« Baudelaire et son cénacle » / 2019-2020 Séminaire général de critique génétique / 2019-2020

19/11/2019, Salle de Conférences, Ecole normale supérieure, 46 rue d’Ulm, 75005 Paris, 17h-19h

Les manuscrits de Baudelaire sont moins nombreux que ceux de Proust, Hugo ou Flaubert, qui ont veillé eux-mêmes à leur transmission. Baudelaire ne gardait pas la version manuscrite des textes qu’il publiait et ses éditeurs ne les ont pas archivés. Les grands ensembles d’autographes baudelairiens qui existent sont donc constitués, d’une
part, de ses lettres, conservées par ceux qui les ont reçues, d’autre part des dossiers de notes, ébauches et fragments divers restés inédits à sa mort et appelés à devenir son « œuvre posthume ».
Les quelques manuscrits ou épreuves corrigées qui nous sont parvenus des Fleurs du Mal sont d’autant plus précieux. Ils permettent d’aborder la genèse des textes à partir d’éléments lacunaires mai toujours significatifs. C’est ce qu’on pourrait appeler le privilège de la variante rare. Trois poèmes seront abordés de ce point de vue : « Le Guignon », « Le Rêve d’un curieux » et « Je n’ai pas oublié, voisine de la ville… »