Séminaire international Léopold Sédar Senghor

17/05/2023, Salle 311, site Pouchet du CNRS (59-61 Rue Pouchet, 75017 Paris, et visioconférence. 14h GMT (16h Paris)

Le lien pour suivre la séance en visioconférence peut être demandé auprès de Claire Riffard (claire.riffard@cnrs.fr).

Docteure en Littérature générale et comparée et agrégée de Lettres Modernes, Alice Chaudemanche est actuellement maîtresse de conférence en langue et littérature wolof à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INaLCO). Ses recherches portent sur la création littéraire en wolof (poétique des genres ; traduction et adaptation ; pratique d’écriture plurilingue ; imaginaire des langues dans le texte littéraire ; circulation oral/écrit). Sa communication, « Ana Seŋoor ? (Où est Senghor ?) Le poète-président dans la poésie en wolof : rejet politique, rejet poétique ? » posera la question de savoir quelle est la place de Senghor dans la poésie écrite en wolof. La poésie militante des années 1970 s’est construite autour du rejet de sa politique, l’érigeant en repoussoir. Encore aujourd’hui, c’est Cheikh Anta Diop et non Senghor que célèbrent les poètes en wolof. Au rejet politique s’ajoute un apparent rejet poétique : la poésie écrite en wolof en alphabet latin ne revendique pas l’héritage du verset senghorien mais celui des woy traditionnels et de la poésie wolofal. Afin de mettre en perspective ce qui sépare la poétique du poème senghorien et celle de la poésie wolof, nous nous pencherons sur deux traductions en wolof de la première strophe du poème « Femme noire ».

Serigne Seye est enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où il enseigne la littérature africaine, les exercices et les théories littéraires. Ses recherches portent essentiellement sur l’œuvre de Boubacar Boris Diop, les rapports entre littérature et musique urbaine qu’il étudie essentiellement sous les angles de l’intermédialité, des théories postcoloniales, de la génétique et de l’écopoétique. Sa communication, « Vive Senghor ! (le poète) À bas Senghor ! (le président) : réception et perception de Senghor dans quelques œuvres musicales et filmiques sénégalaises », reviendra sur les échos de la création littéraire de Senghor et de son œuvre politique dans quelques chansons et films sénégalais. Elle visera à décrire l’image contrastée que les artistes sénégalais des années 1980 à maintenant donnent du Président-poète dans leurs œuvres.