Séminaire :
Séminaire Zola 2025-202613/03/2026 - 13/03/2026, Maison de la recherche de Paris 3 – 4 rue des Irlandais, 75005 Paris 10h-12h

Représentation d’humains à l’âge de pierre publiée dans « L’Homme primitif » en 1870. ©Getty – Universal History Archive/Universal Images Group via Getty Images
Dès lors que l’ancienneté de l’Homme est démontrée par la coexistence de fossiles fauniques et d’outils travaillés, la science préhistorique bouleverse le regard porté sur l’humanité et sur son histoire, inscrite désormais dans un temps long impensé jusqu’au milieu du XIXe siècle. La préhistoire propose ainsi une alternative à la Bible et repose la question des origines par l’Homme, pris dans un vaste mouvement d’historicisation et de naturalisation.
L’examen de cette rupture épistémologique et ontologique majeure oriente une nouvelle lecture des Rougon-Macquart qui met en pratique la théorie de la réception orientée par la démarche épistémocritique à partir de l’hypothèse suivante : le traitement des origines annoncé dès la préface de La Fortune des Rougon comme « scientifique » a partie liée avec un savoir-source inexploré jusqu’alors.
Grâce à l’apport de l’histoire de la préhistoire, on pourra rapprocher le cycle zolien de ce contexte singulier pour en identifier les sources potentielles, pour examiner le travail de la fiction et pour en mettre au jour l’enjeu anthropologique articulé autour des deux figures antagonistes du sauvage et du civilisé.