Jean-Sébastien Macke

Thyde Monnier et Pierre Magnan, les amants improbables :

Mémoires, essais d’autobiographie et journaux intimes

 

Le quasi-illettré Pierre Magnan (1922-2012) et la romancière Thyde Monnier (1887-1967) ont fait connaissance sous l’aile protectrice de Jean Giono, dans les années trente. Leur grand écart d’âge ne les empêche pas de connaître une relation amoureuse aussi passionnée que fugace, qui s’est transformée en amitié intellectuelle jusqu’à la mort de la romancière.

Tous deux, s’ils ont laissé une abondante production romanesque dont beaucoup d’éléments relèvent d’un courant néo-naturaliste, (La Rue courte (1936) et Les Desmichels (1937-1948) pour Thyde Monnier / La Maison assassinée (1984) et la série des “Laviolette” (1977-2010) pour Pierre Magnan), nous ont également transmis des écrits intimes publiés ou restés inédits. Nous évoquerons ces textes, en analysant comment la figure de l’écrivain se met en scène dans ces écrits de l’intime et en quoi ils participent (ou pas) de la genèse de l’oeuvre fictionnelle.

Le journal intime de Thyde Monnier, conservé à la Société des Gens de Lettres, DOIT faire l’objet d’une édition et nous espérons que cette communication suscitera des travaux de recherche et de publication en ce sens…

 

Jean-Sébastien Macke est docteur ès Lettres de l’université de Reims (thèse dirigée sous la direction d’Alain Pagès). Spécialiste d’Émile Zola et des relations entre littérature et musique, il s’intéresse également au prolongement du naturalisme dans les domaines de la photographie et du cinéma. Après avoir été le secrétaire scientifique du projet ArchiZ (2012-2015), financé par l’ANR, qui a mené à la création d’un portail Internet dédié à l’archive zolienne, il est maintenant ingénieur d’études à l’ITEM (CNRS-ENS), rattaché à l’équipe « Supports et tracés » et à l’équipe « Zola ».