Séminaire :
Séminaire Zola 2025-2026
20/02/2026 - 20/02/2026, Maison de la recherche de Paris 3 – 4 rue des Irlandais, 75005 Paris 10h-12h

Brandi comme un slogan, mobilisé comme un modèle ou un repoussoir, revendiqué comme pratique et comme éthique dans différents champs et dans différents réseaux littéraires et artistiques, le naturalisme se signale par son étoilement et sa densité communicationnelle, de la fin des années 1870 aux années 1950. Lorsqu’on aborde le naturalisme sans préjugé esthétique ni éthique, quand on l’envisage par ses réseaux et qu’on tente de l’identifier en interrogeant la circulation du mot « naturalisme » et du mot « Zola » – très vite devenus des marques – dans le champ et dans l’imaginaire social, le naturalisme apparaît certes comme une école littéraire historiquement située mais surtout comme une culture littéraire et artistique qui a tant essaimé que la question de sa définition, de ses contours, bref, de son cadrage, doit être frontalement posée.
Partagé par beaucoup d’écrivains, d’artistes, d’acteurs, d’éditeurs, etc., appartenant à différents milieux et ayant produit des pratiques très variées (littérature, théâtre, danse, mime, chanson, peinture et arts graphiques, photographie, cinéma…), le naturalisme a développé une culture matérielle, une culture visuelle ainsi qu’un script narratif et communicationnel qui a circulé sur toute l’échelle culturelle de la période (lowbrow, middlebrow, highbrow). On tentera de montrer qu’une approche médiatique et culturelle permet de mettre au jour une histoire un peu différente du naturalisme.