28/03/2020, ENS, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris. Salle CAVAILLES (9H45-17H30)

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On se rappelle, dans Le Paysan de Paris, la plaisante évocation de la déesse Libido arpentant la galerie du Thermomètre, suivie du « petit chien Sigmund Freud ». André Breton avait rencontré ce dernier à Vienne peu de temps auparavant, et les relations des surréalistes avec le père de la psychanalyse n’étaient pas au beau fixe !

La référence à Freud dans l’ensemble du corpus aragonien est clairsemée, et assez ambigüe ; toute son œuvre pourtant, et sa propre équation libidinale, appellent à l’évidence un éclairage qui exige une certaine délicatesse. Si la lumière venue de Freud peut en effet éclairer, ici et là, tel texte d’Aragon, celui-ci en retour a beaucoup à nous apprendre sur les feux (et parfois les désastres) de l’amour, des rêves, des attachements… Nous ne tenterons donc pas, au cours de cette journée, d’appliquer la psychanalyse à un corpus littéraire, immanquable façon de le réduire, mais de dire en quoi la lecture d’Aragon peut recouper celle de Freud, avec quelles résonances, et pour quels bénéfices croisés.

Programme

 

Matinée (9h45-12h30)

Georges Sebbag : « Une mystérieuse sonnerie : Aragon et Breton face à la psychanalyse ».

Julia Kristeva : « Du féminin, de Blanche ou l’oubli et du Con d’Irène » suivi d’un entretien avec Daniel Bougnoux et Jean-François Rabain

Après-midi : (14h15-17h)

Daniel Bougnoux : « Les démons de l’oralité ».

Jean-François Rabain : « Aragon, le petit chien Freud et la métaphore ».