Malgré le sentiment de solitude qui s’est peu à peu emparé de lui, Baudelaire a engagé un dialogue poétique et critique aussi bien avec ses contemporains qu’avec ses prédécesseurs. À la fin de sa vie, hanté par le « guignon » et préoccupé des « valeurs perdues » que constituent ses œuvres, il se console en rêvant d’un nouveau dialogue avec une postérité plus favorable.

Sa poésie se place sous le signe d’un échange rénové et conflictuel avec son public, ce lecteur « hypocrite » et fraternel auquel il s’adresse dans le poème liminaire des Fleurs du Mal, « Au lecteur », et qui est friand d’« ordures soigneusement choisies » (« Le Chien et le flacon »).

À l’occasion de ce séminaire, le Groupe Baudelaire de l’Institut des textes et manuscrits modernes de Paris (CNRS-ENS Ulm) souhaite explorer le dialogue entre Baudelaire, ses lecteurs et ses héritiers, afin de montrer l’échange pluriel et prolifique que suscite aujourd’hui son œuvre.

Séminaire de recherche organisé par Aurélia Cervoni (aurelia.cervoni@sorbonne-universite.fr) et Andrea Schellino andrea.schellino@yahoo.it.


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