux : « capital humain », « part de marché », « producteur », « produit », « cible », « agent », « acteur », « client », « consommateur » …c’est selon.

Être humain (2) : Ré-intégrer le sexe dans le corps qu’il n’aurait jamais dû quitter ; ré-intégrer le corps dans l’être humain dont il n’aurait jamais dû être dissocié. (Cf. Corps, Sexe)

Évolution :Les débats concernant les représentations sont remplacés par ceux concernant les stéréotypes, qui eux mêmes se substituent à ceux concernant les symboles, les quels remplacent ceux concernant les transgressions et les tabous [on peut inverser ces termes], tous se substituant à ceux concernant… le réel.

F

Fabius (Laurent) ; Faire ; Famille (1,2,3); Famille (Empire/Pouvoir des femmes) ; Famille (Monoparentale) ; Famille (Pétain) ; Famille (Propriété) ; Fantasmes ; Fascisme ; Féminisation des titres et des fonctions ; Féminisme (1,2) ; Féminisme (Acquis) ; Féminisme (Actuel) ; Féminisme (Avancées) ; Féminisme (Censure) ; Féminisme (Concepts) ; Féminisme (Début de définition) ; Féminisme (d’Etat) ; Féminisme (Facile) ;Féminisme (Faiblesses) ; Féminisme (Fondement) ; Féminisme (Histoire) ; Féminisme (Huit mars) ; Féminisme (Humanisme) ; Féminisme (Humour) ; Féminisme (Institutionnalisation) ; Féminisme (International) (1,2) ; Féminisme (Overdose) ; Féminisme (Pensée 1,2,3,4) ; Féminisme (Politique) ; Féminisme (Post-moderne) ; Féminisme (Prise de conscience) ; Féminisme (Radical) ; Féminisme (Réformiste) ; Féminisme (Silence) ; Féminisme (Victimaire) ; Féminisme (Et proxénétisme) ; Féministe ; Féministe (Benoîte Groult) ; Féministe (Delay Florence) ; Féministe (Devenir) ; Féministe (Participation à la construction d’une pensée, d’une politique, d’une société féministe) ; Féministe (Nécessité, signification d’une pensée politique) ; Féministe (Radicale) ; Féministe (Madame de Staël) ; Féministes ; Féministes (Critique des hommes) ; Féministes (Intellectuelles) ; Féministes (Intellectuelles-de-gauche) ; Féministes (Projets politiques) ;Féministes (Reconnues) ; Féministes (Souchon Alain) ;Femme (Achat d’une) ; Femme (Adultère) ; Femme (Caïn) ; Femme (Collin Françoise) ; Femme (Coût d’une) ; Femme (Démodée) ; Femme (Derrida Jacques) ; Femme (Giacometti Alberto) ; Femme (« Elle vit seule ») ; Femme (Libre. Callas Maria) ; Femme (Lit) ; Femme (Lutte. Casarès Maria) ;Femme (Maquillage) ; Femme (« Moche ») ; Femme (Une…ou un Noir) ; Femme (Vengeance) ; Femme (Vengeance. Michel (Louise) ; Femme (Vénéneuse) ; Femmes (1,2) ; Femmes (Algériennes) ; Femmes (Amoureuses) ; Femmes (Assassinées) ; Femmes (Assassinées, violées, harcelées, battues) ; Femmes (Au foyer) ; Femmes (Beauté) ; Femmes (« Bas bleus ») ; Femmes (Besoin d’être aimées) ; Femmes (Bêtes) ; Femmes (« Bons Pasteurs ») ; Femmes (Bouleversées) ; Femmes (Cent millions. Deux fois) ; Femmes (CICR) ; Femmes (Chefs) ; Femmes (Cheptel) ; Femmes (Chômage) ; Femmes (Communes à tous) ; Femmes (Communistes) ; Femmes (Criminelles) ; Femmes (« Défaite Historique ») ; Femmes (Dénis) ; Femmes (Dénis de l’histoire des femmes et du féminisme) ; Femmes (Déportées dans les camps Staliniens) ; Femmes (D’exception) ; Femmes (Diderot) ; Femmes (Échange) ; Femmes (Estime) ; Femmes (Et) ; Femmes (Et crise) ; Femmes (Et fusil) ; Femmes (Et mères) ; Femmes (Fragiles et/ou vulnérables) ; Femmes (Françaises) ; Femmes (Ghiliak) ; Femmes (Gitanes) ; Femmes (Héroïnes) ; Femmes (Imaginaire) ; Femmes (Intelligence) ; Femmes (Légitime défense) ; Femmes (Lesbiennes) ; Femmes (Lesbiennes assimilées aux ‘gays’) ; Femmes (Malédiction) ;; Femmes (Mineures : George Sand) ; Femmes (Misérables) ; Femmes (Nom) ; Femmes (ONU Commission de la condition de la femme) ; Femmes (Paroles) ; Femmes (Pas ennemies des hommes) ; Femmes (Pieds bandés) ; Femmes (Plaisirs] ; Femmes (Pour Le Monde) ; Femmes (Pour Libération) ; Femmes (Pouvoir sur les hommes) ; Femmes (Propriété de l’homme) ; Femmes (Protéger) ; Femmes (Regards) ; Femmes (Remarquables) ; Femmes (Repos du guerrier) ; Femmes (Retraites) ; Femmes (Rousseau Jean-Jacques) ; Femmes (Saoudiennes) ; Femmes (Solidaires) ; Femmes (Solidarité des femmes entre elles) ;Femmes (Sororité) ; Femmes (Souffrance) ; Femmes (Madame de Staël) ; Femmes (Tondues à la Libération) ; Femmes (Traitées de « putes ») ; Femmes (Valeur) ; Femmes (Validité des jugements) ; Femmes (Vertu) ; Femmes (Vie de) : Femmes (Vie des) ; Féminin ; Ferrer (Nino) ; Ferry (Jules)(…Et Marie Curie) ; Filiation ; Fitzgerald (Zelda) ; Flagornerie ; Flatteries ; Fouque (Antoinette) ; Fourgon Cellulaire ; Fraisse (Geneviève) ; Frémiot (Luc) ; Freud (Martha)  ; Front National ; Fouché (Joseph) (167)

Fabius (Laurent) :Auteur de [Concernant la candidature de Ségolène Royal à la Présidence de la République] : « Mais, qui s’occupera des enfants ? », ce dont, à ma connaissance, il ne s’est jamais même publiquement excusé. Aurait dû mettre fin à sa carrière politique ; n’est pourtant généralement perçu que comme une erreur de langage et/ou une regrettable maladresse.
Cet exemple, dont Fabius n’a malheureusement pas le monopole, permet, par ailleurs, de rappeler que les pensées, les agissements, les dires, les analyses des hommes concernant l’autre moitié de l’humanité n’entrent pas dans les catégories politiques censées distinguer les ‘conservateurs’ des ‘progressistes’.
Notons cependant, qu’entre temps, une femme au moins est ‘passée’ de l’atelier à la candidature à la Présidence de la république.
* Afin d’apprécier la vitesse de la progression de l’avancement de la pensée féministe de tant d’hommes (de gauche), on pouvait lire en 1927, dans le journal communiste L’Ouvrière : « La question féminine a également donné lieu à une importante discussion, au cours de laquelle nos camarades (ouvriers) hommes ont exprimé le fond de leur pensée : ‘Qui élèvera les gosses si la femme est à l’atelier ?’» 136 (Cf. Gauche)  

Faire: On « fait » la guerre, l’argenterie, la révolution, la manche, la loi, le Costa Rica, l’austérité, la chambre, l’histoire, l’amour, le trottoir, la grève, la bringue l’opinion, la guerre…On fait ‘une passe’, une maison, une loi, une grossesse, un enfant, une dépression, une famille, une thèse, un lit, un cadeau, un malaise, une catastrophe, une usine à gaz, un don, une rentrée fiscale, un voyage, l’Italie, un pas de côté, du pied sous la table…On fait les récoltes, les marchés, les poubelles, les parquets les soldesOn fait des victimes, de l’argent, des œufs au plat, du cinéma, des voix, des mécontents, des provisions, de la dentelleOn fait médecine, tueur, match nulOn fait le fou…On fait son devoir, ses couches, ses besoins, son travailOn fait gras, carême, pitié, comme tout le monde, on fait comme on peutOn fait bien, on fait mal, on fait pitié, on fait du bien, on fait du malOn fait sa [la] vie… Qu’en faire ? Que faire ?137 (Cf. Amour (Faire), Avoir, Être, Prendre)  

Famille (1) : La plus vieille structure politique du monde ; celle sur laquelle tous les États s’appuient et la seule unanimement cautionnée. La moins analysée, la moins interrogée, la moins critiquée : il faudrait pour cela remettre en cause le pouvoir politique conféré à chaque homme dans cette institution et, dès lors, la légitimité de toutes les analyses fondées sur les seuls systèmes politiques étatiques. (Cf. Hommes, Mariage, Patriarcat)

Famille (2) :Les femmes, assimilées aux enfants, n’ont jamais pu s’y voir reconnaître leur individualité. On peut ainsi lire : « Famille retrouvée morte dans un gîte des Ardennes. L’homme était dépressif » 138 ; « Un Jordanien exécute toute sa famille. » 139
* Les hommes les y rejoignent : « Une famille est en prison.» 140

Famille (3) : Le propre d’une ‘famille’, c’est que l’on peut en retirer l’une ou l’autre des personnes qui la composent, elle reste toujours telle qu’en elle-même : une famille. On peut ainsi lire : « Blanc-Mesnil ; autopsie de la famille tuée », alors que tout indique par ailleurs que le père et tué sa femme et ses deux filles. 141
Le concept de « famille », en lui même nie donc le concept de personne humaine singulière. En ce sens l’article 16,3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat » ne manque pas d’intérêt. De fait et en droit, cet article est en contradiction avec l’article 1 qui affirme : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »
Plus encore, si, en droit, le concept de « famille » existe, si celle-ci est reconnue comme « fondamentale et naturelle », comme antérieure à « la société » et à « l’Etat » qui, dès lors, lui reconnaissent « un droit à la protection » [non défini], alors le concept d’être humain lui est subsumé et est, dès lors, en tant que tel nié.
C’est là, c’est dans cet article 16 & 3 que le patriarcat est fondé en droit et perpétué en droit et de fait. (Cf. Codes de la famille, Patriarcat)

Famille (Empire / pouvoir des femmes) :Si, génériquement, évoqué tel que, grossier mensonge dont la fonction est de délégitimer et donc de cautionner la perpétuation des droits des hommes dans et sur ‘la famille’. Et lorsque, spécifiquement, le terme est invoqué, il n’a de sens que resitué dans le cadre global sus évoqué.

Famille (Monoparentale) :Le plus souvent, concerne « une famille » dans laquelle l’homme a abandonné à une femme la [quasi] seule responsabilité des enfants. Il a pu aussi avoir été mis dehors ou jugé inutile : rarement présenté sous cet angle. Là encore, à l’instar du divorce, les analyses, les dénonciations, brillent par leur absence. (Cf. Pensions alimentaires)

Famille (Pétain) :Auteur de : « Les familles françaises resteront les dépositaires d’un long passé d’honneur. Elles ont le devoir de maintenir, à travers les générations, les anciennes vertus qui font les peuples forts. Les disciplines familiales seront sauvegardées. » 142Aucune politique dite familialen’a vraiment rompu avec les fondements de cette analyse : elles se sont simplement adaptées à certaines des évolutions de la société.

Famille (Propriété) :George Sand [Avril 1848] : « Il est étrange que les conservateurs de l’ordre ancien, accolent toujours avec affectation dans leur devise menteuse ces mots de famille et de propriété, puisque l’acte de mariage tel qu’ils l’administrent et le proclament, brise absolument les droits de propriété de tout un sexe. Ou la propriété n’est pas une chose sacrée comme ils l’affirment, ou le mariage n’est pas une chose également sacrée, et réciproquement. Deux choses sacrées ne peuvent se détruire l’une l’autre. » 143Comment une analyse d’une si fondamentale importance a t-elle pu être considérée comme nulle et non avenue par les pensées politique, philosophique, par l’économie, par l’histoire des idées ? (Cf. Femmes (mineures. George Sand), Mariage, Patriarcat, Sexe)

Fantasmes :Peut aisément remplacer les ‘pulsions’. Très utiles, surtout pour les avocat-es des assassins.

Fascisme (Patriarcat) : « Il n’existe pas une seule idée importante (du fascisme) qui n’ait été longuement murie tout au long du quart de siècle qui précède août 1914. » […]
Pour illustration de cette analyse, cf. (pour exemple) le Manifeste futuriste (1909) de Marinetti :
Article 9. Nous voulons glorifier la guerre - seule hygiène du monde – le militarisme, le patriotisme, le geste destructeur des anarchistes, les belles idées qui tuent et le mépris de la femme.
Article 10. Nous voulons démolir les musées, les bibliothèques, combattre le moralisme, le féminisme et toutes les lâchetés, opportunistes et utilitaires. » 144 (Cf. Guerre, Idées, Féminisme, Libéralisme, Moraliste, Patriarcat…)  

Féminisation des titres et des fonctions :Était ‘à la mode’. Ne l’est plus. Le problème était-il bien posé ? Non.

Féminisme (1) :Lui appliquer l’analyse de :
- Tocqueville [concernant la démocratie] 145 : « Ce qui jette le plus de confusion dans l’esprit, c’est l’emploi qu’on fait de ces mots : démocratie, institutions démocratiques, gouvernement démocratique. Tant qu’on n’arrivera pas à les définir clairement et à s’entendre sur leur définition, on vivra dans une confusion d’idées inextricables. ».
- Saint Just : « Précisez tellement tous les principes, toutes les idées, qu’on ne les travestisse plus [...]. » 146 (Cf. Démocratie, Idées)

Féminisme (2) : Le féminisme n’appartient pas aux féministes.

Féminisme (Acquis) :Deux féministes de plus de 60 ans interviewées par deux féministes de 25 ans leur demandent quelles sont leurs propres aspirations. L’une d’elles répond : « Conserver les acquis ». Étonnement des plus âgées, un bref instant rajeunies, mais vraiment inquiètes.

Féminisme (Actuel) :Sa force, réelle - dans l’extrême diversité de ses modalités d’expression, et sans doute, plus encore, du fait des silences étouffés de toutes les femmes - est très massivement sous-estimée. Il n’en est que plus craint.

Féminisme (Avancées) : Nous n’avons aucune aune globale valide - la question des critères n’étant, en règle générale, même pas posée - permettant d’appréhender et donc de juger, de penser les avancées, indissociables des régressions, de la pensée comme des actions féministes. Ou, plus justement, nous n’avons aucun élément permettant d’appréhender la valeur relative de chaque « aune ». . L’éternel argument des passéistes afin d’évacuer toute prolongation d’une réflexion féministe : « Mais la société a avancé depuis, n’est-ce pas ? » n’a donc aucune validité [théorique].

Féminisme (Censure) :La censure, l’étouffement, la déformation auxquels la pensée féministe est confrontée révèlent aussi l’impossibilité morale, historique, théorique, politique de contester le principe même du féminisme. L’analyser et en tirer les conséquences : les silences, généralement présentés et vécus comme relevant du mépris, sont aussi impuissance à la critique. (Cf. Antiféminisme, Censure, Mépris)

Féminisme (Concept) : L’abstraction des débats pour penser le féminisme (au pluriel) : autant de d’écrans empêchant de voir, de lire, de comprendre et donc d’analyser et de critiquer le réel patriarcal. (Cf. Patriarcat)  

Féminisme (Début de définition) :Le féminisme (dans toutes ses composantes), critique, dévoile, dénonce, « théorise » (?) les logiques et les contradictions présentes dans toutes les sociétés mises en œuvre par le patriarcat, la domination masculine n’étant que l’une de ses manifestations. (Cf. Bourdieu (Pierre), Domination masculine, Patriarcat)

Féminisme (D’État) : Une contradiction dans les termes, sauf à considérer comme équivalentes les pressions politiques exercées sur l’Etat patriarcal avec la subversion de ses fondements et de ses (non) valeurs. En outre, contester l’un ou l’autre des effets de la domination patriarcale sans en remettre en cause le principe, c’est éternellement recréer les conditions de sa perpétuation. La référence à l’égalité en est actuellement l’une de ses principales manifestations. * Il est bon de savoir que dès qu’une association est reconnue par l’État - ce qui n’est pas synonyme d’être subventionnée par lui - à fortiori lorsqu’elle est son « interlocuteur privilégié », elle ne peut plus être que sa caution ou sa légitimation, elle n’est donc plus crédible. (Cf. Cause, Égalité, Conséquence)

Féminisme (Facile) : Dominique Noguez, auteur de : Montaigne au bordel et autres surprises [2011] à Christine Goémé : «  Vous n’allez pas faire du féminisme facile ! » 147

Féminisme (Faiblesses) :Le féminisme souffre, selon moi, de :
- ne pas se rendre compte suffisamment de la valeur et de l’importance de ses apports. Et d’en tirer les conséquences.
- refuser de voir la gravité de la banalité de l’occultation, du mépris et la haine des femmes. Et d’en tirer les conséquences.
- n’avoir pas rompu avec le postulat (non-dit et si prégnant) selon lequel la critique entre féministes est un affaiblissement du féminisme. Et d’en tirer les conséquences.
- ne pas savoir politiquement utiliser l’immense peur qu’il provoque. Et d’en tirer les conséquences.

Féminisme (Fondement) : C’est la conscience qu’offenser, violenter une femme, c’est offenser, violenter toutes les femmes ; qu’offenser, violenter « les femmes », c’est offenser, violenter chacune d’entre elles.
* Pour paraphraser Rousseau dans Le Contrat Social : « Il y a oppression contre [les femmes], lorsqu’un[e seule d’entre elles] est opprimée. Il y a oppression contre chacu[ne d’entre elles] lorsque [les femmes] sont opprimé[es]. » (Cf. Patriarcat)

Féminisme (Histoire) :[1996]Lu sur le site des Chiennes de garde : « Je fais partie des "nouvelles" femmes du féminisme et, à mon grand regret, j'ai grandi très loin du féminisme (éducation fortement marquée par la religion). Pour moi la transmission est donc importante et elle passe, aussi, par l'aveu des tiraillements au sein du groupe. C'est au moins aussi important que la continuation, aujourd'hui, du combat. Les subtilités des positions de chacune me racontent l'histoire que je n'ai pas vécue. Chaque détail de cette histoire, chaque hésitation, chaque heurt est précieux. La transmission est un patchwork mouvant, kaléidoscopique, où chacune d'entre nous trouve ses marques, ajuste son positionnement. Comment se construire sans ça ? Pourquoi vouloir cacher une partie, même peu glorieuse, de cette histoire ? Le silence a été longtemps dévolu aux femmes, il est temps de l'ouvrir ! Et puis que signifie de vouloir donner une image lisse du mouvement pour ne pas effrayer "les femmes qui pourraient rejoindre le féminisme" ? Je trouve quelque peu suspecte cette volonté de lifting. Il serait peut-être temps de faire confiance à celles qui arrivent, à leur intelligence, et de les accompagner sur ce terrain, au lieu de tenter de les préserver en leur cachant une part de la réalité. [ …] Continuons à débattre tant que nous en avons les moyens. Et à bas le silence ! Salutations féministes. » 148

Féminisme (Huit mars) :Échangerait abandon du 8 mars - humiliation publique universelle pour toutes les femmes - contre reconnaissance politique du patriarcat comme donne politique universelle.

Féminisme (Humanisme) : Pour plagier [et détourner l’assertion de] Terence, Montaigne, et même de Marx : « Je suis féministe, rien de ce qui est humain ne m’est étranger. » Mais, pour le féminisme, faire référence à « l’humain-e », fut-il féminisé, exige une critique des fondements, des racines ayant permis pendant des siècles et des siècles de légitimer le patriarcat. Et donc du concept même de « l’humain », de l’être humain, de l’humanité. (Cf. Humanistes)

Féminisme (Humour) :[Anonyme]Concernant les rapports hommes/ femmes :
- Sa version à elle : Il était tout bizarre quand je suis arrivée au bar. J'ai d'abord pensé que c'était parce que j'étais légèrement en retard mais il n'a fait aucune remarque à ce sujet. La conversation était difficile et j'ai pensé que ce serait une bonne idée d'aller dans un endroit plus intime où l'on pourrait discuter plus tranquillement. Nous sommes donc allés au restaurant mais ça n'a pas changé grand chose. J'ai essayé de le dérider mais rien n'y faisait et je me suis demandée si ce n'était pas de ma faute. Je lui ai demandé, il m'a répondu que non, mais franchement, je n'étais pas convaincue. Quoi qu'il en soit, au retour, je lui ai dit que je l'aimais et pour toute réponse, il a mis son bras autour de mes épaules. Comment interpréter cela ? J'étais tellement inquiète quand on est arrivé chez lui que j'ai voulu lui demander s'il voulait rompre mais il s'est affalé devant la télé. En désespoir de cause, je suis allée me coucher. Il est venu me rejoindre 10 minutes plus tard, on a fait l'amour mais il avait toujours l'air distrait. J'avais presque envie de partir mais je me suis finalement endormie, les larmes aux yeux. Je ne sais vraiment pas ce qu'il a dans la tête... si ça se trouve, il a même rencontré quelqu'un d'autre...
- Sa version à lui : L'OM s'est pris une branlée face à Lyon au Stade Gerland, 4-0, une humiliation à l'extérieur. Bref une journée merdique. Seul point positif, j'ai baisé.
PS : ça marche aussi en remplaçant 'l’OM" par "Sedan" ou autre...!

Féminisme (Institutionnalisation) :S’en prémunir, partout, y compris - surtout ? - dans les associations, les rencontres, les colloques féministes, pour autant qu’il en reste, absorbés, raptés, passés à la trappe, comme il l’ont été, par l’institutionnalisation du «genre ».
* «Accueillons, encourageons toutes les protestations, flétrissons toutes les exclusions, tous les mysticismes ; ne regardons jamais une question comme épuisée » disait Proudhon à Marx. Whisful thinking, actuellement démenti par les faits.149

Féminisme (International) (1) :Souvenir d’un début de discussion avec une féministe américaine (aurait pu être dit par d’autres…) : alors que, dans une instance internationale, je faisais état avec elle de mon analyse, sa réaction lapidaire, définitive, qui tint lieu de réponse et clôt le débat, fut la suivante : « You are not in (on ?) the mainstream ». Il est des phrases qui vous font plus réfléchir que des années passées en bibliothèque…

Féminisme (International) (2) : Il n’est pas plus possible de penser la nécessaire internationalisation d’une pensée, d’une politique féministe qui fasse abstraction des enjeux internationaux tels qu’actuellement posés par le patriarcat, qu’il n’était possible à la Russie révolutionnaire de penser la construction du socialisme ‘dans un seul pays’.
* La différence - de taille - est que la Russie de 1917 pensait la construction du socialisme, devenu le communisme, essentiellement du point de vue du « prolétariat », devenu en si peu d’années celui de l’État soviétique. (Cf. CEDAW)

Féminisme (Overdose) :Plus les féministes - du moins celles qui sont gênantes et méritent cet adjectif - sont contraintes au silence, plus le discours féministe est censé être obsédant. La plus petite timide remarque faite par une femme dans un océan de déni et des femmes et du féminisme est si souvent suivie par : « Ah non, pas encore le féminisme !»
* Variante (selon le contexte) : «Alors, les féministes, vous vous taisez ? On ne vous entend plus ! ».
* Un progrès néanmoins à noter ? : avant ( ?) on appelait ça : des « problèmes de bonnes femmes ».

Féminisme (Pensée) (1) :Est partout. Il faut juste vouloir la lire et la comprendre. Demande un peu de bonne volonté, de bonne foi, de bon sens et donc d’intelligence.
Les enjeux et les risques politiques de son dévoilement sont d’une telle importance que le débat est généralement clos dès lors - souvent même, avant - qu’il n’existe un risque que la question puisse être réellement abordée et traitée.
Dès lors, la conséquence est d’affaiblir encore un peu plus l’assurance, la croyance des femmes en leurs propres pensées, en elles-mêmes donc.  

Féminisme (Pensée) (2) :Aucune analyse critique n’est pensable dans le cadre des concepts forgés par les personnes, les idées, les intérêts, la pensée du monde que l’on combat. L’emploi d’un seul d’entre eux suffit à interdire la justesse d’un raisonnement. Or, si l’on admet que toute la pensée est patriarcale et que non seulement la pensée féministe n’a que fort peu déstabilisé les normes dominantes, force nous est de reconnaître que, la plupart du temps, nous n’avons en notre possession que des outils intellectuels inappropriés à une critique féministe. Plus encore, ‘on’ nous en rajoute sans cesse : après le genre et le queer, il est question de sextrémisme, d’intersexe, d’intersexuation, d’intersectionnalité, d’intersexualité, de transgenre, de transidentité, de transphobie, de transexualité, de transsexualisme, de transcongugalité, de transféminisme, [groupes] transpédégouines…
d’hétérosexisme, d’hétéropatriarcat, de sexo-séparatisme,
homonationalisme, lgbtphobie, fémonationalisme, genrepluriels…
* Le seul concept actuellement valide, celui qui doit sans cesse être enrichi, critiqué, complexifié, mais absolument sauvegardé : le patriarcat.(Cf. Langage, Patriarcat, Sexisme)

Féminisme (Pensée) (3) :Qui dira ce que la volonté de regroupement, de coordination d’associations féministes a coûté à l’élaboration des pensées féministes et donc à la mise en œuvre d’un féminisme politique ? La recherche d’un plus petit dénominateur commun - rarement présenté comme telle il est vrai - aurait dû provoquer plus de colère, d’indignation, de refus. C’est la spontanéité, la richesse du vécu, du partage, de l’échange, du cumul de réflexions et de travail qui furent sacrifiés, au profit d’une mise en dépendance de tant d’associations vis à vis de l’Etat, des partis, des syndicats, et de tant de groupes d’intérêts, si souvent cachés. D’ou les régressions actuelles. (Cf. Association)
* Qui veut tisser des fibres molles ne récolte que charpie.

Féminisme (Pensée) (4) : Il en est de la pensée féministe comme de toute pensée : certain-es ne s’en prévalent, ne s’en revendiquent que pour, en son sein, et donc plus efficacement, en saper la pertinence. Et donc la pervertir, la salir, la délégitimer.

Féminisme (Politique) :La pensée politique féministe s'épuise vite lorsqu’on ne peut, ni ne veut attaquer ni les hommes, ni le capital, ni les syndicats, ni l'État... ni « les copines ». Analyse vécue.

Féminisme (Post-moderne) :Je ne peux faire mieux que de reproduire ce slogan des années 80 : « Je serai post-moderne dans le post-patriarcat. » À ceci près, qu’aujourd’hui, « moderne » s’intitulerait « libéral ».

Féminisme (Prise de conscience) : Pour la freiner : effacer l’histoire, dévaluer, tourner en dérision les formes d’expressions des féministes, attaquer intuiti personnae leurs auteures - plus souvent d’ailleurs, les nier - personnaliser et dépolitiser les enjeux, endormir la vigilance, évacuer et /ou tenir pour nulles et non avenues les questions gênantes, lancer de faux débats, détourner la combattivité, créer des associations idoines, promettre (le moins possible) et ne pas tenir, corrompre si nécessaire…
Bref, que du classique, à ceci près que les critiques féministes concernent les fondements de l’organisation humaine.

Féminisme (Radical) :Devenu en quelques années, par on ne sait quelle opération du Saint Esprit, synonyme de « conformiste » et « réactionnaire »... sauf si, après s’être ainsi auto-qualifié, il affirme justifier le proxénétisme, la pornographie, les films X et tutti quanti.
Que les choses soient claires : nous sommes à mille lieux en deçà d’une critique radicale du patriarcat. Et à la genèse de son analyse. (Cf. Féministe (Radicale), Patriarcat, Radicalité)

Féminisme (Réformiste) :Ses protagonistes devraient, me semble t-il, intégrer dans leurs stratégies le fait que le féminisme radical est leur meilleur allié politique : pour mieux récuser / écraser le second, le premier sera nécessairement réhabilité. Demanderait aussi un certain cynisme ? Non, une analyse politique. (Cf. Réformisme)

Féminisme (Silence) : Apprendre - car cela s’apprend - à comprendre le silence des femmes, de chaque femme, c’est aussi comprendre le silence gêné de tant d’hommes du fait notamment de la conscience de la culpabilité à leur encontre que tant ressentent. (Cf. Femmes, Hommes)

Féminisme (Victimaire) :Soit ne veut rien dire, soit une contradiction dans les termes. Être « contre » favorise les carrières. (Cf. Oppression)

Féminisme (Et proxénétisme) :Une pensée, une action, un engagement qui légitiment peu ou prou le proxénétisme et donc la pornographie, quelles qu’en soient ses formes, ses modalités - c’est à dire d’abord et avant tout dans son principe même - ne peut être qualifiée de féministe. Toute affirmation contraire relève de la forfaiture. (Cf. Abolitionnisme (pensée), Proxénétisme)

Féministe :Ce n’est pas moi qui « suis » féministe, c’est le monde qui « est » patriarcal : affirmer cela interdit toute justification et place la réflexion là où elle doit se situer.

Féministe (Delay Florence) : [Académicienne, fille d’Académicien (sans la réduire à ce statut, mais sans considérer pour autant, qu’il soit, en rien, secondaire) ].À la question : «  Est-ce qu’il y a des fois, dans votre vie ou vous vous êtes sentie féministe, où vous vous êtes dites féministe », elle répondit : « Ici, je crois que le travail est fait, même s’il y a encore des inégalités. Dans d’autres pays que le mien, oui… » 
- Auteure aussi, au début de son discours de réception à l’Académie française, en s’adressant à ses «pair-es » de : « Il me semble, Mesdames, (aux deux femmes Académiciennes : Jacqueline de Romilly et Hélène Carrère d’encausse), que je vous dois autant de reconnaissance, qu’à vous, Messieurs, qui êtes plus nombreux… »  150

Féministe (Groult Benoîte) :Auteure de :« Naître en tant que féministe, c’est un peu comme naître tout court. » 151

Féministe (Devenir) :On naît femme, on devient féministe.

Féministe (Nécessité / signification d’une pensée politique) :Une réflexion utile : « Il est en soi malaisé et sans doute illusoire de donner à des opinions structurant une société la forme d’une idéologie et d’une théorie politique : les présupposés sur lesquels repose une société sont rarement reconnus ou pleinement compris par ceux (et celles) dont ils régissent l’existence et dont ils ordonnent l’expérience ; ils subsistent habituellement au niveau des croyances inconscientes et inarticulées. Lorsqu’ils s’élèvent jusqu’à un niveau manifeste de conscience, c’est en général que les normes fondamentales de la société sont soumises à des tensions, et peut être même menacées. Le seul fait de parler de présupposés fondamentaux, fut-ce en leur faveur, entraine le risque qu’ils soient remis en question ; on a rarement l’occasion de les expliciter à moins que les tensions au sein de la société ne soient suffisantes pour justifier qu’on soulève le problème des normes fondatrices. Le faire […] c’est augmenter la vitesse et l’intensité avec laquelle un débat public sur ces fondements prendrait place ; une fois imprimée et disponible pour la controverse, toute croyance reçue voit les éléments qui la composent devenir avec une âpreté croissante, sujet à définitions, discussions et remises en cause. » 152
* On peut ajouter à cette si juste analyse le constat selon lequel la France (dans toutes ses instances dominantes) depuis des décennies tente - et jusqu’ici, globalement réussit - d’empêcher l’émergence des conséquences de ce dévoilement. Mais la taupe…
* Une pensée féministe est pour le patriarcat - qui s’était approprié, sans être dénoncé, le monopole de dieu, de la raison, de la loi…- son talon d’Achille. C’est avant tout là qu’il faut agir.

Féministe (Participation à la construction d’une pensée, d’une politique, d’une société féministe) :Ne peuvent y mener ni le don, ni le sacrifice de soi, ni le dévouement, ni la complaisance dans la souffrance. Ne peut en être partie prenante la justification, même sur un point considéré comme mineur, d’un quelconque statu quo. Et, sauf à se satisfaire de petits pas (avant ? arrière ?), toute justification des institutions et organisations politiques, syndicales, culturelles, etc…qui s’auto-légitiment par les buts qu’ils assignent à la société qu’ils sont censés construire, au nom d’un futur espéré plus positif, cautionne le statu quo. C’est maintenant que le féminisme doit être en chacun-e. (Cf. Vote)

Féministe (Radicale) :Refuser d’être qualifiée de « féministe radicale » : c’est le système patriarcal qui est radicalement injuste, pas la personne qui simplement constate, analyse et critique ledit système. (Cf. Féminisme Radical)

Féministe (Staël, Madame de ) : Subtiles analyses féministes à lire dans : De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations. p.124 à 129.153

Féministes : Ce qui leur manque trop souvent, c’est la force que donne la croyance en soi, c’est l’amour-propre nécessaire à l’affirmation sans faille de sa légitimité. Certes, difficile lorsque l’on a été élevée, comme beaucoup d’entre nous, dans la ferme condamnation de « l’orgueil ». Et, poison ultime, celle de « l’égoïsme ».

Féministes (Critique des hommes) :Les féministes, à force de critiquer - à juste titre - les hommes, doivent se prémunir du danger de leur ressembler.

Féministes (Intellectuelles) :Juger des personnes. Sinon, il faudrait les lire. Pire ! pour ceux et celles qui les critiquent : porter un jugement au fond qui ne soit pas trop gênant pour leur réputation concernant leurs écrits. Peu s’y risquent ; ceux, rares, qui le font, vont, en règle générale, dans le sens du courant. Les autres, l’immense majorité, prudemment, se taisent. Sans oublier, ceux qui, après avoir été cautionnés par elles, sont devenus le fer de lance de l’antiféminisme. (Cf. Anti féminisme, Patriarcat (En France))

Féministes (Intellectuelles-de-gauche) :Une féministe peut être de gauche, peut même être - rarement - qualifiée d’« intellectuelle », mais elle ne peut être une « intellectuelle de gauche ». D’ailleurs, si elle l’était, elle ne pourrait être féministe. Et « intellectuel », en sus, ne veut pas dire grand-chose. 154 (Cf. Gauche, Patriarcat (en France))

Féministes (Projets politiques) : Doivent proposer un projet, une morale, des principes, des objectifs, des utopies ; pas seulement des objections. Et, encore moins, des programmes ? Impensable sans un appel aux femmes, à leurs vécus, à leurs analyses, à leurs revendications, afin que leurs paroles libèrent et dévoilent les chapes de plomb qui pèsent sur elles…
Agir est mieux que réagir ; faire est mieux que dire de faire ; anticiper est mieux que freiner ; avoir une stratégie à long terme est mieux que d’avancer par tactique et alliances…

Féministes (Reconnues) :Tant que les féministes voudront être reconnues, aimées, intégrées, citées, nommées, promues, médaillées, invitées, flattées, avoir le sens de l’humour, être séduisantes, etc., tant qu’elles accepteront d’être définies par leur apparence, leur mode de vie, leur famille d’origine, leur supposée ‘sexualité’, leur âge, leurs maris / amant-es..., il n'y aura pas de féminisme politique. Au mieux, du colmatage de brèches.
Mais peut-on avancer, en la matière, sans ego peu ou prou conforté ?

Féministes (Souchon Alain) :Auteur de : « J'aime quand vous êtes sérieuses et extrêmement coquettes. Sérieuses dans les combats de femmes, que vous menez avec raison. Et coquettes parce que les filles trop féministes finissent par avoir les seins qui s'aplatissent, et c'est moche. » 155

Femme (Achat) :Lu dans les Mémoires du Cardinal de Retz (rédigées autour de 1662) : « Peu après que je fus sorti de collège (1625)[le] valet de chambre de mon gouverneur qui était mon tercero[en espagnol : intermédiaire, entremetteur] me trouva chez une misérable épinglière une nièce de 14 ans qui était d’une beauté surprenante. Il l’acheta pour moi cent cinquante pistoles, après me l’avoir fait voir ; il lui loua une petite maison à Issy, il mit sa sœur auprès d’elle ; et j’y allais le lendemain qu’elle y fut logé. Je la trouvais dans un abattement extrême, et je n’en fus point surpris, parce que je l’attribuais à la pudeur. […] » 156

Femme (Adultère) : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. »
À généraliser. 157 (Cf. Adultère)

Femme (Caïn) : Caïn était dans la tombe et regardait sa femme….158

Femme (Collin Françoise) : Auteure de :« Je suis une femme, mais ‘je’ n’est pas une femme. » Valable aussi pour : ‘féministe. 159

Femme (‘Coût’) :[2001] « Le coût estimé pour rapatrier (de France en Moldavie) le corps d’une femme décédée coûte entre 4 et 5.000 dollars », tandis que « les femmes (Ukrainiennes) sont ‘vendues’ 160(en Serbie) de 400 à 15000 dollars, puis, ‘rendues’ en Serbie, elles sont à nouveau ‘vendues’ de 1.5000 à 3.000 dollars ».
Ainsi, une jeune fille - destinée à être « prostituée » - « coûte » entre deux et dix fois moins cher que, ne coûte, morte [si souvent assassinée], le rapatriement de son cercueil.161(Cf. Femmes (assassinées))

Femme (Démodée) : Une femme cohérente avec elle-même ? (Cf. Mode)

Femme (Derrida Jacques) :Auteur de [dans un colloque consacré à Nietzsche] : « Le titre retenu (de ma communication) aura été la question du style. Mais - la femme sera mon sujet. Il resterait à se demander si cela revient au même - ou à l’autre ». La suite, à l’avenant : 51 pages, dont 7 consacrées à la phrase fondamentale de Nietzsche : « J’ai oublié mon parapluie. » 162

Femme (Giacometti Alberto) : Auteur de : « Une femme, je la fais immobile et l’homme je le fais toujours marchant. » 163

Femme (« Elle vit seule ») :Une femme qui a eu deux arrière-grands-pères, deux grands-pères, un père, quantité de cousins et de neveux, des frères, un ou des maris, des amants, des amis, des patrons, des collègues, des voisins, des enfants - sans même évoquer les femmes ayant partagé sa vie - vit « seule ».. Variante, équivalente : « Elle vit sans homme»….dans l’attente qu’elle « refasse sa vie». (Cf. Femme (vie de))

Femme (Libre. Callas Maria) :Auteure de : « Je suis libre parce que je ne fais pas de concession164 (Cf. Conciliation…)

Femme (Lit) : Il a eu deux enfants d’un premier lit…

Femme (Lutte. Casarès Maria) :Auteure de : « Soyez donc une femme. Luttez ! » 165

Femme (Maquillage) :Tromperie sur l’identité. Antinomique avec la vérité [de l’être]. (Cf. Beauté, Elle, Mode)

Femme (« Moche ») : Marie Cardinal, auteure de : « Tu connais une femme vraiment moche qui a réussi à faire entendre sa voix en France ? Moi, je n’en connais pas […]. » 166

Femme (Une…et un Noir) :[À propos de la compétition entre Barak Obama et Hillary Clinton à la présidence des Etats-Unis] Noam Chomsky, auteur de : « Je crois que ce qui a été assez marquant dans la campagne démocrate, c’est qu’il y a eu une femme et un noir. »167 Non : il y a eu une femme qualifiée de blanche et un homme qualifié de noir, c’est à dire deux êtres humains (un homme et une femme) qualifiés par la couleur de leur peau…
Sans évoquer l’inanité - apolitique - d’une telle opposition de la part d’un penseur si vanté… (Cf. « Oui » ou « Non »)

Femme (Vengeance) :Une femme « de qualité » - sans doute la comtesse de Cayla - raconte qu’elle reçut un jour, nouvellement mariée par ailleurs, un paquet qui s’avéra un bel et gros enfant accompagné de la lettre suivante : « Citoyenne, Puisque vous êtes la femme d’un homme qui devait être mon époux, prenez la charge de nourrir une créature innocente qui lui doit le jour. » Signé : Rosalie.
Sur ce, elle fit venir son mari et lui dit : « Monsieur, quand on fait des enfants, on tâche de les placer ailleurs que chez moi ; voici un des vôtres que l’on m’adresse, vous plairait-il d’en prendre soin ? ». Elle gagna (notamment) de cette répartie sa liberté à vie à son égard. 168
Á la relecture : pas une vengeance, une saine et légitime réaction.  

Femme (Vengeance. Michel (Louise) :Auteure de :
« Quand une honnête femme, calomniée ou poursuivie tue le drôle qui la pourchasse, bravo ! Elle débarrasse les autres d’un danger, elle les venge ; il n’y en a pas assez qui prennent ce parti-là. » 169 (Cf. Femmes (assassinées), Hommes (Solidaires des femmes en lutte), Légitime défense, Violences contre les femmes)

Femme (Vénéneuse) : [12 juin 2012] Lu, à la recherche sur le net du synonyme de « sulfureux » : « Au sens figuré : Qui évoque l’enfer, l’hérésie, le démon qui sent le souffre. Se dit d’une femme ‘vénéneuse’. » 170 (Cf. Sulfureux…)

Femmes (1) :Êtres humains politiquement en devenir, souvent situé-es entre « la famille » et « la vie privée [des hommes] ».
Dernier avatar : elles sont - nous sommes - dorénavant aussi situées « entre sexe et genre » 171, qui, plus est, dernièrement, entre « l’orientation sexuelle et l’identité de genre ».172 (Cf. Sexe, Genre)

Femmes (2) :Dans un livre récent consacré aux « femmes »173, j’ai relevé au singulier et/ou au pluriel, l’existence de femmes qualifiées de : mères, épouses, filles, fiancées, maitresses, amantes, concubines, mariées, célibataires, de qualité, maitresses de maison, ménagères, sœurs, veuves, chefs de famille, nobles, aristocrates, bourgeoises, républicaines, révolutionnaires, socialistes, démocrates, citoyennes, militantes, libre penseuses, oratrices, marginales, paysannes, domestiques, journalières, cantinières, ambulancières, ouvrières, servantes, domestiques, institutrices, libres penseuses, intellectuelles, guerrières, combattantes, engagées, plébéiennes, pétroleuses, criminelles, condamnées, oratrices, électrices, etc, etc…
Mais où était leur équivalent masculin qui aurait permis une comparaison terme à terme ? Tant que de telles comparaisons ne seront pas systématiquement la norme, les femmes demeureront l’exception des normes patriarcales. (Cf. Histoire (des femmes))

Femmes (Algériennes) :Combien d’entre elles ont-elles été violées par les Français pendant les 130 années de la colonisation de l’Algérie, et plus particulièrement pendant la guerre d’Algérie ? Combien d’entre elles ont-elles été prostituées dans les bordels d’Alger, Oran, Constantine et autres, sans oublier ceux de la Légion Etrangère ? Quel silence ! Quand sera t-il brisé ? (Cf. Viol, Homme (Un…à Berlin)

Femmes (Amoureuses) : Le nombre de femmes, remarquables, d’une manière ou d’une autre, amoureuses d’un type minable que nous offrent le cinéma, la littérature, la presse est incommensurable.

Femmes (Assassinées) :En France, des femmes sont quasi quotidiennement assassinés sans que ces crimes ne fassent le plus souvent plus de bruit que celui de l’arrivée d’une dépêche sur un ordinateur. L’analyse dépasse rarement celle du constat selon lequel l’homme était « inconnu des services de police », qu’il était dépressif, sans emploi, bon voisin, « venait d’un milieu social extrêmement défavorisé », « ivre au moment des faits »174, qu’il avait été lui-même, violé, qu’il y avait eu une « dispute », un « conflit » (la quasi norme…) …
Puis, le filon étant un peu épuisé, il reste alors à s’interroger - dans la recherche de son humanité, ou plutôt, de son bon droit ? - sur ses « motivations », sur la conscience qu’il avait ou non de son ‘acte’, de son ‘geste’.
* Mettre en relation le sexe de la victime avec celui du criminel est hors sujet.
* L’émotion politique - de commande - n’est de mise que si l’assassin est récidiviste , tandis que les marches blanches sont censées n’avoir aucune signification politique.
* Chaque assassinat (et/ou viol) transmet le message suivant : Quoi que vous pensiez, qui que vous soyez, je suis plus fort que vous, je suis maître de votre corps, de votre sexe, de votre vie, de vous, que je peux marquer à vie et /ou supprimer. Et voici la preuve de ma vérité, celle de ma puissance.
* La société dans son ensemble, a fortiori le monde politique, sauf exceptions, globalement cautionne : et si, pour pouvoir agir, il faut a minima, pouvoir s’identifier à la souffrance de la victime, alors, les hommes continueront à tuer des femmes.
* À méditer Chateaubriand : « Ils ne voulaient pas lâcher le crime, de peur de perdre la puissance. » 175 (Cf. Patriarcat, Récidive, Violences contre les femmes)

Femmes (Assassinées, prostituées, violées, harcelées, battues...) :Ces femmes paient de leur vie le prix de l’indépendance de toutes les femmes. (Cf. Féminisme victimaire, Victime)

Femmes (Au foyer) :Il est d’autant plus aisé au mari de la ‘femme au foyer‘ de [lui] mentir, de lui raconter n’importe quoi concernant ses rapports au monde extérieur, qu’elle n’a que peu ou pas d’élément qui lui permettrait de confronter ses paroles à la réalité. En soi, et sur ce seul fondement, conforte la domination masculine.

Femmes (« Bas bleus ») :Combien de génies, de talents, d’intelligences, de passions, combien de germes de pensées et de vies, étouffées, détruites du fait de l’emploi, aux seules femmes, de ce qualificatif ?N.B : « cuistre » n’est pas le masculin de « bas bleus ». (Cf. Injures)

Femmes (Beauté) :Toute référence à la (supposée) beauté (ou non) d’une femme est une injure à l’intégrité de sa personne, par là même niée. En sus, elle confirme le droit de celui qui la juge ainsi de son bon droit à la juger ainsi. Refuser d’emblée toute appréciation sur ce fondement : mieux, que l’hypothèse même en soit exclue. L’intelligence, notamment masculine, un moment déstabilisée, s’en trouverait fort bien, tandis que la concurrence entre femmes en serait d’autant allégée.
* Déjà, en 1760, Diderot évoquait « une belle femme qui porte une grande âme et qu’on loue de sa beauté. Elle vous remercie d’une manière si froide et dédaigneuse ! C’est comme si elle vous disait : ‘Vous vous en tenez à l’écorce.’ »176
* En1792, Mary Wollstonecraft considérait que :« […] si […] les femmes ne renoncent pas au pouvoir arbitraire de leur beauté, ce sera la preuve qu’elles sont moins intelligentes que les hommes. » 177
* Et, en 1796, Madame de Staël écrivait : « La figure d’une femme, quelle que soit la force ou l’étendue de son esprit, quelle que soit l’importance des objets dont elle s’occupe, est toujours un obstacle ou une raison dans l’histoire de sa vie ; les hommes l’ont voulu ainsi. Mais plus ils sont décidé à juger une femme selon les avantages ou les défauts de son sexe, plus ils détestent de lui voir embrasser une destinée contraire à la nature. »178 (Cf. Compliment, Corps, Femmes (Intelligence), Sexe)  

Femmes (Besoin d’être aimées) :Le besoin d’être aimée que l’on a si souvent reproché aux femmes n’était - n’est toujours, pour beaucoup d’entre elles - que l’expression nécessaire, exprimée selon les normes socialement acceptées, d’une sécurité matérielle, pour elles et leurs enfants, ou, plus justement, d’une croyance à ladite sécurité ; en réalité : un leurre.
* Pour élargir la réflexion, Cf. Joseph Joubert [1754-1824] : « Les hommes prennent le parti d’aimer ceux qu’ils craignent afin d’en être protégés. »179 (Cf. Amour, Mariage…)

Femmes (Bêtes) : Aristote, auteur de : « La comparaison avec les bêtes pour établir que les femmes doivent avoir les mêmes fonctions que les hommes est absurde : [les bêtes], elles, n’ont pas de maison à tenir. » 180 (Cf. Animalisation du monde)

Femmes (Bouleversées) : Pourquoi ce qui bouleverse tant de femmes laisse t-il tant d’hommes - au mieux - indifférents ?

Femmes (Cent millions. Deux fois) : « On sait qu’il y a, dans le monde, à peu près cent millions de femmes qui sont éliminées tous les ans, [par l’avortement desfœtus de petits filles, infanticides à la naissance, ou de négligence des filles au profit des garçons] 181 ; on sait qu’il y a dans le monde, à peu près cent millions de femmes sont excisées tous les ans […]. »182
Cent millions (deux fois) de femmes : une broutille.

Femmes (CICR) :[7 juillet 2012] : Frédéric Joly, Porte parole du Comité international de la Croix rouge : [Concernant la Syrie] : « Ce qui est important, c’est que les belligérants ( ! ) reconnaissent un espace humanitaire ( ? ) dans lesquels sont protégés par nature ( ! ), les blessés, les malades et tous les civils qui ne font pas partie du conflit ( ! ), des violences ( ! ) ; je pense essentiellement aux femmes, aux enfants et aux personnes âgées ». Et il poursuit en souhaitant « pouvoir travailler en faveur des personnes qui n’ont rien à voir avec le développement des violences actuelles. » 183
Les Syriennes, plus particulièrement, apprécieront.

Femmes (Chefs) :S’extasier de leurs exceptionnelles qualités. Évite d’avoir à s’interroger pour comprendre par quels processus les hommes se sont, en moins d’un siècle, accaparé quasi exclusivement le quasiment seul domaine - la cuisine - réservé aux femmes. Celui, en outre, où elles excellaient.

Femmes (Cheptel) :Le chauffeur de François Mitterrand rapporte la réaction de ce dernier lorsqu’il lui a annoncé son prochain mariage. Celui-ci lui demande : « Avec qui ? » Il lui répond que sa future femme travaille, comme lui, à l’Élysée (service de l’intendance). Réaction de Mitterrand : « Alors, vous tapez dans mon cheptel ! » 184
* Qu’en pensent les femmes qui ont « couché » avec lui, l’une d’entre elles m’ayant, par ailleurs dit, qu’il s’était agi, la concernant, d’un ‘service minimum’, pour ne pas dire le fait d’un grossier, d’un vulgaire personnage…  ?

Femmes (Chômage) : [1932]Reproduit - sans commentaire - dans les Carnets de Louis Guilloux, la description du congé d’un « fonctionnaire colonial » : « Boire, manger, dormir, voilà mon programme. De temps en temps, je fais une petite virée à Paris. Depuis qu’il y a du chômage, on  a des femmes épatantes pour pas grand-chose. » 185

Femmes (Communes à tous) :À la genèse - plus ou moins refoulée - de toutes les pensées communistes. (Cf. Femmes (Échange))

Femmes (Communistes) :En Russie en 1917, 2 % de femmes membres du parti bolchevik. En France, en 1922, on comptait au parti communiste français : 20 femmes sur 1.100 cartes dans la Fédération du Gard, 5 sur 500 dans celle des Pyrénées Orientales, 30 sur 2500 dans le Rhône, 92 sur 1200 dans la ‘Seine-Inférieure’ et une sur 1600 dans la Corrèze, plusieurs autres fédérations n’ayant qu’un recrutement exclusivement composé d’hommes. 186 Et l’on continue à écrire l’histoire (notamment) communiste, comme si cette réalité n’était pas politiquement fondamentale.

Femmes (Criminelles) :Le sont le plus souvent du fait des hommes. Primaire mais juste. Si reconnu, viderait considérablement les prisons de femmes. (Cf. (Femmes) Légitime défense))

Femmes (« Défaite Historique des ») :Cause première de la violence du monde ? En tout état de cause, une analyse d’Engels dont on ne tire jamais assez ni la pertinence, ni les enjeux, ni les conséquences.

Femmes (Dénis) :« Les femmes sont, en tant que groupe social, l’objet d’un déni de réalité : dès qu’il est visé en tant que tel, il n’existe plus, il se dissout dans les particularités. » (À nuancer. À Critiquer) 187

Femmes (Dénis de l’histoire des femmes et du féminisme) : Simone de Beauvoir :« L’action des femmes n’a jamais été qu’une agitation symbolique ; elles n’ont gagné que ce que les hommes ont bien voulu leur concéder ; elles n’ont rien pris : elles ont reçu. » 188 Sur un autre fondement, aurait été qualifié de négationnisme.

Femmes (Déportées dans les camps Staliniens) :[1939] « Le nombre des ‘nouvelles’ s’accroissait de jour en jour. Des centaines de femmes arrivaient, victimes des lois récentes contre l’avortement. Elles étaient en général accueillies par des moqueries et des rires. » 189Peu connu.

Femmes (D’exception) : Cette formulation a le grand avantage de les isoler des autres femmes. Et de ne pas avoir à les comparer aux hommes.

Femmes (Diderot) : « S’il n’y avait point de femmes pour un méchant, il y aurait bien moins de méchants. » 190

Femmes (Échange) : Après avoir écrit : «  On ne prend publiquement que ce qui vous appartient », Colette Guillaumin poursuit :« Pour approprier des hommes mâles, il faut une guerre… pas pour les hommes femelles, c’est à dire les femmes. Elles sont déjà propriété. Et lorsqu’on nous parle […] d’échange des femmes, on nous signifie cette vérité-là, car ce qui s’échange est déjà possédé ; les femmes sont déjà la propriété antérieurement de qui les échange. »
Cette analyse s’avéra, pour moi, en son temps, une révélation.191

Femmes (Estime) :Ce que la société pardonne le moins aux femmes, c’est qu’elles s’estiment. C’est logique : elles échappent dès lors non seulement aux jugements les concernant, mais aussi, potentiellement, à ceux portés sur toutes les femmes : dès lors aucune critique concernant « les femmes » n’a potentiellement plus de prise. Et chacun-e sait que ce qu’un dominant - quel qu’il soit - ne peut accepter, c’est que l’on n’ait plus peur ni de lui, ni de son pouvoir ; ou, plus justement - mais là, cela nous concerne tous et toutes - c’est d’être confronté à un « soi » délesté de son, de ses pouvoir-s. (Cf. Homme (Pantalon) )

Femmes (Et…) :Signe manifeste d’une absence de et/ou d’une insuffisante pensée féministe. 192

Femmes (Et ‘crise’) :Qui a dit, analysé, dénoncé le fait que les femmes (du monde entier) sont les premières victimes de la ‘crise’ actuelle du capitalisme, et, dès lors, les milliards d’enfants dont elles sont de fait si souvent seules responsables ? Vaste domaine de réflexions à mener : nécessite pour cela une pensée indépendante des ONG, associations, organismes, cercles, généralement habilités à traiter du ‘sujet’. Ce silence imposé - cette chape de plomb serait plus juste - signifie simplement que « les femmes », en toute logique, sont celles que l’on doit faire taire. (Cf. Économie, Crise)

Femmes (Et fusil) :[Waffen SS. Deuxième guerre mondiale] « Ton fusil, c’est ta femme ». 193

Femmes (Et mères) :« Que l’on ne croit pas qu’une femme, fût-elle la meilleure des mères, peut se consoler de son échec personnel en se réjouissant des succès de ses enfants. [Mais un enfant qui réussit, c’est tout de même mieux que rien.194En contrepoint, George Sand : « Ce qui m’a fait vouloir et accomplir cette immolation anticipée à ma vie de femme, c’est l’amour maternel ». Pour comprendre partiellement ce qu’elle entendait par ce constat, mais aussi savoir comment ne pas élever une fille, lire la longue lettre de George Sand à Emmanuel Arago le 26 juillet 1847, véritable scalpel acéré dans l’horrible « vie de famille » par ailleurs…La réponse que lui a faite Arago ne manque ni de justesse, ni de courage : « Tu manquerais à tes devoirs si tu te laissais être mère quand tu dois être juge. » 195

Femmes (Fragiles et / ou vulnérable) :Remplace progressivement les « faibles femmes », trop connoté XIXème siècle. Signifie la même chose. Les hommes les rejoignent.

Femmes (Françaises) :En France, il est acquis que les femmes sont « libres ». Le fait qu’à l’étranger, elles sont souvent qualifiées de « faciles » est rarement posé comme sujet de réflexion sémantique. (Cf. Sarkozy (Nicolas))

Femmes (Ghiliak) :[Ile de Sakhaline, 1890]« Quant aux femmes, elles sont toutes égales dans l’absence totale de droits, qu’il s’agisse de la grand-mère, de la mère ou d’une fillette au berceau ; on ne les respecte pas plus que les animaux domestiques, qu’un objet qu’on peut jeter ou vendre, ou qu’un chien qu’on chasse à coups de pieds. Encore que les chiens, les Ghiliak les caressent parfois, les femmes jamais. Ils attachent moins d’importance à une noce qu’à une banale ribote, en l’entourant d’aucun rite religieux ou païen. Le Ghiliak troque un épieu, une barque ou un chien contre une jeune fille qu’il emmène dans sa iourte et avec laquelle il s’étend sur une peau d’ours - un point, c’est tout. La polygamie est admise mais ne semble pas très répandue, bien que les femmes soient apparemment plus nombreuses que les hommes. Le mépris du Ghiliak envers la femme, considérée comme un être inférieur, atteint un tel degré qu’il ne trouve nullement répréhensible de la réduire en esclavage au sens le plus direct et le plus dur de ce mot. Selon le témoignage de Schrenck, ils emmènent souvent des femmes aïno en captivité ; il est probable que la femme est pour eux un objet de commerce au même titre que le tabac et le calicot. » 196 (Cf. Animalisation du monde, Droits)

Femmes (Gitanes) : Avoir entendu, le 11 septembre 2012, dans l’[excellente] émission Les pieds sur terre (France Culture) celle intitulée Les gitanes de Saint-Jaques laisse, un moment, sidéré-e. Et puis, le constat de leur impuissance - tant ce sont des siècles de domination non contestée - se fait jour. Évoquer, selon l’antienne féministe, à savoir le recours à la loi, apparaîtrait grossier, accusateur, indécent, irresponsable. Et l’on est en réduit-e à constater que si notre société n’a à ce jour rien fait pour faire cesser ces monstruosités, plus encore, elle ne fera rien à l’avenir. Que faire alors ? (Cf. Patriarcat, Violences contre les femmes)

Femmes (Héroïnes) : Juliette Gréco, auteure de [en réponse à la question : « Vos héros dans la vie ? »] : « Toutes les femmes anonymes. » 197Dans le même sens, Sandrine Bonnaire concernant sa mère : « Une héroïne de la vie ». 198Mais, après écriture, à démocratiser et féminiser un qualificatif : « le héros » essentiellement dévolus aux hommes, je relégitime le fondement sur lequel celui-ci s’est construit…

Femmes (Imaginaire) :Dominé. Notamment par Bécassine, Delly, Berthe Bernage, Christophe (La famille Fenouillard), leurs prédécesseurs/euses et leurs avatars modernes. Curieusement - ou plutôt, non, dois-je dire par honnêteté - je n’arrive pas y intégrer la Comtesse de Ségur, tandis que, avec du recul, je m’interroge : Le Prince Éric (bien peu progressiste, pour employer un euphémisme) s’avéra-t-il une antidote ?

Femmes (Intelligence):[1859] « Qui peut calculer ce que perd le monde dans cette multitude d’intelligences prometteuses doublées d’un caractère timide qui n’osent pas mener à terme un enchaînement d’idées hardies, vigoureux et indépendant de peur d’aboutir à une conclusion jugée irréligieuse ou immorale » ? 199(Cf. Bas bleus, Malraux (Clara))

Femmes (Légitime défense) : Quasi absence de cette défense dans les procès. Si plaidée, viderait considérablement les prisons de femmes.
* Cf. AFP. 20 novembre 2012 : « Elle tue son mari violent: 8 ans de prison », tandis que l’avocate générale avait requis 12 ans. Elle devra en outre s’acquitter de 44.000 euros au titre de dommages et intérêt. Cette femme, dorénavant emprisonnée, avait déjà déposé plainte contre son mari : placé sous contrôle judiciaire, il devait comparaitre devant la justice de ce fait. Le soir du meurtre, il l’avait à nouveau frappée et menacée de mort. Elle avait plaidé la légitime défense affirmant qu’elle avait voulu « le piquer pour lui faire peur ».

Femmes (Lesbiennes) :Une femme lesbienne à une amie hétéro : « Mais tu ne te rends pas compte de ce dont tu te prives ! »

Femmes (Lesbiennes assimilées aux ‘gays’) :Par quelles régressions féministes, les femmes [dites lesbiennes] qui aiment une ou des femmes ont-elles pu être assimilées aux hommes [dits gays] qui aiment un ou des hommes ? : Question à clarifier de toute urgence. En l’état, et dans l’attente, délégitime nombre d’analyses d’associations gays.

Femmes (Malédiction) : La malédiction des femmes : la beauté, la dot, le mariage, un homme, des hommes, les hommes…Chacun-e peut retirer, ajouter.

Femmes (Mineures : George Sand) :En 1845 :« Aux termes de la loi, je ne peux emprunter ni pour un autre, ni pour moi-même, ni servir de caution puisque les femmes, mêmes celles de 40 ans, sont réputées mineures. » 200
*
En 1846 : « Je ne peux emprunter à un banquier à cause de ma qualité de femme mineure, c’est-à-dire de femme mariée.
*
Pour rappel : la séparation des époux avait, en première instance, été prononcée le 16 février 1836.
*
Le 15 octobre 1845, son mari est toujours partie prenante du contrat qu’elle signa avec Giroud et Vialat pour Le péché de Saint Antoine 201, bien qu’il soit précisé qu’elle était « épouse judiciairement séparée de corps et de biens202d’avec François Casimir Dudevant».- En1847, l’absence de l’autorisation de son mari concernant la publication deLa mare au Diablefut cause d’un conflit avec la Société des Gens de Lettres. Avant de pouvoir défendre son droit à la propriété de son œuvre, devant les Tribunaux, elle dut préalablement demander à son mari qu’il veuille bien l’autoriser de défendre son droit. Elle fournit la dite autorisation au Tribunal, le 20 août 1847. 203- En 1848, son mari - dans les mêmes termes - est toujours partie prenante du contrat qu’elle signe, le 15 août 1848, avec l’éditeur Paul Delavigne pour la publication  de François le Champi. 204Il en fut de même pour le contrat qu’elle signa avec Michel Lévy Frères pour La petite fadette, le 15 novembre 1848. 205
-
Le nom de François Casimir Dudevant n’est en revanche plus cité dans le contrat qu’elle signa le 18 et 20 octobre 1849 pour François le Champi, Le château des Désertes et La mare au diable avec Paul Delavigne éditeur. 206
* En 1850 : « Je ne suis pas dans la position des propriétaires aisés qui peuvent toujours emprunter tant qu’ils ont un petit capital au soleil. Je suis femme, c’est-à-dire mineure, séparée de mon mari légalement, et cependant toujours sous sa dépendance pour les affaires d’argent, tant les lois protègent mon sexe ! Je ne peux pas donner d’hypothèque sur ma propriété. Forcée d’emprunter pour les autres, dans les moments difficiles, je ne l’ai pu qu’en me servant pour sauver mes amis et mes parents pauvres, de la caution d’amis moins pauvres. Mais cette caution les expose à perdre leur argent si je meurs sans avoir payé. Mon mari et mon gendre n’auraient aucun scrupule d’invoquer la loi, et de leur laisser tout perdre. »207
*
Le droit de propriété au fondement de la France bourgeoise d’après 1789 : encore un grossier mensonge…Il n’y a pas que le suffrage qui n’était pas universel…
*
Quant à la liberté d’expression des femmes, elle aussi, une chimère, encore un grossier mensonge.(Cf. Droit Patriarcal, Femme (Propriété), Justice)

Femmes (Misérables) :[1792] « Si, quand une femme a trouvé un mari, elle considère qu’elle est arrivée à ses fins, et si, mesquine et fière, elle se contente d’une couronne aussi misérable, laissons la se traîner, satisfaite, aux pieds de son époux dans une situation qui l’élève à peine au-dessus des animaux.» 208 Dur, mais bien vu. Peut être aisément modernisé en y incluant l’énergie mise par tant de femmes à « chercher », à « trouver » un amant, un compagnon, un homme, sans excès d’exigences, en y sacrifiant si souvent leur dignité, leur identité, leurs propres aspirations… (Cf. Animalisation du monde, Femmes seules, Mariage)

Femmes (Nom) :Perdre son nom - élément majeur définissant l’identité d’une personne - (à son mariage), c’est perdre une partie de soi-même. 209 Et devrait être strictement, formellement  interdit. * Un exemple : Magda Goebbels s’est successivement appelée Magada Behrend (nom de son grand père paternel et donc celui de sa mère, celle ci ayant été mère sans être mariée), puis Magda Friedländer (nom du mari de sa mère) puis Magda Ritschel (nom de son père biologique qui l’avait ultérieurement « reconnue »), puis Magda Quandt (nom de son premier mari), puis Maria Goebbels (nom de son deuxième mari, dont elle avait souhaité en vain divorcer). 210
*
Pour être honnête, lorsque je me suis mariée, j’avais hâte de changer de nom. Pour changer de statut ? Ou, plutôt, en tant que rite de passage ? Ou enfin, par conservatisme ? par aliénation ? Ou plutôt, pour tout cela à la fois.  

Femmes (ONU. Commission de la condition de la femme. Débats annuels à la) :La plus forte concentration de confusions concernant « les femmes », à ce jour jamais égalée. À l’exception des études dites queer. J’ai souvent pensé démontrer cette assertion. J’ai fini par y renoncer : il suffit de lire ces textes. 211

Femmes (Paroles) :Si les dires des femmes dans les cabinets d’avocat-es, et, plus largement, lors des discussions entre elles, concernant leurs maris et amants, leurs collègues et patrons, leurs voisins et amis, les hommes en général, étaient publics, il y aurait largement de quoi faire exploser toutes les sociétés. Et, qui sait ?, les révélations de Wikileaks ne pourraient elles pas - à quel terme ? - apparaître comme de la roupie de sansonnet ?

Femmes (Pas ennemies des hommes) :À force de se tuer à dire que les féministes ne sont pas les ennemies des hommes, le fait que tant d’hommes tuent tant de femmes a plus que tendance à passer à l’as...

Femmes (Pieds bandés des) :On connaissait cette violence imposée aux femmes chinoises. Tocqueville nous apprend qu’il en existait une similaire imposée aux femmes Indiennes aux Etats-Unis en 1831, celle des « pieds en dedans » : « Leurs pieds étaient liés dès l’enfance, de telle sorte qu’à vingt ans, les deux pointes des pieds se trouvent vis à vis l’une de l’autre en marchant. Alors, elle enlève tous les hommages et est réputée des plus fashionable » conclue t-il. 212

Femmes (Plaisirs) : [Après mûres réflexions] Seules les femmes peuvent en parler. Que tant d’hommes aient pu, depuis si longtemps, se sentir légitimement à même de se substituer à leur parole, donne la vraie valeur qu’ils accordaient aux femmes.

Femmes (Pour Le Monde) :Découvrir que la personne chargée de ‘couvrir’ la conférence de l’ONU de 1995 « sur les femmes » était celle chargée de « la mode » - pour moi, une révélation - permet de mieux comprendre ce qui est politiquement signifiant pour la presse patriarcale et donc la validité à accorder à ses ‘analyses’.
* Mettre un acte politique, même fondamental, au crédit des féministes [sauf s’il a plus de 40 ans, et encore !], alors même que la plus élémentaire vérité historique l’exigerait, est insupportable pour ce journal : cela n’a donc pas lieu.

Femmes (Pour Libération) : Titre de Libération : «En banlieue, Hollande compte sur les femmes», suivi de : « Le candidat socialiste à l’Elysée marche dans les pas de Ségolène Royal en faisant des mères de famille le cœur de son message envers les banlieues.» Commentaire de l’article : « En résumé, femme = mère de famille. On est en 2012 et vous êtes sur Libé ! » 213 (Cf. Gauche, Hollande (François), Monde (Le))

Femmes (Pouvoir sur les hommes) :Invoquer le pouvoir des femmes (sur les hommes) pour relativiser, récuser la réalité du droit [patriarcal] est absurde : le pouvoir des hommes sur les femmes est au fondement du droit. (Cf. Code de la famille, Famille (Empire/pouvoir des femmes dans la famille), Violence de la loi)

Femmes (Propriété de l’homme) :Barthes,concernant Le Mariage de Figaro : […] « Dans cette pièce […] l’ancien seigneur, témoin anachronique d’un âge passé, menace encore de déposséder l’homme nouveau d’une propriété imprescriptible : sa femme. » 214

Femmes (Protéger) :À l’origine : pouvoir garder son bien des incursions extérieures et être à même de démontrer la réalité de son pouvoir à le faire.
En 2008, Jacques Attali, 215 digne successeur du Napoléon de l’infâme Code civil de 1804, évoquait encore la nécessité de « protéger les faibles, les minorités, les femmes ».
Aujourd’hui, toujours, affirmer vouloir ‘protéger les femmes’ ne choque personne, pas même les femmes ministres et/ou candidates à l’élection présidentielle. C’est ainsi que, progressivement, la notion de « protection » - antithèse de la notion même de sujet [de droit], interdisant toute autonomie de l’être - s’est universalisée et tend à devenir aujourd’hui la norme pour tous et toutes.
Puis, de fil en aiguille, on en est même venu à justifier des guerres au nom de l’argument selon lequel un chef d’Etat, l’Otan, une milice, une armée, etc… ne ‘protégeait’ pas sa population…

Femmes (Regards) : Les femmes doivent regarder droit devant elles, ou, plus justement, loin au delà d’elles mêmes, a fortiori loin au delà des hommes. Ou, plus justement, loin au delà du patriarcat. Mais, comment en faire abstraction ?

Femmes (Remarquables) :[Une journaliste de retour d’enquête] : « Encore une fois, j'ai rencontré des femmes remarquables. »

Femmes (Repos du guerrier) :Territoire occupé ?

Femmes (Retraites) : En France, en 2013, selon le 12 ème rapport du Conseil d’orientation des retraites, les femmes touchent 600 euros de moins que les hommes (1552 euros pour les hommes, moins de 900 euros pour les femmes), soit 43 % de différence. En France, en 2013, une femme mérite de vivre deux fois moins qu’un homme. 216 (Cf. Économie. Redistribution)

Femmes (Rousseau Jean-Jacques) :Auteur de : « On ne saurait dire, à quel point, dans ce pays si galant, les femmes sont tyrannisées par les lois. Faut-il s’étonner qu’elles s’en vengent si cruellement par leurs mœurs ? » 217
Un autre regard sur Rousseau…

Femmes (Saoudiennes) :Toujours (notamment) interdites d’enregistrement sur les listes électorales aux élections municipales, et donc de droit de vote, dans un pays considéré comme le principal allié au Moyen Orient des Etats-Unis et, plus largement, de l’Occident.
Toute comparaison avec la déploration occidentale du statut des femmes Afghanes est la bienvenue. 218

Femmes (Solidaires) :[Entendu dans un restaurant, février 2008] Une femme parle de contacts avec l’association : « Femmes solidaires ». Un homme : « Femmes solidaires ou femmes solitaires ? » Une autre femme : « À mon avis, dans : « Femmes solidaires », il y a beaucoup de femmes solitaires ». (Cf. Femmes (Vie de))

Femmes (Solidarité des femmes entre elles) :Sa meilleure traduction [en chanson] : « Petit bonhomme » d’Anne Sylvestre (1977) ?
Mais tout d’elle est à savourer. (Cf. Chanteuses (Françaises) d’antan)

Femmes (Sororité) :Terme - trop systématiquement employé lorsqu’il le fut, mais trop vite oublié - employé [pour la première fois ?] en 1849, par George Sand. 219

Femmes (Souffrance) : La souffrance des femmes est si souvent incommensurable. À l’instar de leur force de caractère. Sur ce point, je refuse d’avoir à expliciter cette assertion : à chacun-e de regarder autour de soi et donc de réfléchir.

Femmes (Staël, Madame de) :Auteure de :« […] Nous sommes assez esclaves sans river nous-mêmes nos fers. » 220

Femmes (Tondues à la Libération) :Le jour où plus aucune distinction ne sera plus effectuée entre les jugements, les violences dont elles ont été les victimes et les jugements et les violences des hommes, français et allemands, avec lesquelles elles ont été (ou non) en relation - la société aura fait un grand pas en avant. (Cf. Homme (Un …à Berlin)

Femmes (Traitées de « putes ») :Une femme peut toujours être traitée de, considérée comme une « pute » ; un homme n’est pas - en tout cas, pas à l’équivalent de signifiant - traité de « micheton », ni de « proxo » ni de « gigolo ».  « Fils de pute » en revanche est la norme.Connu, mais peut être rappelé. (Cf. Femmes (Vie de))

Femmes (Valeur): « Les femmes ne valent que par les désirs qu’elles nous inspirent. » 221 Formulation excessive dans sa généralité, mais encore trop souvent juste.(Cf. Dot, Valeur)

Femmes (Validité des jugements) : « Singes des hommes » ? « Dépendantes » ? « Capricieuses » ? « Aliénées » ? « Séductrices » ? « Superficielles » ? « Naïves » ? « Faire-valoir » ? « Courageuses » ? « Solidaires » ? « Innocentes » ? « Responsables » ? etc… Dans l’abstraction de l’analyse et sans référence à une analyse féministe, tous ces jugements - ponctuellement justes - ne valent que l’opinion de leur auteur-e.
Analyse par ailleurs valable aussi pour les hommes, les qualificatifs devant être adaptés.

Femmes (Vertu) :N’a rien à voir avec le même terme ayant historiquement servi à qualifier les hommes. Il en est de même de « la pudeur », de « l’honneur », du «courage», de la « noblesse », la « distinction », la « dignité », etc…
Nécessité de reconstruire tous ces termes pour pouvoir les ré-utiliser sans gêne. (Cf. Langage, Schopenhauer)

Femmes (Vie de) : Une femme n’a de vie-de-femme que si elle vit, ou a vécu, avec un ou des hommes. Lorsque ceux-ci sont considérés comme trop nombreux - selon les normes patriarcales - elle n’a pas de vie [de femme] : elle est une ‘pute’ (et équivalents) ou lesbienne. Évolue certes, mais si lentement… (Cf. Femmes ‘seules’, Femmes traitées de ‘putes’)

Femmes (Vie des) :« Sa vie ne vaut pas ma liberté ». 222Réflexion politique salutaire.

Féminin :Pour disqualifier ce terme à tout jamais : Cf., Freud à Lou Andreas-Salomé : « Pour la première fois, j’ai été frappé de ce qu’il y a d’exquisément féminin dans votre travail intellectuel. »223
* Ne pas oublier : et le « féminin » et le « masculin » sont des constructions patriarcales. (Cf. Psychanalyse)

Ferrer (Nino) :Auteur de : « Mon père était ingénieur, ma mère ne faisait rien. »
- De : « L’Imagination, la fonction cérébrale la plus séduisante. »
- Et de : « L’argent n’a aucune espèce de valeur. » 224

Ferry (Jules) (…Et Marie Curie) :Auteur [en sus de sa défense raciste du colonialisme] de : « Celui qui tient la femme, celui-là tient tout […] ». 225C’est devant sa statue que François Hollande, élu Président de la République, s’incline le jour de son investiture, avant de rendre hommage à Marie Curie (dont le mari a été injustement oublié pour les besoins de la cause).
Il n’existe pas de symbole univoque… (Cf. Hollande (François))

Filiation :Casanova :« Je riais en moi-même de trouver de mes fils semés dans toute l’Europe.» 226 Ce constat / jugement - littéralement inhumain - élargit considérablement l’analyse classique de la (critique de) la famille [patriarcale]. (Cf. Casanova, Famille, Libertin-e)

Fitzgerald (Zelda) :[1900-1948]. [Épouse de Francis Scott Fitzgerald] Auteure de (alors internée, dans les années 30) : « Je suis ce petit poisson qui nage sous le requin et qui vit de ses restes. C’est ce que je suis. » 227 Vampirisée par son mari.

Flagornerie : Ouvre la voie, légitime peu ou prou la flatterie, la connivence, la complicité, la complaisance, l’indulgence, la caution…

Flatteries :Les pseudo-compliments (sur leur apparence essentiellement) débités aux femmes, si souvent encore vécus par elles comme des flatteries gratifiantes dévoilent les déserts amoureux, affectifs, intellectuels dans lesquels tant vivent. (Cf. Beauté)

Fouque (Antoinette) :Auteure de : « Globalement, les femmes s’en sortent bien.» 228

Fourgon cellulaire : [France. 1997] : « Le fourgon cellulaire arrive enfin. […] Le ramassage des hommes et des mineurs mâles a déjà eu lieu. Le camion est bondé. Ma codétenue et moi sommes installées dans une cellule intérieure du véhicule, la première à gauche en entrant. Les hommes s’énervent, ils sentent la femelle. Les grillages sont trop serrés et opaques pour qu’ils puissent nous voir mais pas assez pour que nous puissions les entendre : ‘Alors, les meufs ? On vous sent, on vous baise, on vous la met, salopes !’ lancent-ils devant les policiers indifférents et secrètement complices. » 229

Fraisse (Geneviève) :Auteure de : « J’ai navigué pendant sept ans dans le monde politique […]. Et je peux vous dire que si la grossièreté y est parfois importante, le machisme est bien supérieur encore dans le milieu intellectuel. Peut-être est-ce dû au fait que les hommes politiques gardent un pied dans le réel, tandis que les intellectuels sont dans la toute-puissance imaginaire. » 230

Frémiot (Luc) :[Procureur] Auteurde [à une femme qui fut, après son réquisitoire, acquittée de l’accusation de crime (de son mari) après avoir défendu son droit à sa vie et à celle de ses enfants] : « C’est la guerre que vous avez vécue… » ; « C’est cela être juge : se mettre à la place des autres » ; « Elle a toujours été seule. Aujourd’hui, je ne veux pas le laisser seule » ; « Vous n’avez rien à faire dans une cour d’assises, Madame. » 231
* À quand la poursuite de ceux et celles qui l’ont laissée « seule », avec ses enfants, sous les coups et les tortures pendant plus dix ans ?Non : à quand la mise en œuvre de réelles politiques afin que, plus jamais, pour quiconque, aucune vie ne puisse ressembler à la sienne et à celle vécue par ses enfants ? (Cf. Hommes (Solidaires des femmes en lutte), Légitime défense, Violences contre les femmes)

Freud (Martha) : [1861-1951] Lu dans un livre consacré à l’épouse de Freud :« Elle ressent douloureusement le fait que son mari ait laissé quatre sœurs sous la menace nazie : Dolfi, Mitzi. Paula et Rosa. Elle ignore bien sûr que toutes quatre périront en déportation ; malgré les efforts de Marie Bonaparte pour les faire sortir d’Autriche. Seule l’ainée, Anna… survivra à l’holocauste. »
- Et lui, leur frère, qu’a t-il « ressenti »?
* Enfin, la concernant, Freud écrivit : « Le destin m’a été bon qui m’a octroyé la présence d’une telle femme. Je parle d’Anna (sa fille), bien sûr. » 232(Cf. Psychanalyse, Sigmund Freud)

Front National :[13 / 14 Juin 2012] Concernant la position de Valérie Trierweiler, compagne de F. Hollande, soutenant l’adversaire PS de Ségolène Royal, Gilbert Collard, avocat, candidat (plus tard élu) Front national considéra qu’il s’agissait […] de : « querelles de dentelle » et de « disputes de soutien-gorge». Marine Le Pen, présidente du Front national, pour sa part, déclara : « Au moment où la zone euro est en voie d'effondrement et qu'il y a des choix fondamentaux à faire pour notre pays, cette élection législative est prise en otage par les histoires de slips de la présidence et les scènes de ménage. » 233 * Jean Marie Le Pen, ancien président du même Front national avait, pour sa part, déclaré, le 27 février 2012, qu’il voulait « retirer son caleçon » à ce « voyou » de Jean Luc Mélenchon. 234 * Enfin, pour en revenir à Gilbert Collard, élu député du Front National, il déclara le 17 juin 2012 : « J’aurai une mission de casse couille démocratique. »
Ajout. 5 novembre 2012 : Marine Le Pen, présidente du Front national : « Je ne vous cache pas qu'en voyant le bras d'honneur de M. Longuet je me suis dis 'enfin un peu de franchise et de spontanéité dans la vie politique ». L'ancien ministre de la Défense de Sarkozy, filmé par la chaîne Public Sénat, avait fait un bras d’honneur - très vulgaire et très violent - en réaction à l’annonce par un journaliste d’une demande de l'Algérie exigeant que la France reconnaisse les « crimes » du colonialisme.235Gilbert Collard pour sa part avait affirmé «Il (Gérard Longuet) a bien fait, il a enfin un peu d'honneur au bout du bras. Moi, j'ajoute mon bras à celui de monsieur Longuet.»236Est-il utile de rappeler que cette noble expression signifie : « je t’encule », la question de la violence mise ou non en œuvre étant hors sujet ? (Cf. Alliot-Marie (Michèle), Homme (Pantalon), etc… )

Fouché (Joseph) :Auteur de : « Je ne connais rien de pire que d’agir dans le vague.» Juste, mais à resituer dans la vie d’un homme qui ne dissociait pas «son intérêt de celui de l’Etat», ce que d’aucuns appelaient, concernant le premier, plus prosaïquement, « le salaire de [ses] trahison[s] ». 237

G

Gagner ; Galanterie ; Garcin (Jérôme) ; Gauche ; Genre ; Genrée (Approche) ; Géopolitique ; Global ; Gorz (André) ; Gouges (Olympe de) ; Gouvernance (Bonne) ; Grandet (Eugénie) ; Grossir/Maigrir ; Guaino (Henri) ; Guantanamo ; Guerre (16)

Gagner :Se battre pour gagner : loin d’être évident. Par ailleurs, si l’adversaire n’est pas persuadé-e que vous n’abandonnerez jamais le combat, celui-ci est quasiment perdu d’avance. Enfin, ne jamais oublier l’évidence, à savoir que la seule lutte perdue est celle qui n’est pas menée et/ou qui est abandonnée en cours de route.Et, l’essentiel : il ne suffit pas de gagner, il faut gagner sans renoncements. Vaste sujet(Cf. Lutte, Clausewitz, Principe)

Galanterie : Absolument compatible avec la plus grossière goujaterie. (Cf. Affabilité, Homme (Galant) ; Raffinement)

Garcin (Jérôme) :[2012]Producteur et animateur du Masque et la plume (France inter) : Il a pu qualifier, sans autre forme de procès, le film de Mohammed Diab : « Les femmes du Bus 678 » de « démonstratif ». À quelle humanité se réfère t-il ?

Gauche : Ses principales faiblesses - indépassables - : elle n’est ni anti-patriarcale, ni anti-capitaliste, ni anti-autoritaire, ni anti-hiérarchique, ni anti-productiviste, ni anti-impérialiste, ni anti-nucléaire…
Comment voulez-vous, sur ce constat, enchanter l’avenir ?

Genre :Terme qui ne veut rien dire, mais sans lequel nul-le chercheur/seuse du CNRS et/ou de l’Université ne peut plus penser. Tue efficacement la pensée féministe. 238
* Ce n’est pas « la différence des sexes » que « le genre » veut abolir, c’est le patriarcat. (Cf. CNRS, Féminisme, Patriarcat, Sexe, Sexes, Sexisme)

« Genrée (Approche) » :Des conséquences politiques de l’emploi du « genre » : certain-es en sont réduit-es à « se féliciter de la prise en compte d’une approche genrée », tandis que s’organise à Marrakech, les 9 et 10 novembre 2012, dans le cadre du partenariat entre le ministère marocain de l'Economie et des Finances et l'ONU Femmes une conférence sur « la Budgétisation Sensible au Genre (BSG).» 239

Géopolitique :Incontournable pour comprendre le monde. Détruire toutes ses catégories d’analyse est nécessaire pour le changer.

Global :Changer le slogan d’Attac par : « Penser global. Agir global » [au lieu de « local »] ?

Gorz (André) :[2006]Auteur notamment de : Critique du capitalisme quotidien (1973), de Fondements pour une morale (1977), d’Adieux au prolétariat (1980), de Métamorphoses du travail, Quête du sens (1988), de Misère du présent, richesse du possible (1997). Auteur aussi de [concernant sa femme et à elle adressée] : « […] Et comme dans tous les emplois que j’ai occupés par la suite, tu assumais ta part dans le travail que j’avais à faire. » 240

Gouges (Olympe de) :Auteure de : « Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? [...] L’homme seul s'est fagoté un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l'ignorance la plus crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles ; il prétend jouir de la Révolution, et réclamer ses droits à l’égalité, pour ne rien dire de plus. [...] » 241

Gouvernance (Bonne) : Analyse pertinente d’Alain Denault, qui plus est, valable pour bien d’autres termes: « On nous inculque des modalités de pensée qui nous empêchent de voir l’ordre du monde dans toute sa cruauté. […] Je prends un concept emblématique entre tous, celui de “bonne gouvernance”: comment voulez vous penser avec un vocable pareil qui n’a aucune étymologie, qui ne renvoie à aucune mémoire historique, qui est simplement le participe présente substantivé du verbe “gouverner” [...] C’est cesser de parler de politique, c’est cesser de parler de rapports de force, c’est cesser de parler de rapports de classe, c’est cesser de parler de citoyenneté, c’est cesser de parler de responsabilité et de bien public. C’est une sorte de modalité de gestion des choses en tant qu’elles seraient partagées par des partenaires. » 242 Un oubli : les rapports de domination patriarcaux.

Grandet Eugénie :Un exemple - à ne pas suivre - de spoliation des femmes, sur simple suggestion de son père [le mari remplaçant si souvent le père] : « - Fifille, dit-il, au lieu de signer cet acte qui coûtera gros à enregistrer, si tu voulais renoncer purement et simplement à la succession de ta pauvre chère mère défunte et t’en rapporter à moi pour l’avenir, j’aimerais mieux ça. Je te donnerai tous les mois une bonne grosse rente de cent francs. Vois, tu pourrais te payer autant de messes que tu voudrais à ceux pour lesquels tu en fais dire…- Je ferais tout ce qu’il vous plaira, mon père. - Mademoiselle, dis le notaire, il est de mon devoir de vous faire observer que vous dépouillez… - Eh mon Dieu, dit-elle, qu’est ce que cela me fait ? - Tais-toi, Cruchot. C’est dit, c’est dit, s’écria Grandet en prenant la main de sa fille et en y frappant avec la sienne. Eugénie, tu ne te dédieras point, tu es une honnête fille, hein ? - Oh, mon père ! …[…] Le lendemain, vers midi, fut signée la déclaration par laquelle Eugénie accomplissait elle même sa spoliation. »243

Grossir/Maigrir :S’exprimer, faute de pouvoir parler, être entendu-e, compris-e, respecté-e, encouragé-e, aimé-e.

Guaino (Henri) :[Conseiller spécial et ‘plume’ de Sarkozy] Auteur de (Après avoir dénoncé le climat « détestable » causé par les affaires DSK ou Tron et les propos de Luc Ferry évoquant un ex-ministre « pédophile » redoutant, dès lors,  « un grand déballage ») : « Le risque est quand même que de tout ça sorte un grand vent de puritanisme, une recherche de pureté absolue, que la morale, qui est nécessité absolue pour la République, finisse par sombrer dans l'ordre moral, ce qui serait la pire des choses.» […] « Il y a un vraie demande de morale et elle sera au cœur de tous les débats politiques, c'est absolument normal, c'est même très sain. Le problème est qu'il ne faut pas transformer cette demande de morale en exigence de moralisme qui devienne déraisonnable et qui finisse par détruire l'ordre social ». […] « S'il n'y a plus d'intimité, plus de vie privée, plus rien et que tout le monde est à la merci de dénonciation, de calomnies, de racontars, le remède va devenir pire que le mal. » 244
Doit-on en conclure que « l’ordre [im]moral » [des politiques] devrait être considéré comme fondateur de « l’ordre social » ? (Cf. Morale, Sarkozy, Vie privée)

Guantanamo :« Les humiliations étaient nombreuses, notamment d'ordre sexuel. Les Américains faisaient venir des prostituées dans le camp. L'une d'entre elles s'est plantée devant un Saoudien - ils sont majoritaires, à Guantanamo - et lui a badigeonné le visage avec son sang menstruel.» 245
- Cf. aussi : « Les sévices n’ont pas cessé. Un jour ses gardiens l’auraient placé nu devant un chien qui aurait été selon lui spécialement entrainé pour avoir des relations sexuelles avec des humains. Les Américains lui auraient cogné la tête sur le sol et lui aurait étalé sur le visage du sang menstruel. » 246
* Pour une description du fonctionnement de Guantanamo, véritable camp de concentration, dont la torture était la norme, lire : Dans l’enfer de Guantanamo de Murat Kurnaz. On y lit aussi les humiliations sexuelles imposées aux détenus du fait des femmes militaires. (p.70,71)247(Cf. Abolitionnisme, Femmes, Guerre)

Guerre :La guerre, qu’elles qu’en soient les justifications, est toujours la quintessence de la barbarie.
* Cf aussi, Giacomo Lepopardi [1798-1837] : « Aujourd’hui, celui qui déclenche une guerre est aussi injuste envers la nation sur laquelle il s’appuie qu’envers celle qu’il agresse. » 248

H

Haine ; Haine des femmes (Du fait des hommes) ; Haine des hommes (Du fait des femmes) ; Harcèlement sexuel (2002. Avocat général) ; Harcèlement sexuel (Lois sur) ; Harcèlement sexuel (Lanzman Claude) ; Harcèlement sexuel (Question prioritaire de constitutionnalité) ; Harcèlement sexuel (Vallaud-Belakacem Najet) ; Herman (Liselotte) ; Hétaïres ; Hiérarchie ; Himmler ; Histoire ; Histoire (Anachronisme) ; Histoire (Des femmes); Histoire (Féministe) ; Hollande (François) (1,2) ; Homme ; Homme (Un ... à Berlin) ; Homme (Galant) ;Homme (Infériorité) ; Homme (Pantalon) ; Homme (Prévert Jacques) ; Homme (Quitter un) ; Homme (Roland Madame) ; Homme (Violences contre les femmes) ;Hommes (Ayant perdu leurs pouvoirs sur une ou des femmes) ; Hommes (Ayant peur des femmes)  ; Hommes (Bander) ; Hommes (Compétence) (1,2) ; Hommes (Courage) ; Hommes (Entendement) ; Hommes (Excuses aux) ;Hommes (Féministes) (1,2) ; Hommes féministes (Michel Louise) ;Hommes (Force physique); Hommes (Grands) ; Hommes (Jaloux) ; Hommes (Machistes) ; Hommes (Maquereaux) ; Hommes (Meute) ; Hommes (Morale) ; Hommes (Présents des) ; Hommes (Salauds) ; Hommes (Solidaires des femmes en lutte) ; Hommes (Tous les mêmes) ; Hugo (Victor) ; Hugo (Victor (Abolitionniste) ; Huissier ; Humanistes ; Hypocrisie Politique (54)

Haine : Danton : « La haine est étrangère à ma nature ; je n’en ai pas besoin. » 249 (Cf. Danton)

Haine des femmes (Du fait des hommes) : Pavese Cesare :Auteur, à l’époque, communiste, le 9 septembre 1946, [certes dans son journal personnel, néanmoins publié après sa mort] de: « Les femmes sont un peuple ennemi comme le peuple allemand. » 250

Haine des hommes (Du fait des femmes) :Angle mort de la pensé féministe.
Poser la question de sa réalité est le grand non-dit des sociétés patriarcales.
D’où le succès des pseudo-féministes qui peuvent oser déclarer « aimer les hommes ».

Harcèlement sexuel (2002. Avocat général) : Procès en appel d’une victime harcelée puis violée. En substance, l’avocat général déclara : « Nous ne sommes pas dans la séduction, ce n'est donc pas du harcèlement sexuel. Nous sommes dans la goujaterie et celle-ci n'est pas pénalisable. » (Transmis par la partie civile).

Harcèlement sexuel (Lois sur) :N’ont jamais été considérées comme devant être mises au crédit des féministes. Un progrès qu’il ne puisse plus l’être à leur débit ?
* Ajouts : 5 Mai, 4 juin 2012 : Mon questionnement était encore trop optimiste : le Conseil Constitutionnel, réunion de barbon-nes, surpayés, certains, condamnés ou méritants de l’être, nommés à vie - dont dire qu’ils sont illégitimes est encore leur faire trop d’honneur - vient de les supprimer.
Une information qui devrait, en elle-même, casser le jugement : quatre des membres du conseil constitutionnel « connaissaient » G. Ducray, l’agresseur à l’origine de la QPC. 251
* La décision de l’AVFT de porter plainte, le 5 mai 2012, au commissariat du 1er arrondissement contre le Conseil constitutionnel en la personne morale de son président, M. Debré, fils de son père : toute la hiérarchie des normes juridiques - sur lesquelles se fondent le patriarcat - est, pour la première fois, mise sens dessus dessous. Le dépôt de plainte lui-même - qui ne fut pas « symbolique » - suite à la manifestation Place Colette : un grand moment féministe, joyeux et dynamique.

Harcèlement sexuel (Lanzman Claude) :Dernier amant de Simone de Beauvoir : arrêté (brièvement) et interrogé pour cause d’accusation de harcèlement sexuel par et sur une employée de sécurité qu’il aurait touchée ? embrassée ? harcelée ? contre son gré à l’aéroport de Tel-Aviv.252
À son arrivée dans l’avion [qui avait attendu qu’il soit ‘relâché’], il aurait déclaré : «Vous rendez-vous compte ? Me faire ça à moi, 86 ans, moi qui ai tant fait pour Israël… » 253

Harcèlement sexuel (Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) : Sous couvert de conférer à toute personne le droit de contester la constitutionnalité d’une loi, les QPC autorisent et légitiment la remise en cause des fondements mêmes du droit, et donc en premier lieu, de ses fondements patriarcaux.
Concernant la définition du harcèlement sexuel, et l’abolition du texte de loi la concernant, l’argument selon lequel « les éléments constitutifs de l'infraction [ne] so[i]ent [pas] suffisamment définis », ce qui a été traduit par la presse comme étant une définition « trop floue » : une (sinistre) plaisanterie. Il serait plus rapide de dire : jetons, en fonction de nos intérêts, ce qui nous gêne dans le droit actuel, tant sont nombreux les articles pouvant peu ou prou être qualifiés comme tels.
* La position de la Cour européenne des droits de l’homme, analysée par Coralie Ambroise-Castérot mérite, en la matière, d’être citée : La Cour « a souligné l’impossibilité d’arriver à une exactitude absolue dans la rédaction des lois et elle a pu juger que « beaucoup de lois, en raison de la nécessité d’éviter une rigidité excessive et de s’adapter aux changements de situation, se servent par la force des choses de formules plus ou moins vagues » (Müller C : Suisse. 24 mai 1988. Série A. N° 133, & 29). La matière pénale conduit, bien évidemment à plus de prudence que dans d’autres domaines, mais il n’est pas souhaitable, sinon à paralyser la répression et à conduire à une inflation de législation encore plus grande, d’exiger une rigidité plus absolue ». 254
* Dans la foulée : à quand la QPC concernant la définition du proxénétisme ? 255

Harcèlement sexuel (Vallaud-Belkacem (Najat)) :[Ministre des droits des femmes et Porte-parole du gouvernement Ayrault, ce qui donne la mesure de son autonomie politique…] Auteure de (ou du moins l’« un des membres de son cabinet ») : « L’AVFT est une association très technique, qui a une lecture très juridique de la loi, ce qui est très bien. Mais elle est moins politique, a moins conscience de l’importance de valoriser un tel projet de loi pour que les magistrats s’en emparent. » L’aune de la politique, c’est la conscience des juges. Quant à l’action politique de l’AVFT depuis plus de 30 ans : à la poubelle… 256

Herman (Liselotte) :[1906-1938] « Jeune étudiante communiste et jeune mère, elle proteste ouvertement contre la prise du pouvoir par Hitler, ce qui lui vaut son renvoi de l'université de Berlin. Elle s'installe alors dans le Wurtemberg et participe à différentes actions de résistance. Avec des amis, elle parvient à faire passer à l'étranger des informations sur le réarmement national-socialiste. Elle est arrêtée en décembre 1935 et condamnée à mort avec deux de ses amis en été 1937. Elle est exécutée le 20 juin 1938 à la prison de Berlin-Plötzensee, malgré des protestations du monde extérieur. Elle est la première mère exécutée. » 257

Hétaïres :Réhabilitées par Simone de Beauvoir. 258

Hiérarchie :Le slogan « inventé par les Lip » 259 :« La hiérarchie, c’est comme les étagères : plus c’est haut, moins ça sert », plus de 40 ans après, me faire toujours sourire et me paraît toujours aussi juste : en précisant, peut être, qu’ « en haut », « ça sert ».

Himmler :Le 8 mai 1942, Himmler « confie qu’il a donné l’ordre secret d’élaborer un projet de Lebensborn pour 400.000 mères célibataires ‘de bon sang’ afin de compenser les pertes en vies humaines. L’édifice devra être décent, représentatif de la noble idée de l’homme et de la mère non mariée. » Le terme « décent » (anständig) que Himmler et les siens affectionnent particulièrement, revient aussi dans sa correspondance,  à propos de l’installation de bordels « afin de fournir (pendant la guerre) à nos hommes des conditions dignes (würding) pour leurs rapports sexuels. » [….] 260 Lebensborn et bordels : belle cohérence. (Cf. Abolitionnisme)

Histoire :Toujours-nécessaire-afin-d’éviter-que-les-drames-ne-se-reproduisent. À l’exception de celle du patriarcat.
* Cf. le jugement du Comte de Saint Simon en 1819-1820 : « Jusque vers le milieu du dernier siècle, l’histoire n’a presque jamais été qu’une biographie du pouvoir. » 261
* Cf, aussi concernant l’histoire [sous la royauté]  « l’histoire, docile esclave des seigneurs qui la payait. »[…] 262
* Cf., enfin, sur ce sujet - inépuisable - celui de Soljenitsyne : « Nous gardons en mémoire ce qui a été, non pas l’histoire, mais seulement les pointillés que l’on a voulu nous graver dans la mémoire à force de nous les seriner à coups de burin. » 263 (Cf. Féminisme)

Histoire (Anachronisme) : Refuser légitimement les anachronismes ne signifie pas refuser l’analyse de l’histoire au prisme de pensées d’aujourd’hui.

Histoire (Des femmes) :Première étape nécessaire pour permettre, non pas de critiquer l’ « histoire des hommes », mais d’aborder l’histoire du patriarcat. Doit donc être dépassé. L’a été. Mais le « genre » devenu omniprésent, hégémonique, a stoppé le processus. (Cf. Féminisme, Genre)

Histoire (« Féministe ») : Il ne s’agit pas décrire une histoire féministe, pour tenter de retrouver des preuves d’une pensée féministe, d’actions féministes qui nécessairement ne peuvent s’y trouver, mais, sous les chapes de plomb patriarcales,  de chercher, avec nos grilles d’analyses d’aujourd’hui, ce qui a pu permettre de construire le féminisme, dans toutes ses composantes et ses si diverses modalités d’expression. Il s’agit alors surtout de tenter de comprendre comment depuis toujours, le patriarcat a été fondé, s’est maintenu, s’est adapté selon des modalités différenciées, à tous les modes de production, à tous les systèmes politiques. Il s’agit enfin d’apprendre à lire ses blocages, ses avancées, ses reculs, ses alliances, ses contradictions, ses incohérences. Bref ses forces et ses faiblesses.
Sans le transformer en un pouvoir immanent, mais en lui reconnaissant la force, la logique d’un système de domination. (Cf. Patriarcat)  

Hollande (François) (1) :Auteur de [à propos de la difficulté, selon lui, à appliquer la parité] : « Des femmes ? On en trouve. Mais ce qui n’est pas facile, c’est d’écarter des hommes compétents ». « Même au profit de femmes compétentes ? » interroge le Canard Enchaîné 264.
* Le même, après s’être auto qualifié de « pudique », avait déclaré en octobre 2010 concernant sa compagne actuelle qu’elle était la « femme de sa vie ». Quelle distinction et quelle délicatesse eu égard à Ségolène Royal comme de leurs enfants, sans même évoquer la naïveté adolescente de ladite déclaration !
Pourquoi devrions nous accepter d’un-e politique ce que nous n’accepterions de quiconque ?
* Enfin, « Les femmes n'oublieront sans doute pas la manière dont il a soutenu la candidature de son ex-épouse en 2007 à coups de lance-pierres ». (Commentaire de l’article de Libération intitulé : « En Banlieue, Hollande compte sur les femmes ») 265
* En dernier lieu, concernant les politiques socialistes, un retour sur l’histoire est absolument nécessaire. 266 (Cf. Aubry (Martine), Démocratie, Fabius, (Laurent), Femmes (et Libération), Ferry (Jules), Gauche, Nationalisme, Mandat, Parité, Royal (Ségolène))

Hollande (François) (2) : En une semaine (31/10/2012 - 6/11/2012] :
* Interview - dépourvu de toute hauteur, de toute analyse et de toute projection - concernant « la crise », dans Le Monde 267 ;
* Réception indécente de Netanyahou à Toulouse268 et reconnaissance reconnue à Israël de son « droit à l'autodéfense » 269 ;
* Extradition d’Aurore Martin en Espagne ;
* Adoption de « la quasi totalité » du libéral rapport Gallois en opposition avec nombre de ses engagements antérieurs ;
* Expulsion violente [bulldozers détruisant tout sur leur passage, flash-ball, grenades à, poivre, lacrymogènes] des occupant-esde la ZAD [zone d'aménagement différé, rebaptisée ‘zone à défendre’] et destruction des expériences collectives d’occupation des sols s’opposant à la construction de l’aéroport - dénué de tout sens - de Notre Dame des Landes ;
* Et enfin, auteur de : l'Arabie Saoudite est « le premier partenaire de la France dans le Golfe, notre premier fournisseur de pétrole, notre premier client dans de nombreux domaines » 270, puis de : « Le roi et moi, nous avons les mêmes principes, qui sont ceux de la stabilité, de la sécurité, mais également, sur la plan économique, de la croissance », et enfin de : « S’agissant des droits de l’homme, des droits de la femme, nous en avons parlé avec le roi. Il m’a dit les réformes qu’il avait engagé.» 271  [7/11/2012] (Cf. Économie. Règle d’or)

Homme :Le seul concept politique jamais interrogé. Sauf, beaucoup trop rarement, par les féministes.

Homme (Un…à Berlin) :[Mai 1945]. Concernant les viols des femmes allemandes par les soldats Russes, évoqués, rapportés, vécus par l’une d’entre elles :
« […] Le libraire, un petit bavarois, massif et trapu, a vraiment et carrément engueulé un Russe. Et cela s’est passé au moment où un Ivan (nom générique donné aux Russes) interceptait sa femme qui ramenait de l’eau de la pompe, juste à la porte de l’appartement. (Elle empêche son mari d’aller à la pompe, parce qu’il était du Parti (nazi). Elle a poussé des cris perçants, son mari est accouru en trombe, s’est précipité sur l’Ivan et a hurlé : ‘Espèce de fumier ! Sale bite’. Et la saga précise comment le Russe s’est alors senti tout petit, s’est dégonflé, s’est ratatiné. Donc, ça marche ! Grâce à son flair de brute et de barbare, le gaillard a bien compris que l’époux rouge de colère ne blaguait pas et que, dans la seconde, tout, mais alors tout et n’importe quoi pouvait arriver… et il lui a abandonné sa proie. C’est la première fois que j’entendais parler d’une colère aussi forte de la part d’un de nos hommes. La plupart d’entre eux gardent leur sang-froid et s’efforcent de sauver leur peau, et leurs femmes les soutiennent dans cette attitude. Aucun homme ne perd la face quand il abandonne une femme aux vainqueurs, qu’il  s’agisse de la sienne ou de celle du voisin. Au contraire, on lui en voudrait d’exciter ces messieurs en leur résistant. Mais avec ça, tout n’est pas dit. Je suis persuadée que la libraire n’oubliera jamais cet excès de courage, d’amour si l’on veut, dont son mari a fait preuve. Même les  autres hommes, qui clament l’histoire à la cantonade, ne peuvent dissimuler un certain sentiment de respect. »272
Le « petit libraire » nazi a t-il sauvé l’honneur des autres hommes ou leur a t-il fait honte ? Et de quoi le dit « respect », « la honte » étaient il le signifiant ? Pour eux, pour elles, hier ? Et, pour nous, aujourd’hui ?
* À propos : comment les soldats français, anglais, américains et autres se sont t-ils comportés, à Berlin, à l’égard des femmes allemandes ?  

Homme (Galant) : Gérard Walter, important historien de la Révolution française, concernant le rôle que Michelet attribue à Théroigne de Méricourt, auteur de : «  La réhabilitation de la « fameuse amazone » tentée par Michelet fait honneur à ses sentiments de galant homme mais ne saurait être prise au sérieux. » 273 (Cf. Dommanget (Maurice), Galanterie)

Homme (Infériorité) : [À une femme] : « Cessez de me parler de ce que vous faites, vous me faites ressentir mon infériorité » au lieu et place de : « Continuez de me parler de ce que vous faites : grâce à vous, avec vous, je pourrais progresser. »
* Dans le même sens, en février 2002, un journaliste (Émission Polémiques) à Sylvia Bourdon qui citait Denis de Rougemont : "Vous êtes trop intellectuelle pour moi". Et il lui coupa la parole.

Homme (Pantalon) :« Vous voulez que je baisse mon pantalon ? » : Dernier ‘argument’ d’un imbécile, surtout lorsque, non content de le penser, il l’exprime en l’état.

Homme (Prévert Jacques) :Auteur de : « Moi, ça ne m’intéresse pas, l’Homme. Ce qui m’intéresse, ce que j’aime, ce sont les femmes, les enfants, les hommes. Mais l’Homme, l’Homme, l’Homme ! » 274

Homme (Quitter un) :Décision d’autant plus aisée à prendre que l’estimation de sa propre viea plus de valeur que celle qui lui / leur avait été attribuée.

Homme (Roland Madame) :Auteure de : « Il faut une grande expérience du monde et des affaires pour apprécier la rareté de ce qu’on peut appeler un homme, il fallait même celle de la révolution pour démontrer l’indigence de notre nation à cet égard. » 275(Cf. Roland Madame)

Homme (Violences contre les femmes) : Il est un homme qui, après s’être présenté comme spécialiste des « violences contre les femmes », après avoir été dénoncé par elles pour violences à leur encontre, se présentent dorénavant comme «spécialiste français de l’identité masculine ». Tout est dit ? Non ? pas encore.

Hommes (Ayant perdu leurs pouvoirs sur une ou des femmes) :Un homme lesté de son pouvoir fond, si souvent, comme neige au soleil ou se mue en fauve attaqué. Seule alternative pour eux : l’intelligence, c’est à dire la conscience de l’autre.

Hommes (Ayant peur des femmes) :Les hommes maintiendront leur domination sur les femmes tant qu’ils n’auront pas peur - non pas d’elles - mais de leur critiques d’eux et de l’impact des dites critiques sur leur vécu personnel. Leur analyse politique du monde en sera nécessairement bouleversée. Ne jamais oublier, à ce propos, que, depuis la nuit des temps jusqu’à aujourd’hui, ce sont les femmes qui peur des hommes et qu’elles ont raison d’en avoir peur.

Hommes (Bander) : Que des hommes, depuis des siècles, puissent s’enorgueillir de bander, concrètement d’une réaction physiologique d’une partie de leur corps mérite, pour le moins, interrogations… stupéfaites(Cf Pénis, Sexe)  

Hommes (Compétence) (1) :George Sand dans une lettre à Lamartine [Mi-décembre 1841] décrivait déjà les « petits hommes capables qui se posent en hommes d’Etat » […] « qui se regorgent et se gonflent, un pied dans l’abîme qui s’entrouvre sans qu’ils s’en doutent et qui déjà les entraînent. » 276

Hommes (Compétence) (2) :Isabelle Alonso [Juillet 2012]: « Ah ! La compétence ! C’est quoi, au juste ? Regardez autour de vous : réchauffement de la planète, pollution, pillage des ressources, crise financière, dette, précarité, chômage, expulsions, violence, misère, famine, guerre, tout ça est le bilan, depuis des millénaires, de la gestion de la planète par des gens compétents. Alors y a-t-il grand risque à essayer l’incompétence ? » 277

Hommes (Courage) :Il existe un courage - qualifié de « viril » - guerrier, un courage littéraire, un courage de l’esprit, un courage politique, un courage du quotidien…
Concernant le courage que les hommes auraient manifesté à l’égard des femmes, quels modèles les hommes ont-ils à proposer ? (Panafieu (Françoise de), etc…)

Hommes (Entendement) :Ce qui importe d’abord pour l’immense majorité des hommes, ce n’est pas ce qu’une femme dit, mais le fait que ce soit une femme qui le dise. Et cette priorité dans leur capacité à, dès lors, (ne pas) les entendre est d’autant plus prégnante que ce simple constat ne fait pas, pour tant d’entre eux, partie de leur propre entendement, n’est pas entré dans le champ de leur conscience, ni donc de leur capacité à mettre en branle leur intelligence. Et c’est ce qui explique que les hommes soient si peu intelligents dans leurs rapports aux femmes.
Ceci n’est pas vrai à l’équivalent pour les femmes qui, elles, ont dû, doivent, pour exister, les comprendre dans le monde qu’ils ont très largement construit sans elles, malgré elles, contre elles, mais dans lequel elles doivent vivre.

Hommes (Excuses aux) : Demander des excuses aux hommes singuliers qui du fait même de l’insuffisante avancée de l’analyse féministe du patriarcat ont été globalement, grossièrement, sans nuances, intégrés dans la moitié de l’humanité considérés comme « dominants », alors qu’ils combattent peu ou prou, ce statut ?  
Mais ceux-ci ne seraient-ils pas probablement ceux qui justement auraient su / pu opérer ce nécessaire distinguo ? Encore un angle aveugle de la pensée féministe ?  (Cf. Féministe (pensée)

Hommes (Féministes) (1) :Quel est l’homme qui, dans l’histoire, s’est - concernant la domination patriarcale - opposé frontalement à ses pairs ? L’us et l’abus de termes tels que : patriarcat, domination masculine, violences contre les femmes, n’étant pas en soi - faut-il le rappeler ? - une garantie de quoi que ce soit, pour qui que ce soit, en la matière ? Valable aussi, bien sûr, concernant la deuxième question, les femmes féministes. (Cf. Hommes (Courage))

Hommes (Féministes) (2) :Comprendre pourquoi les féministes (moi incluse, bien sûr) ne se sont que trop peu interrogées sur le besoin qu’elles ont éprouvé de considérer certains d’entre eux, souvent sans autre garantie que leurs affirmations, comme des alliés. (Cf. Hommes solidaires des femmes en lutte)
* Cf. le jugement critique par Miss Prance des féministes Bostonniennes d’Henry James : « Elles estiment que les femmes sont les égales des hommes ; mais elles sont bien plus contentes quand c’est un homme qui se range à leurs idées que quand c’est une femme. » 278 Loin d’être toujours vrai, tant s’en faut, mais…

Hommes féministes (Michel Louise) :Auteure de :
- « Au Droit des femmes, comme partout où les plus avancés d’entre les hommes applaudissent aux idées d’égalité des sexes, je pus remarquer, comme je l’avais toujours vu avant et comme je le vis toujours après, que, malgré eux et par la force de la coutume et des vieux préjugés, les hommes auraient l’air de nous aider, mais se contenteraient toujours de l’air. Prenons donc notre place sans la mendier. »279Àrapprocher des analyses / jugements de Madeleine Pelletier.

Hommes (Force physique) :La force physique de l’homme n’a jamais été intégrée dans aucun texte de loi en tant que facteur, circonstance aggravante de la violence, ou de l’abus, ou du harcèlement, ou du viol… Elle ne pouvait l’être : c’eût été récuser le postulat de l’universalité de la loi…patriarcale…
Et pourtant quel rôle n’a-t-elle pas joué ! Et que ne joue t-elle encore ?

Hommes (Grands) :George Sand : […] « Embêtée comme je le suis du grand Chateaubriand, du grand Lamartine, et de tous ces grands hommes qui font des Mémoires pour nous appendre qu’ils sont grands. » 280
* Démystifier les soi-disant ‘grands hommes’, [juste aussi, même si nettement moins nombreuses, concernant les femmes] ou, plutôt, dévoiler leurs vérités est d’une absolue nécessité politique : permet en outre d’aller à l’essentiel. (Cf. Admiration)

Hommes (Jaloux) :Hommes faibles. Ont besoin de femmes dépendantes.
Vrai aussi dans l’autre sens, mais pas à l’équivalence de signification.

Hommes (Machistes) :L’analyse critique doit tenir à la nature du système patriarcal et ne peut donc se limiter à celle de certains des effets qu’il produit sur tel ou tel individu ; en effet, ledit qualificatif nominatif, du fait de l’individualisation, de l’atomisation qu’il produit nécessairement, laissée à l’appréciation subjective de chacun-e qui plus est, contribue à occulter l’analyse féministe, à désamorcer la réflexion critique qui ne peut être que globalisée.
L’analyse de Bossuet : "Dieu se rit des créatures qui déplorent les effets dont elles chérissent les causes" peut aider à clarifier ce début de réflexion.

Hommes (Maquereaux) : Gustave Flaubert : «  […] Il y a entre les hommes une sorte de pacte fraternel et tacite qui les oblige à être maquereaux les uns des autres. Pour ma part, je n’y ai jamais manqué. On reconnaît à cela la bonne éducation, le gentleman. » […]
Du même : « J’aurais eu un fils, que j’aurais pris grand plaisir à lui procurer des femmes et celles qu’il eut aimées surtout. » 281 (Cf. Flaubert (Gustave), Proxénétisme)

Hommes (Meute) : [2010] Promenade matinale sur les quais de la Seine. Devant moi, une jeune fille fait son jogging ; venant vers moi un groupe d’une douzaine de pompiers, faisant de même. Le chef de groupe voyant la jeune fille, fait brusquement demi tour, suivi de tous. En un instant, j’ai vu une meute derrière sa proie.

Hommes (Morale) :Tocqueville, le 3 septembre 1833, sous l’intitulé : « Les enfants naturels » : « Les bonnes mœurs chez un peuple dépendent presque toujours des femmes et non des hommes. On ne pourra jamais empêcher les hommes d’attaquer. Le point est donc de faire qu’on leur résiste […]. Toutes les lois qui rendent la position de la femme qui faillit plus commode sont donc éminemment immorales. » Là, c’est clair : tout était déjà dit. (Cf. Mœurs, Morale, Patriarcat)

Hommes (Présents des) :Je crains les hommes et leurs présents. Timeo

Hommes (Salauds) :« Je lui ai tout donné et il m’a quittée. Quel salaud ! » : Un salaud et/ou un homme cohérent et logique qui a constaté la rupture définitive du ‘stock’ qu’il est allé reconstituer ailleurs ?

Hommes (Solidaires des femmes en lutte) :Peu nombreux. Ignorés de l’histoire et/ou ridiculisés. Rares exceptions bienvenues, à faire connaître.
Comparer avec les solidarités mises en œuvre par les femmes aux luttes des hommes : décapant. (Cf. Hommes (féministes)), Michel (Louise))

Hommes (Tous les mêmes) :« Les hommes sont si semblables dans leurs relations avec les femmes. » 282[Variante : « Les hommes, tous des salauds ».]L’histoire du droit permet de valider théoriquement, ce qui ne signifie pas de facto, ce constat. (Cf. Valeur)

Hugo (Victor) :Auteur de : « La femme est le droit de l’homme. » 283
A tout de même plus d’envergure politique que : « La femme est l’avenir de l’homme » d’Aragon, chanté par Jean Ferrat. (Cf. Droits de l’homme)

Hugo (Victor) (Abolitionniste) :Lettre adressée (notamment) à Joséphine Butler:
« Paris, le 20 mars 1970.
Madame, mesdames, Je suis avec vous de toute la force de mon âme. En lisant votre éloquente lettre (Lettre en date du 1er Janvier 1870 de l’Association nationale des Dames), j’ai senti s’élever en moi une brûlante sympathie pour le faibles et une indignation non moins vive contre leurs oppresseurs. La France, selon toute apparence, est sur le point d’emprunter à l’Angleterre une criminelle institution – la Chambre des exécutions, le meurtre légal accompli à huis clos ; et, en retour, l’Angleterre se préparer à importer de France un détestable système, celui d’une police qui traite les femmes comme des êtres hors la loi. Protestez ! Résistez ! Montrez votre indignation ! Tous les cœurs nobles, tous les esprits élevés seront de votre côté. L’esclavage des femmes noires est aboli en Amérique, mais l’esclavage des femmes blanches persiste et Europe ; et les lois continuent à être faites par les hommes en vue de l’oppression des femmes. On ne pourrait rien voir de plus odieux que ce qui se passe aujourd’hui : la France copinant le régime féodal de l’Angleterre, et l’Angleterre imitant le despotisme médical de Paris. C’est une rivalité dans la rétrogradation. Quel spectacle misérable ! C’est un déshonneur pour la justice française de même que pour le gouvernement anglais. Publiez cette lettre si vous le juger utile, et soyez assurées, Mesdames, de mon ardente sympathie et de mon respect. V. Hugo » 284
Incidemment : quelle féministe (abolitionniste donc) a t-elle, un siècle et demi après, reçu d’un homme un soutien politique de cette nature et/ou équivalent ? Par ailleurs, Hugo ne voyait pas de contradiction entre cette analyse et les rapports qu’ils entretenaient avec les femmes qu’il payait pour son plaisir. (Cf. Abolitionnisme, Butler (Joséphine))

Huissier :L’angoisse de leur venue est le quotidien de millions de français-es.
Et de combien de « politiques » ?
Même question concernant les expulsions locatives, les saisies sur salaires, les faillites, le licenciement, le chômage, l’expulsion des listes du Pôle Emploi, la fin des allocations chômage, l’absence de pièces d’identité, la suppression de l’APL, le refus d’un crédit, la pauvreté…

Humanistes :Pendant des siècles, on a appelé « humanistes » - le terme, cynisme libéral oblige, tombant en désuétude - des hommes pour qui les femmes étaient, au mieux, leurs appendices. (Cf. Féminisme (Humanisme)

Hypocrisie politique : [29 Novembre 2012] Déclaration d’Hillary Clinton à la veille du vote à l'ONU pour accorder à la Palestine un statut d'Etat observateur, refusé par les États-Unis : « J'ai déjà dit de nombreuses fois que le chemin vers une solution à deux Etats qui satisferait les aspirations des Palestiniens passe par Jérusalem et Ramallah, et non par New York. » Sans oublier le titre de la dépêche de l’AFP : « Clinton prône le dialogue». Le comble de l’hypocrisie [le terme étant faible] politique ? 285

1 Marie-Victoire Louis, Abolir la prostitution ? Non. Abolir le proxénétisme 

http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=744&themeid=336

2 H.G. Wells, La Russie telle que je viens de la voir. Editions du progrès civique. Paris. 169 p.1920. p.53

3 AFP. Affaire du barbecue: 20 ans de prison. 25 février 2011

4 Le Monde. Big browser, Omerta - Une affaire de viol collectif se règle sur Internet. 17 décembre 2012.

5 Metro - France. Football : [ X] cité dans une affaire de prostitution de mineure ». 13 février 2013

6 BFM Business. Jean Hervé Lorenzi, 7 mai 2012

7 Le Figaro. Désir écrit aux militants socialistes. 4 avril 2013

8 Site Maison Agutte Sembat, Institut humaniste et impressionniste

9 Arthur Lehning, Michel Bakounine et les autres. UGE. 10/18. 434p. 1976. Lettre de Michel Bakounine à son frère Pavel. 29 mars 1845. p.106/107

10 Marie Deraismes, Discours prononcé le 14 juillet 1882. In : Ève dans l’humanité. Ed. Côté-femmes. 230 p. 1990. p.181

11 Libération. 8 mai 2002

12 Le Monde. 21 mai 2002

13 Des femmes russes par des femmes de Leningrad et d’autres villes. Editions des femmes. 173 p. 1980. Et : Femmes et Russie. 1981. Leningrad. Paris. Par le collectif de rédaction de l’Almanach. Editions des femmes. 238 p.1981

14 Analyse écrite en octobre 1982 et reproduite dans « un texte théorique sur la matérialisme de rencontre ». In, Olivier Corpet et Yann Moulier Boutang, Présentation du livre de Louis Althusser, L’avenir dure longtemps, suivi de Les faits. Autobiographies. Stock / IMEC. [Edition posthume d’œuvres de Louis Althusser]. 356p. 1992. p. III.

15 Le Nouvel Obs. 10 janvier 2006

16 Mathieu Galey, Journal. (1974-1986). Tome II. Grasset. p.206

17 Cf. Marie-Victoire Louis, Lettre à L’IMEC. 6 octobre 1995. http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=333

18 Louis Altusser, L’avenir dure longtemps. Suivi de : les faits. Autobiographies. Stock IMEC. 356p. 1992. p.15

19 Ibid. p.23

20 Ibid. p.21

21 Louis Althusser, L’avenir dure longtemps. Suivi de : Les faits. Autobiographies. Stock / IMEC. 356p. 1992. p. 206, 207

22 Ibid. p.84

23 Virginie Linhart, Le jour où mon père s’est tu. 175p. 2008. Le seuil p.148/149.

24 Le Figaro. Municipales : Le clash Dati / Goasgen. 20 février 2013

25 René Crevel, Le clavecin de Diderot. J.J. Pauvert Editeur. Libertés 38. 175p. 1996. p.64

26 Flaubert, Correspondance. Tome I. La Pléiade. p.680

27 Source perdue (à retrouver)

28 Mémoires, souvenirs et journaux de la comtesse d’Agoult. Le temps retrouvé. Mercure de France. p.365. 2007. 846 p.

29 Madame de Staël, De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des passions. Suivi de : Réflexions sur le suicide. Rivages Poche. 321p. 2000. p.117

30 Madame de Staël, Corinne et l’Italie. Gallimard. Folio. 1995. p.125.

31 Dominique Desanti, Flora Tristan. Hachette Littérature. 1980

32 Nietzsche, La volonté de puissance. II. Tel Gallimard. 499 p. 1995. p.314

33 Arte, Mozambique ( !). 7 mars 2013. 12 h 35

34 B. Constant, De l’esprit de conquête. In, Œuvres complètes. La Pléiade. p.1054

35 Christine de Pisan, Le Livre de la cité des dames. Cité par Sarah Hanley, La loi salique. In : Nouvelle encyclopédie des femmes, Sous la direction de Christine Fauré. Les Belles lettres. 1216 p. 2010. p.34

36 Michel Onfray. Université populaire de Caen. France Culture. Vendredi 10 août 2012. 19 h 20 et 19 h 40

37 Cf., Proposition de loi pour l’interdiction de Michel Onfray dans l’ensemble de l’espace public.13 juillet 2012.

38 Cf. Pour prolonger la critique, Cf. Claude Lévi-Strauss, L’anthropologie face aux problèmes du monde moderne. La librairie du XXI ème siècle. Editions du Seuil. 2011. 146 p.

39 Et ce n’est pas le dernier numéro du Bulletin du Mauss (n° 39) intitulé : Que donnent les femmes ? qui invalidera mon appréciation /jugement...lapidaire, certes, mais ce texte n’est pas le lieu d’une telle critique.

40 Françoise Héritier, Le Point, La domination masculine est encore partout. 29 nov. 2007

41 Lettres d’Hannah Ardent à Martin Heidegger, 12 mars 1970. In, Lettres et autres documents. 1925-1975. Hannah Arendt. Martin Heidegger. NRF. Gallimard. 397p. p.195, 196 

42 Mary Astell, Some reflections upon mariage. 1706. Quotes from the work of Mary Astell Excerpts from Astell's works

43 16 novembre 2008

44 Cf., Marie-Victoire Louis, De quel droit ? 8 juillet 2011 http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=1092&mode=last

45 Quasiment repris d’un jugement de Jung concernant Freud. In, C.G. Young, Ma vie, Souvenirs, rêves et pensées. Folio. Gallimard. 710 p. 2010. p.255

46 Cf. notamment, Thérèse d’Avila, Vie écrite par elle-même. Le Seuil. Points Sagesse. 1949.1995. 476p et, Bernard Sesé, Petite vie de Thérèse d’Avila. Desclée de Brouwer. 1991. 153 p.

47 Cf. Marie-Victoire Louis, Éléments pour une critique des rapports des féministes françaises au pouvoir. 1996 http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=916&themeid=460

48 Editions Léo Scheer. Décembre 2007

49 Lauren Bacall, par moi-même, Stock. 604 p. 1979. p.598

50 Balzac (Honoré de), Lettres à Madame Hanska. 1845-1850. (Tome 2) Robert Laffont. Bouquins. 1220 p.1990. pp.554, 598, 644, 811

51 Balzac (Honoré de), Lettres à Madame Hanska. 1832-1844. (Tome 1) Robert Laffont. Bouquins. 957 p.1990. p.624

52 Entretien accordé à Vogue Hommes International, Repris par Closer .13 septembre 2012, sous le titre : Brigitte Bardot : ‘J’ai plus de couilles que beaucoup d’hommes’.

53 Chateaubriand (Alfonse de), Mémoires d’Outre-tombe. La Pléiade. Tome I. 1232 p. 1996. p.169

54 Comte de Saint-Simon, Écrits politiques et économiques. Anthologie critique par J. Gance. Agora les Classiques. 560 p. 2005. p. 216

55 Terrafémina. 23 février 2012

56 Pierre Bergé, Lettre à Yves. Folio, Gallimard. 2009. 94 p.

57 Le Figaro, Mariage gay : les partisans perdent le match de la rue. 16 décembre 2012

58 27 janvier 2013

59 Michelet, Histoire de la Révolution française. La Pléiade. Tome I. 1530p. 1976. p.290

60 Cité dans George Steiner, Maitres et disciples. NRF. Essais Gallimard. 204 p. 2003. p.141

61 France Inter, Message laissé sur le répondeur de Là-bas si j’y suis. 28 décembre 2012

62 L’Ouvrière. 12 janvier 1924. (Source primaire non citée)

63 Arthur Lehning, Michel Bakounine et les autres. UGE. 10/18. 434 p. 1976. p.316

64 Casanova, Mémoires. Tome III. 1763-1774. La Pléiade. 1323p. 1978. p.386

65 G. Cohen Jonathan : Réserves aux traités internationaux relatifs aux droits de l’homme ; In Dictionnaire des Droits de l’homme. Sous la direction de Joël Andriantsimbazovina, Hélène Gaudin, Jean-Pierre Marguénaud, Stéphane Rials, Frédéric Sudre. PUF. 1074 p. 2008. p.854

66 Custine, Lettres de Russie. Folio. 414 p. 1975. p.118. Pour une toute autre perception de cette femme, on peut se reporter aux Mémoires de la baronne d’Oberkirch [dont elle fut la grande amie]. Mercure de France, Le temps retrouvé. 781p. 2004

67 AFP. Mariage gay : manif en cours à Paris.16 décembre 2012

68 Camille Claudel, Correspondance. Edition d’Anne Rivière et Bruno Gaudichon. Gallimard. Arts et artistes. 2003. 332 p.

69 Jean Cocteau, Mensonges et vérités. Toute l’histoire. 5 mars 20011. 11 h

70 Cf. Marie-Victoire Louis, Les Algériennes, la lutte http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=399&themeid=397

71 Le Monde. D. Cohn Bendit : « Il faut redonner à l’écologie politique la dimension qu’elle mérite ». 21 octobre 2008

72 Colette, Mes vérités. Entretien avec André Parinaud. Écriture. 232 p. 1996. p.167

73 Ibid. p.72,97,101,40

74 Vauvenargues, [Auteur notamment de : « La servitude abaisse les hommes jusqu'à s'en faire aimer »], in Fragments. Cité dans, R.Thamin, Extraits de moralistes ( XVII, XVIII, XIX ème siècles). Hachette et Cie. 673 p. 1909. p.222

75 Nietzsche, La volonté de puissance. Tome I. Tel Gallimard. 436p. 2002. p.148

76 Locke (John), Traité du gouvernement civil. GF. Flammarion. 381p. 1992. p.247

77 Métrofrance.com. Avorter, un droit fragile. 19 septembre 2008

78 Débat. Assemblée nationale. Juillet 1967

79 Tocqueville, L’ancien régime et la révolution. GF. Flammarion. 411p. 1988. p.85

80 J’écris ce mot - que j’ai du mal à dire - avec regret.

81 Actes du tribunal révolutionnaire. Le temps retrouvé. Mercure de France. 631p. 2008. p.539

82 Nicolás Gómez Dávila, philosophe colombien (2002)

83 Empruntée à Gauchet (Marcel), La révolution des droits de l’homme. NRF. Gallimard. 341p. 1992. p.77

84 Cf. Marie-Victoire Louis, De quel droit ? http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=1092&themeid=415

85 Conférence de presse. 19 mai 1958

86 De Gaulle (Charles), Mémoires. La Pléiade. 1505 p. 2000. p.855

87 Simone Weill, Méditations sur l’obéissance et la liberté, In Œuvres. Quarto Gallimard. 1276 p. 2003. p.489

88 Ibid. p. 420 et 823

89 Marianne 2. Emmanuel Todd, Face au FN, il faut rompre avec deux concepts-zombies : le libre échange et l’euro. 24 mars 2011

90 Mill (Stuart), De la liberté. Folio Essais. 242 p.1990. p.152

91 Nietzsche, La volonté de puissance. Tome I. Tel. 436 p. 2002.Gallimard. p.13

92 Frederick Wiseman, France Culture. 8 août 2011. 6h - 20

93 Il s’agissait de dénoncer au plan juridique ce que l’on appelait « le lancer de nain ». Et ce qui existait !

94 Patrick Frydman, Commissaire du gouvernement, L’atteinte à la dignité de la personne humaine les pouvoirs de police municipale. A propos des « lancers de nain ». Revue française de droit administratif 1995. p. 1204-1219  

95 Cité par Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe. La Pléiade. Tome I. 1282p. 1983. p.702

96 Stuart Mill (John), De L’assujettissement des femmes. 1867. Editions Avatar, 201 p. 1992. p.72

97 George Sand, Correspondance. Tome 9 ème. Lettre à Pierre-Jules Hetzel, 29 décembre 1849. Garnier Flammarion. 1020p. 1972. p.389

98 Cf. Marie-Victoire Louis, Bourdieu: Défense et illustration de la domination masculine. http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=600&themeid=489

99 Sylvain Maréchal, Projet de loi portant défense d’apprendre à lire aux femmes. Ed. Mille et une nuits. N° 522. 2007. 109 p. Édition établie par Michelle Perrot.

100 Maurice Dommanget, Sylvain Maréchal, « L’homme sans Dieu » (1750-1803). Vie et oeuvre de l’auteur du Manifeste des égaux. Ed. Spartacus. 508 p. 1950. p.390

101 Dostoïevski, Souvenirs de la maison des morts. Babel. Actes sud. 544 p. 1999. p.361

102 AFP. Loire: elle meurt poignardée chez elle. 1er avril 2012

103 Michelet, Histoire de la Révolution française. La Pléiade. Tome I. 1530p. 1976. p.1169

104 Léon Richer, Le code des femmes. Paris, Dentu. 1883. 402 p.

105 Sur les enjeux et les débats au cours de cette période, Cf, William Guéraiche, Les femmes et la république. Les Editions de l’Atelier. 1999. 304 p.

106 Dictionnaire des Droits de l’homme. Sous la direction de Joël Andriantsimbazovina, Hélène Gaudin, Jean-Pierre Marguénaud, Stéphane Rials, Frédéric Sudre. PUF. 1074 p. 2008. p. 253

107 Jacqueline Hoareau et Pascal Texier, Révolution Française, In Dictionnaire des Droits de l’homme. Sous le direction de Joël Andriantsimbazovina, Hélène Gaudin, Jean-Pierre Marguénaud, Stéphane Rials, Frédéric Sudre. PUF. 1074 p. 2008. p.860

108 France Culture, Du grain à moudre. La France a t-elle encore son mot à dire sur la question des droits de l’homme ? 4 mars 2013

109 Cf. Marie-Victoire Louis, Droits de l’homme (moins les femmes) http://www.marievictoirelouis.net/index.php?id=422

110 Cf. Marie-Victoire Louis, Questions à Amnesty international. 4 septembre 2012. http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=1099&mode=last

111 Alexandre Dumas fils, Le dossier «Tue-la ! ». Edouard Aubanel, Avignon. 227 p. 1969. p.135

112 Cf. la page qui lui est consacrée : http://sisyphe.org/editions/Cinq-ecrits-d-Andrea-Dworkin

113 Cf. l’excellent recueil de textes publiés sous l’intitulé : Contre l’argent fou. Une anthologie présentée par Damien de Blic et Jeanne Lazarus. Les rebelles. Le Monde éditions. 2012. 206 p. Et notamment - pour la critique de la bourse - les textes de Proudhon, Vallès, Eugène De Mircourt, Oscar de Vallée…

114 France Culture. L’économie en questions. 6 novembre 2012

115 Wilhem Reich, La fonction de l’orgasme. L’Arche Editeur Paris. 299 p. 1967. p.145

116 Cf. Hubertine Auclert (1848-1914), L’argent, instrument de la domination masculine. In, Contre l’argent-fou. Une anthologie présentée par Damien de Blic et Jeanne Lazarus. Les rebelles. Le Monde. 207p. 2012. p.94 à 100

117 Plutarque, Vies parallèles. Quarto Gallimard. 2292 p. 2001. p.1299

118 Europe 1. 9 janvier 2013.

119 AFP. Prêts : impact sur la dette de l’Espagne. 11 juin 2012

120 Le Monde. Ils avaient le revolver et les munitions, nous n'avions rien. 1er avril 2013

121 « Instead of creating money and giving it to the banks, why not distributing it directly to the people ? Let’s say the central bank increases its monetary mass by a certain percentage (5% for instance) divide it by the number of citizens, transfers the cash into their bank accounts every month, and repeat it as long as it works. Simple as this. » Source : <http://boilingfrogs.info/2012/09/25/debt-crisis-the-solution-is-right-here/> Référence lue dans les commentaires de l’article de Frédéric Lordon, La pompe à phynance. Le Monde Diplomatique. 26 septembre 2012

122 AFP.L'adoption du traité européen ne nécessite pas de réviser la Constitution (Conseil constitutionnel). 9 août 2012

123 Pétition de féministes contre le Pacte budgétaire, Publié le 13 septembre 2012 dans L’Humanité et dans Mediapart. Dans la liste des signataires - individuelles -, on lit comme appartenance : le Parti de Gauche, le PCF, EELV, le CNDF, la CADAC, le MFPF, Osez le féminisme, Économistes atterrés, Union Syndicale Solidaires, Réseau Ruptures, CLF, Attac, Gauche Unitaire, Fondation Copernic, CGT, etc…

124 Ajout. 20 avril 2013 ; Découvert depuis : Batiste Mylondo, Un revenu pour tous ! Précis d’économie réaliste. Éditions Utupia. 2010. 104 p. et Vincent Liegey, objecteur de croissance, co-auteur d’ Un projet de décroissance : manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d'Autonomie (DIA) (Utopia, 2013)

125 Hobbes, Le citoyen ou les fondements de la politique. GF. Flammarion. 405 p. 1982. p.95

126 Libération. Féminisme. L’égalité maintenant ! Le retour des 343 salopes. 2/3 avril 2011

127 Lettre à Descartes, 4 décembre 1649

128 Cf. notamment Marie-Victoire Louis, « Lettre à Dominique Fougeyrollas ». http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=347&themeid=346

129 Journal d’un avocat. 23 août 2010. « Et si on réfléchissait un peu à l’affaire Ribéry ? » 

130 F. Caballero, Professeur agrégé, auteur de Droits du sexe, ( !) LGDJ.201. Affaire Ribery : Défense du client d'une prostituée "mineure". Le Monde. 23 août 2010

131 Cf. aussi, Marie-Victoire Louis, Non, Monsieur Badinter. Cri Informations., N° 107. Juillet/août/septembre 2002 http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=517&themeid=336

132 France Inter. Barbara en noir et blanc. 3 août 2012. 11 h 20

133 Karl Marx, Oeuvres choisies. Idées NRF. 373 p. 1963. Tome I (1849). p.24

134 Les Présocratiques. La Pléiade. 1639 p. 2004. p.150

135 Plusieurs sources

136 Congrès des syndicats de la région parisienne. L’ouvrière. N° 232. 10 février 1927

137 Cf. Marie-Victoire Louis, Que font-ils tous ensemble ? Des morts  http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=986

138 Titre du Parisien. 28 novembre 2011

139 AFP. Un Jordanien exécute toute sa famille. 14 juin 2012

140 AFP. Agression de policiers : Une famille en prison. 17 août 2010

141 AFP. Blanc-Mesnil : autopsie de la famille tuée. 29 décembre 2012

142 Message du 11 juillet 1940. Maréchal Pétain, La France nouvelle. Principes de la communauté, suivis de Appels et Messages. 17 juin 1940-17 juin 1941. Paris, Fasquelle, Editeurs. 172 p. Décembre 1941. p.31

143 George Sand, Correspondance. Tome VIII. Aux membres du Comité central (lettre non envoyée). Garnier Flammarion. 868 p. 1971. p.402

144 Zeev Sternell, Mario Sznajder, Maia Ashéri, Naissance de l’idéologie fasciste. Folio Histoire. 556 p. 1994. p. 22, 25/26

145 Tocqueville, Œuvres. La Pléiade. Tome III. Considérations sur la Révolution. p.61

146 Saint Just, Œuvres complètes. Folio/Histoire. 1248 p. 2004. p.726

147 France culture. La nuit rêvée de Dominique Noguez. 14 avril 2013

148 Je serais ravie de nommer la signataire de ce texte, si elle se fait connaître et le souhaite.

149 Lettre de Proudhon à Marx.17 mai 1846

150 France Culture, A voix nue, Florence Delay. 2 novembre 2012

151 Groult (Benoîte), Mon évasion. Autobiographie. Le livre de poche. 345 p. 2010. p.190

152 Gordon Schochet, De l’idée de sujétion naturelle à l’indifférenciation par convention ; les femmes dans la pensée politique de Sir Robert Filmer, de Thomas Hobbes et de John Locke. In, Nouvelle Encyclopédie des femmes (Sous la direction de Christine Fauré). Les Belles lettres. 1216p. 2010. p.94/95

153 Madame de Staël,De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations. Rivages. Poche. Payot. 2000. 321 p.

154 Cf. Marie-Victoire Louis, Des intellectuels [médiatiques] ? Non http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=952

155 L’Express. 7 mars 2005

156 Cardinal de Retz, Mémoires, La conjuration du Comte Jean-Louis de Fiesque, Pamphlets. La Pléiade. 1194 p. 1956. p.39, 40

157 L’Évangile

158 Caïn eut un fils, nommé Énoch. Un tableau de Fernand Cormon (1880) au Musée d’Orsay s’intitule : Caïn fuyant avec sa famille.

159 Source à retrouver

160 Guillemets rajoutés par moi

161 L’esclavage, en France, aujourd’hui. Tome II. Auditions. Volume 2. Les documents d’information de l’Assemblée Nationale. 2001. 504 p. p.38 et 59

162 Nietzsche aujourd’hui ?. Union générale d’éditions. 10/18. Colloque organisé en juillet 1972 au Centre culturel international de Cerisy la salle. 2 Tomes. 10/18. 1973. Tome I. p.236

163 France culture. 10 octobre 2012. Valérie Lang lit les écrits d’Alberto GiacomettI. 19 h 58

164 Interview par G. Desgraupes. 1959. Rediffusé par Arte. 16h. 2 mars 2008

165 Les dames du Bois de Boulogne, [mauvais] film de R. Bresson. 1945

166 Marie Cardinal, Autrement dit. Le livre de poche. 22p. 1977. p.144.

167 Noam Chomsky : Glance criticizes on the USA. Cf., Noam Chomsky, Regard critique sur l’Amérique, Le Monde. 16 janvier 2009. Interview reproduit notamment sur Bellaciao. 19 janvier 2009.

168 Mémoires d’une femme de qualité sous le Consulat et l’Empire. Le temps retrouvé. Mercure de France. 578 p. 2004. p.47

169 Louise Michel, Mémoires. Préface de Xavière Gauthier. 582 p. Editions Tribord. 2005. p.125

170 Dictionnaire des synonymes français. Reverso.

171 Pour reprendre le titre du livre de Sylviane Agasinski, Femmes, entre sexe et genre, Le Seuil. 2012

172 Amnesty International. Rapport 2013. 353 p. p.196

173 Nouvelle encyclopédie politique et historique des femmes. (Sous la direction de Christine Fauré). Les Belles lettres. 1216p. 2010

174 AFP. 93 : Soupçonné d’avoir tué sa femme. 7 avril 2012.

175 Chateaubriand (Alfonse de) [évoquant les Conventionnels], Mémoires d’Outre–tombe. La Pléiade. Tome I. 1232 p. 1996. p.697

176 Diderot, Correspondance. Tome V. Lettre à Sophie Volland. 20 septembre 1760. Bouquins Robert Laffont.1468p. 1997. p.224

177 Mary Wollstonecraft, Défense des droits des femmes. Payot. 239 p.1976. p.59

178 Madame de Staël, De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations suivi de Réflexions sur la suicide. Rivages poche. 321p. 2000. p.91

179 Joubert Joseph, Pensées et Correspondance, 1866. Numérisé par google. p.70

180 Aristote, Les politiques. Traduction et présentation par P. Pellegrin. GF Flammarion. 575 p. 2006. p.156

181 Ajouté, précisé par moi

182 Henri - Jean Philippe, président de Gynécologie sans frontières. France Culture. 18 septembre 2012. La santé des femmes dans le monde : un nouveau défi

183 France Culture / France Musique. 7 juillet 2012. Journal de 7 heures

184 Émission vie publique/vie privée. Mireille Dumas. 2 octobre 2001

185 Louis Guilloux. Carnets. 1921-1944. Gallimard. 414p. 1978. P.95-96.

186 L’Ouvrière. Rapport du Secrétariat féminin. N°29. 23 septembre 1922

187 Collette Guillaumin, Sexe, Race et pratique du Pouvoir. L’idée de nature. Ed. Côté-femmes. 239 p. 1992. p.149

188 Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe. Tome I. p.19

189 Buber-Neumann (Margaret), Déportée en Sibérie. Editions du Seuil, 254 p. 1949. p.158. Après avoir été, communiste, arrêtée, avec son mari, en 1937 et déportée en Sibérie dans un camp de concentration, elle fut livrée par Staline à la Gestapo en 1940 et déportée à Ravensbrück jusqu’en avril 1945

190 Diderot, Lettre à Madame de Maux. (Début novembre 1769). Correspondance. Bouquins. Laffont. 1468p. 1997. p.992

191 Colette Guillaumin, Pratique du pouvoir et idée de nature. Questions féministes. Nos 2 et 3. Février, mai 1978. Reproduit dans : Sexe, Race et pratique du pouvoir. L’idée de nature. Ed Côté femmes. 239 p. 1992. p. 13 et 14

192 Cf. Marie-Victoire Louis, Les femmes et trois petits points http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=816&themeid=814

193 Planète. 11 juin 2012. 10 h 10. Les hommes en noir (concernant les Hollandais enrôlés dans la Waffen SS).

194 Zoe Oldenbourg, Visages d’un autoportrait. Folio. Gallimard. 410p. 1988. p.302

195 George Sand, Correspondance. Tome 8ème. Garnier Flammarion. 868 p. 1971. p.22 et p. 49. Et pour l’ensemble de la lettre, p.21 à 49

196 Tchekhov, L’Ile de Sakhaline. Folio Classique. 568 p. 2001. p.243, 244

197 L’Express Mag. 19 janvier 2004

198 Arte. Sandrine Bonnaire, Actrice de sa vie. 8 octobre 2012. 12 h 40

199 Mill (Stuart), De la liberté. Folio Essais. 242 p. 1990. p.110

200 George Sand, Correspondance. Garnier Flammarion. Tome 7ème. 895 p.1970. p.81

201 Idem. Tome 7ème. p.129

202 Souligné par moi

203 Idem. Tome 8ème. Lettre à Emmanuel Arago, 12 août 1847. 868 p. 1971. p.69 et 70

204 Idem. Tome 8ème. p.600

205 Idem. Tome 25ème. 1195 p. 1991. p.623

206 Idem. Tome 25ème. p.689

207 Idem. Tome 9ème. Lettre à Charles Poncy. 26 septembre 1850. 1020 p. 1972. p.713 / 714

208 Mary Wollstonecraft, Défense des doits de la femme. 239 p. Payot. p.72

209 Cf., Marie-Victoire Louis, De qui les femmes sont-elles le nom ? http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=974&mode=last

210 Anja Klabunde, Magda Goebbels. (Traduit de l’allemand) Tallandier. 414 p. 2006

211 Janvier 2013. Je rectifie ici une erreur ; j’avais malencontreusement jusqu’alors confondu le CEDAW - la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femme - avec la Commission de la condition de la femme (CSW) de l’ONU : « commission fonctionnelle du Conseil économique et Social (ECOSC) du Conseil économique et social consacrée exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de la femme. Chaque année, des représentant(e)s des Etats Membres se réunissent au Siège des Nations Unies à New York pour évaluer les progrès accomplis au niveau de l’égalité des sexes, identifier les défis, établir des normes mondiales et élaborer des politiques concrètes pour promouvoir l’égalité des sexes et la promotion des femmes à travers le monde. » (Cf. CEDAW. Réserves)

212 Alexis de Tocqueville, Lettres choisies. Souvenirs. Quarto Gallimard. 1420p. 2003. p.235

213 Libération. 7 avril 2012

214 Barthes, Œuvres complètes. Tome II. Le Seuil. 1995. p.735

215 Conférence de presse de M. Attali présentant son rapport sur la libéralisation de l’économie française à Sarkozy. 23 janvier 2008

216 Le Particulier.fr, Retraite : Les femmes touchent 600 euros de moins que les hommes. 24 Janvier 2013

217 Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse. GF. Flammarion. 1967. 610 p. Note. p.134

218 AFP. Arabie: des Saoudiennes revendiquent le droit de participer au scrutin des municipales. 24 avril 2011

219 George Sand , Correspondance. Lettre à Eugénie Duvernet, 2 mars 1849. Garnier Flammarion. Tome 9 ème. 1020 p. 1972. p.49

220 Cité dans : Mémoires d’une femme de qualité sur le Consulat et l’Empire. Le temps retrouvé. Mercure de France. 578p. 2004. p.37

221 Jouvet dans Copie conforme, film de Jean Dréville (1947)

222 Jouvet, dans Copie conforme. Ibid.

223 Lou Andreas-Salomé, Correspondance avec Sigmund Freud. NRF. Gallimard. p.239

224 France culture. Nino Ferrer, le mal entendu. (1934 -1998). Une vie une œuvre. 10 août 2010

225 Discours du 18 avril 1870

226 Casanova, Mémoires. Tome III. 1763-1774. La Pléiade. 1323 p. 1978. p.371

227 France Culture. Zelda Fitzgerald, Une vie, Une œuvre. 9 Janvier 2011

228 Antoinette Fouque, présentée comme « cofondatrice du MLF en 1968 » : Le Parisien, 1er Octobre 2008

229 Christine Deviers-Joncour, La putain de la République. Calmann-Lévy. 205 p. 1998. p.28

230 La Croix. 2 juin 2011

231 Le Monde. Femmes battues : l’indifférence en procès aux Assises du Nord. 25/26 mars 2012 + TF1. 8 avril 2012. 19 heures

232 Gérard Badou, Madame Freud, Payot. 185 p. 2006. p.173, 177

233 Le Parisien, Trierweiler recadrée par Ayrault, le conseil de Fillon à Hollande. 13 juin 2012 et AFP. Trierweiler : « histoire de slip » (Le Pen). 14 juin 2012,

234 Le Nouvel Observateur. 27 février 2012

235 Le Monde. Marine Le Pen sur le bras d’honneur de Longuet : « Il m’a fait plaisir ». 5 novembre 2011

236 LCI. Bras d’honneur de Longuet : «  Il a bien fait » estime G. Collard. 1er novembre 2012

237 Joseph Fouché, Ministre de la police, Mémoires. Présentées par Edwy Plenel. Arléa. 402 p. 2006. p.311, 390, 398

238 Cf. Marie-Victoire Louis, Dis-moi, « le genre », ça veut dire quoi ? http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=919&themeid=877

239 Agence Chine Nouvelle. Le Maroc organise une conférence internationale sur la budgétisation sensible au genre. 4 novembre 2012

240 André Gorz, Lettre à D. Histoire d’un amour. Récit. Ed. Galilée. 75 p. 2006. p.31

241 In, La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne

242 France Culture. 18  février 2012. Alain Denault, In,Terre à terre. ([Excellente] émission animée par Ruth Stegassy)

243 Balzac, Eugénie Grandet. Gallimard, Folio . 251p. 1982. p.188,189

244 AFP. Ferry: Guaino redoute un "déballage". 1er juin 2011

245 Le Figaro. 11 février 2006

246 Le Monde. Libéré de Guantanamo, un